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Bonjour,
pris ou prise ?
Le pronom m’ placé avant le verbe est-il un cod ? Oui ! car on dit plutôt : la folie la prend, le courage la prend, etc. et pas lui prend .
> prisem’a ou m’ont ? A priori, ce sont trois ressources bien différenciées : la force, le courage, la folie qui se sont conjuguées pour « la prendre », et dans ce cas le pluriel est de mise. À moins que la succession des trois termes veuille exprimer une régression : elle a cru que c’était d’abord la force, puis le courage qui l’avait prise et finalement ce ne serait que la folie ? Dans ce cas, la régression est rendue par le singulier mais je crains que le lecteur ait du mal à saisir une aussi subtile intention de l’auteur.
> m’ont (à 99%)Cette réponse a été acceptée par leslecturesdemaryline. le 26 décembre 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Bonsoir,
Bien sûr, le singulier (L’instant où les grands ont perdu leur regard d’enfant) ressort du sens le plus commun compris avec cette expression, mais contrairement à des termes et concepts comme innocence, candeur pour lesquels le singulier s’impose, pour des regards, même au sens figuré, le pluriel est tout à fait envisageable, qui rend compte de la diversité exprimée, des façons de voir chez un enfant ou parmi des enfants : En ce temps, Bertin aussi rêvait ! Même son sens pratique, sa précoce ironie, ne le défendaient pas des espoirs impossibles, des généreux projets de rénovation humaine. Ah ! que l’avenir était beau à leurs regards d’enfants ! Et comme à ces visions, en des minutes ravies, leurs deux cœurs se fondaient d’amoureuse amitié!.. (Romain Rolland, Clerambault : histoire d’une conscience libre pendant la guerre, 1920) ; chaque ride est un siècle une forêt hantée par les étoiles une guerre qui a déchiré nos regards d’enfants (Tahar Ben Jelloun, Poésie complète, 1995)
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Bonjour,
Les deux termes qualifient l’aile de manière cumulative mais dissociable : L’aile avant… oui, mais droite ou gauche ? L’aile droite… oui mais avant ou arrière ?, j’accorderais donc chaque terme selon sa nature grammaticale : avant invariable (nom employé comme adverbe), droite accordé en genre (adjectif) : l’aile avant droite.On pourrait éventuellement considérer que le groupe avant droit constitue une localisation spécifique et l’utiliser comme un adverbe invariable. Ce ne serait pas fautif, mais je réserverais plutôt cette interprétation à des situations où les deux termes ne prennent véritablement sens que lorsqu’ils sont associés : la joueuse avant droit.
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Bonjour,
L’orthographe est bien celle-là : fût-ce, avec le verbe être conjugué à la 3e personne du singulier du subjonctif imparfait, mais l’emploi de ce subjonctif imparfait n’est pas justifié par l’énonciation du discours au passé (vous employez l’impératif présent) et par la concordance des temps. C’est juste une expression qui n’a plus que valeur d’adverbe, équivalente à même, et que l’on emploie pour donner une coloration précieuse ou désuète aux paroles prononcées. Vous êtes libre de ce choix. Personnellement, j’évite et je dis simplement : « Ne te laisse pas envahir… même au centre du plus…«- 297 vues
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Bonjour,
Le verbe vivre est en effet un sujet de débat entre les auteurs. (Les exemples cités sont ceux du Grevisse.)
- Lorsque le verbe vivre est accompagné d’un complément exprimant une durée, ce complément peut être interprété soit comme un complément d’objet direct (>accord du participe passé si ce cod est placé avant le verbe : « Un souvenir trop précis des atroces minutes qu’elle avait vécues dimanche soir… » [Martin du Gard]) soit comme un complément de mesure (>aucun accord : « Elle songea aux années qu’elle avait vécu ensuite. » [Lacretelle]) Cela dépend du sens et de la formulation du complément, mais de toute façon, il n’y a pas d’unanimité des auteurs.
- Lorsque le verbe vivre est accompagné d’un complément direct qui n’exprime plus une durée, ce complément est toujours un cod (> si ce cod est placé avant le verbe, toujours accord du participe passé : « Il revient sur des affaires qu’il a vécues. » [Valéry] ). C’est le cas de votre exemple, le complément manifestation n’exprime pas une durée : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier. » C’est le cas de votre exemple, le complément mobilisation n’exprime pas une durée : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier.
[edit] Dans votre exemple, le terme mobilisation n’exprime pas une durée : nous nous trouverions donc dans le deuxième cas, mais mobilisation n’est pas directement le complément d’objet direct du verbe vivre, car il est repris par le pronom en, véritable cod du verbe a […] vécu(e).
En principe, lorsque le cod est formé par le pronom en, le participe passé reste invariable. Si vous passez le certificat Voltaire, tenez-vous en à cette règle : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécu à partir du 8 janvier. »
Cependant, comme le constatent les linguistes, l’application de cette règle n’est pas générale, en particulier lorsque le pronom en représente un nom entièrement antéposé au verbe. Cette variation ne peut donc être taxée d’incorrecte (Grevisse, [Langue française, le bon usage]) (exemple : Une immense muraille telle que les hommes n’en ont jamais construite [Green]). Si vous souhaitez bien rendre compte de ce qui sera vécu (la mobilisation), alors vous écrirez : « Les agriculteurs menacent d’une mobilisation comme le pays n’en a jamais encore vécue à partir du 8 janvier. »Bref, vous faites comme vous voulez.
