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Bonsoir,
Dans l’absolu, c’est le subjonctif plus-que-parfait qui permet de formellement respecter la concordance des temps :
« Il réfléchissait. Que s’était-il passé avec son père pour que sa voiture eût brûlé de la sorte ? »
Il permet de marquer l’antériorité par rapport à /Il réfléchissait/.Cependant, la valeur temporelle du subjonctif étant toute relative, le simple subjonctif passé est plus couramment employé et cet usage est tout à fait admis :
« Il réfléchissait. Que s’était-il passé avec son père pour que sa voiture ait brûlé de la sorte ? »Au contraire, le subjonctif imparfait (voire le subjonctif présent) signifierait qu’au moment où il réfléchissait, la voiture brûlait toujours : « Il réfléchissait. Que se passait-il /s’était-il passé avec son père pour que sa voiture brûlât / brûle de la sorte ? »
Cette réponse a été acceptée par NoManClatura. le 2 janvier 2024 Vous avez gagné 15 points.
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La syntaxe de cette phrase est correcte s’il s’agit d’une affirmation ou d’une exclamation, donc sans point d’interrogation à la fin :
Tu me poses la seule question à laquelle je n’ai pas de réponse.
Tu me poses la seule question à laquelle je n’ai pas de réponse !
Dans une conversation courante, il est cependant fréquent de poser une question simplement en relevant l’intonation à la fin d’une phrase de structure affirmative, mais ça ne peut pas se voir à l’écrit. Si vous voulez respecter la syntaxe interrogative, vous devez inverser verbe et pronom ou ajouter un adverbe interrogatif ou une tournure d’interrogation :
Me poses-tu la seule question à laquelle je n’ai pas de réponse ?
Est-ce que tu me poses la seule question à laquelle je n’ai pas de réponse ?
Pourquoi me poses-tu la seule question à laquelle je n’ai pas de réponse ?- 453 vues
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Pourquoi posez-vous cette question ? Depuis plus de trois siècles, le seul verbe à suivre l’adverbe ci et qui soit conjugué à une voix active, est gésir, dans l’expression Ci-gît, au début d’une épitaphe. Le trait d’union ne s’est imposé qu’au XIXe siècle (voir les éditions successives du dictionnaire de l’Académie française), mais si vous décidez de vous affranchir des usages (en employant un autre verbe), des déterminants, de la syntaxe, etc., assumez alors pleinement votre licence poétique et faites comme il vous plaira.
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Bonjour,
Il n’y a aucun doute. C’est un complément de mesure. Pour accorder, il faudrait que le rapprochement du supposé cod et du participe passé ait un sens, or vous pouvez dire l’oseille dépensée mais pas *l’oseille coûtée.
Dans le cas où tu la vendrais, cela te permettrait de récupérer une partie de l’oseille que tu as dépensée.
Dans le cas où tu la vendrais, cela te permettrait de récupérer une partie de l’oseille qu’elle t’a coûté.- 665 vues
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Bonjour,
Avec l’expression superlative /le(s) ou la moins/, l’adjectif s’accorde toujours en nombre et en genre :
C’est le spot de publicité le moins vu à la télévision.
La moins vue des dix candidates s’appelle Margaret.
Quels ont été les films les moins vus de l’année ?
Les publications les moins vues sur Internet sont souvent très instructives.
Tous ces exemples expriment le résultat d’une comparaison au sein d’un groupe de personnes, de choses, etc.Peut-être avez-vous été troublé(e), pour avoir posé cette question, par une règle concernant l’usage de /le plus/ ou /le moins/, celle dite du superlatif absolu, lorsqu’il n’y a pas de comparaison au sein d’un groupe, mais l’expression d’une situation portée à son maximum ou à son minimum.
Par exemple :
Bonjour Mesdames, je vous ai choisi cette table ; c’est celle où vous serez le moins vues des curieux.
Dans ce cas, l’expression est invariable, elle constitue une locution adverbiale, mais vous constatez que l’adjectif, lui, s’accorde toujours avec le nom dont il est l’attribut (ici avec vous , mis pour Mesdames) .- 321 vues
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Bonjour,
La première phrase est correctement conjuguée : Jamais je n’avais pensé discuter de cette façon un jour.
Dans celle-ci, le verbe penser est conjugué au plus-que-parfait. Le choix de ce temps exprime deux choses :
1) une réalité, un fait : il a beau chercher dans sa mémoire, il ne se souvient pas avoir pensé pouvoir discuter de cette façon ;
2) une antériorité : cette mémoire dans laquelle il a fouillé précède un événement également passé, probablement la discussion qui s’est tenue il y a quelque temps.