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Bonjour,
Les formulaires n’ont pas pour objectif de produire un écrit parfaitement homogène d’un point de vue littéraire. Dans une fiche d’identification individuelle, vous pouvez rencontrer des items qui convoquent des catégories grammaticales de mots différentes pour lesquelles vous n’avez pas nécessairement le choix : Nom ? (nom propre) / Profession ? (nom commun) / Couleur des yeux ? (adjectif) / Code postal ? (code numérique) / Nationalité ? (au choix : nom propre / nom commun / adjectif), etc.
C’est hétéroclite certes, mais le préposé ou l’inintelligence artificielle qui analysera votre réponse la traitera de manière égale, que vous ayez répondu : France / Français / française / F- 535 vues
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Bonjour,
Vos deux exemples expriment en effet des situations de futur proche dans le passé. Dans la mesure où l’imparfait présente un caractère temporel non délimité, il peut être utilisé pour cela, mais en général il ne se suffit pas à lui-même et doit alors s’appuyer sur un complément de temps qui sert de repère. Comparez ces variations du 1er exemple (où même dans votre version, l’imparfait aurait pu sans erreur être remplacé par le conditionnel) : « Jean regarda sa montre. Le train partirait et il resterait seul à attendre. » et « Jean regarda sa montre. Le train partait et il restait seul à attendre. ». Sans l’introduction d’un complément de temps, l’usage de l’imparfait renvoie à un procès nécessairement simultané. Disons que contrairement au passé simple, l’imparfait est compatible avec l’expression d’un futur proche dans le passé (moyennant certains éléments de support) plus qu’il ne sert à l’exprimer.
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Bonjour,
La proposition principale est éclatée entre le début et la fin de la citation (De tous ceux […] un petit nombre les honore)
Les pronoms relatifs qui ont pour antécédent tous ceux : tous ceux qui s’empressent auprès des grands et qui leur font la cour.
Le groupe nominal De tous ceux est quant à lui le complément de nom de un petit nombre.
Une construction plus classique de la citation, avec le sujet de la principale placé tout au début aurait été : Un petit nombre de tous ceux qui s’empressent auprès des grands et qui leur font la cour, les honore… » mais ce groupe les honore repoussé à la fin semble bien esseulé. L’éloquence de La Bruyère est supérieure.- 265 vues
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Pauvre verbe frire qui ne ne fait plus rire sauf avec quelques personnes et juste pour quelques temps. Pour rigoler, préférez donc le verbe rissoler qui lui n’est pas défectueux et consomme en général moins de gras, c’est meilleur pour la ligne comme pour la planète.
Avec le verbe faire, on peut tout faire ! C’est un précieux auxiliaire, qualifiable de factitif, une sacrée tautologie ! Si l’on peut faire frire, c’est que le verbe frire, à l’origine transitif : Je fris l’ognon, peut devenir intransitif : L’ognon frit, finalement un verbe réversible car c’est effectivement mieux de frire des deux côtés. Dans le deuxième cas, l’intransitivité crée un sens passif que l’on peut à nouveau retourner avec l’auxiliaire faire sans changer le sens initial : Je fais frire l’ognon = Je fris l’ognon. Mais cela devient plus compliqué au pluriel : Je fris les ognons > Les ognons… Oups ! sont en train de frire > Je suis en train de faire frire les ognons, surtout s’il y a plusieurs personnes en cuisine : Nous sommes en train de frire les ognons/ nous faisons frire les ognons/ nous sommes en train de faire frire les ognons > Les ognons crament. Je vous le disais plus haut : rissolez ! C’est également réversible.
Sinon, passez aux Anglais. Ils nous ont piqué la moitié du vocabulaire sans se faire tant de nœuds à la cervelle : We fried the onions ! Really, they freed the fries.
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Bonjour,
Il vaut toujours mieux formuler une phrase entière pour éviter d’en tronquer le sens.
Ici, ce n’est pas la question de la conjugaison après un sujet collectif qui est posée. Vous n’avez pas demandé : « L’ensemble des caractéristiques sociales et économiques influence ou influencent… » pour savoir qui commande : le tout ou les parties ?
Dans votre exemple, le verbe influencer a pour sujet le pronom relatif qui . Il s’accorde donc en nombre avec l’antécédent de qui. Quel est cet antécédent ? Manifestement, il s’agit des caractéristiques, car celles des caractéristiques sociales et économiques qui influencent (par exemple) l’investissement constituent l’ensemble dont il est question au début de la phrase. On pourrait compléter la phrase comme ceci : « L’ensemble des caractéristiques sociales et économiques qui influencent l’investissement constitue le thème principal de ma thèse. »
On peut néanmoins envisager que l’antécédent de qui soit le nom ensemble, auquel cas il s’agira de l’ensemble de toutes les caractéristiques sociales et économiques existantes et auquel cas on pourra conjuguer au singulier et on insérera la relative entre deux virgules. On pourrait alors compléter la phrase comme ceci : « L’ensemble des caractéristiques sociales et économiques, qui influence l’investissement, doit être analysé globalement.«- 544 vues
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