Si cette discussion est en cours, ou vient tout juste de se terminer, alors l’imparfait est suffisant : Jamais je ne pensais discuter de cette façon un jour.La seconde phrase est conjuguée au futur antérieur : Jamais je n’aurai pensé discuter de cette façon un jour.
Ce temps ne semble pas celui que vous vouliez employer. Le conditionnel passé est plus habituel avec ce genre de réflexion : Jamais je n’aurais pensé discuter de cette façon un jour.
Le conditionnel passé exprime deux choses :
1) un rapport au passé : la réflexion fait référence à son expérience passée ;
2) une certaine irréalité : ce n’est pas simplement qu’il constate qu’il n’a jamais pensé cela, mais qu’il n’imaginait même pas une telle pensée.
Le choix du conditionnel passé est également correct ; il permet de souligner plus fortement l’étonnement.
Est-ce que le futur antérieur : Jamais je n’aurai pensé discuter de cette façon un jour. pourrait néanmoins être possible ? Dans l’absolu, il peut servir à commenter un fait passé, mais dans le cas présent, c’est incompatible avec le verbe penser et le complément un jour . Au plus, pourra-t-on dire : Jamais, je n’aurai discuté de cette façon.- 290 vues
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Le groupe participial /escorté de deux paysans munis de fourches/ qualifie le nom /cavalier/. Ce groupe est non déterminant : il apporte une information concernant le cavalier mais il ne restreint pas l’identification du cavalier. (Si ce groupe avait été déterminant, il aurait servi à différencier le cavalier escorté de deux paysans de celui escorté de trois marchands ou de celui escorté d’un chien). Un groupe non déterminant doit être mis apposition : on le place entre virgules. Une apposition n’est jamais une coordination, vous n’avez pas écrit /le cavalier et deux paysans/. Le noyau du sujet reste donc uniquement /le cavalier/, un sujet singulier qui appelle donc un verbe au singulier : « Un cavalier, escorté de deux paysans munis de fourches, arrive à sa rencontre. »
Si vous souhaitez conjuguer le verbe au pluriel (ils sont effectivement trois à arriver à la rencontre d’un autre personnage), il vous faudra reformuler, par exemple : « Un cavalier et deux paysans munis de fourches qui lui font escorte arrivent à sa rencontre.Même raisonnement avec votre deuxième exemple, mais comme vous utilisez le verbe /se rassembler/ qui n’a pas vraiment de sens au singulier, vous devez reformuler votre sujet pour coordonner les différents composants : « Le brave type, sa famille et François se rassemblent autour de la table.«
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Bonsoir,
L’utilisation de l’expression « il y a » indique que le récit est obligatoirement ancré dans le présent. L’emploi du plus-que parfait pour marquer une antériorité par rapport à cette référence « il y a trois ans » est donc incorrect. Soit on reste dans un référentiel présent : « Paul a pris ses fonctions il y a trois ans.« , soit il s’agissait en fait d’un référentiel passé : « Paul avait pris ses fonctions trois ans auparavant.«
On peut cependant envisager cette formulation dans un système complexe où l’antériorité est exprimée par rapport à un passé intermédiaire : « Paul a démissionné l’an dernier de son poste de directeur. Il avait commencé à exercer cette fonction il y a trois ans.«
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Bonsoir,
Après une expression superlative, le subjonctif est habituel, voire nécessaire. On dira ainsi une magnifique chanson parmi les meilleures qui soient… et jamais qui sont, un tableau parmi les plus beaux que nous connaissions, etc.
Dans la mesure où l’objet encensé n’est pas le sujet dans la relative, on pourra peut-être admettre l’indicatif, mais je trouve cela très discordant : dira-t-on une magnifique chanson parmi les plus belles que je puisse te faire entendre ou… que je peux te faire entendre !?Quant à la construction « *Une magnifique chanson parmi les plus belles qui m’ait été donné d’entendre…« , elle est impossible. Quel serait l’antécédent du pronom qui, sujet de la relative ? Les plus belles (chansons) ? Or une chanson ne donne jamais d’entendre !
En conclusion, la proposition de départ : « Une magnifique chanson parmi les plus belles qu’il m’ait été donné d’entendre… » est parfaitement correcte.
Cette réponse a été acceptée par elleoj. le 2 janvier 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Je ne crois pas qu’il y ait d’ellipse, c’est juste que le verbe aimer au conditionnel ici change de sens et prend celui de souhaiter, admettant le substantif avis comme complément d’objet direct : je veux/je souhaite/je souhaiterais/j’aimerais une gaufre/un avis.
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