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  • Grand maître Demandé le 6 mars 2024 dans Conjugaison

    Bonsoir,
    Dans votre première phrase, le fait antérieur est exprimé dans la principale, d’où l’emploi du plus-que-parfait dans celle-ci. Voici, autrement formulée, l’information que vous délivrez : « Nous n’avions jamais mangé de pizza, puis tu nous en fis une.« 
    La locution conjonctive avant que entraîne l’emploi du subjonctif.
    De manière très simple pour assurer la concordance des temps, vous pourriez donc vous contenter du subjonctif imparfait qui indiquera que la confection de la pizza est un fait passé : « On n’avait jamais mangé de pizza avant que tu nous en fisses une hier. »
    Il n’y a cependant ni obligation, ni interdiction à employer le subjonctif imparfait. Le plus souvent, dans la langue courante comme dans la langue littéraire, le subjonctif présent remplace le subjonctif imparfait, le mode subjonctif ayant en effet une valeur temporelle faible : « On n’avait jamais mangé de pizza avant que tu nous en fasses une hier. »
    L’emploi du subjonctif passé surcomposé est également attesté après avant que, non pour signifier l’antériorité mais pour souligner l’achèvement : « On n’avait jamais mangé de pizza avant que tu nous en aies eu faite une hier.« , mais aucune règle n’oblige à employer un temps surcomposé. La plupart des auteurs s’en sont allègrement passé.
    Finalement, c’est le subjonctif passé (comme le subjonctif plus-que-parfait) qui convient le moins à votre phrase. Il aurait fallu que la subordonnée exprime un fait réellement antérieur, par exemple : « Nous n’avions jamais mangé une aussi bonne pizza bien que tu nous en eusses/aies fait souvent quand nous étions petits. » Néanmoins, les temps composés sont plus éloquents pour rendre compte de ce qui est accompli  : ce qui compte, ce n’est pas tant que quelqu’un s’est mis à cuisiner une pizza  mais que celle-ci a été entièrement réalisée, cuite… et mangée. « On n’avait jamais mangé de pizza avant que tu nous en aies/eusses fait une hier. »

     

    Au bout du compte, tous les temps du subjonctif peuvent être utilisés pour dire la même chose !

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  • Grand maître Demandé le 6 mars 2024 dans Conjugaison

    Bonjour,
    C’est le conditionnel qui doit être appliqué à propos des faits qui vous chagrinaient : il sert à exprimer un futur du passé.
    Si vous aviez commencé votre déclaration au présent, vous auriez employé le futur simple dans la suite. N’hésitez pas non plus à changer de pronom pour tester à l’oreille votre choix.
    « Ce qui me chagrine le plus est le fait que je ne pourrai pas conserver mon petit studio, je n’aurai donc pas d’endroit où aller quand je serai en permission. »
    « Ce qui te chagrine le plus est le fait que tu ne pourras pas conserver ton petit studio, tu n’auras donc pas d’endroit où aller quand tu seras en permission. »
    Comme vous avez employé l’imparfait pour exprimer une contrariété passée, vous devez utiliser le conditionnel ensuite :
    « Ce qui me chagrinait le plus était le fait que je ne pourrais pas conserver mon petit studio, je n’aurais donc pas d’endroit où aller quand je serais en permission. »
    « Ce qui te chagrinait le plus était le fait que tu ne pourrais pas conserver mon petit studio, tu n’aurais donc pas d’endroit où aller quand tu serais en permission. »

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  • Grand maître Demandé le 5 mars 2024 dans Conjugaison

    Bonsoir,

    C’est ce que j’allais dire : « Ce sont quasiment  les paroles que j’avais moi-même prévu de prononcer, mais quelqu’un l’a fait  juste avant moi ; ce n’est donc pas la peine que je redise la même chose. »
    C’est ce que j’aurais dit : « Ce qui vient d’être dit correspond très bien à mon point de vue. Si on m’avait demandé de m’exprimer ou si j’avais eu l’occasion de le faire, j’aurais quasiment prononcé les mêmes paroles. »
    Dans le premier cas, vous aviez déjà imaginé un propos semblable. Dans le deuxième cas, vous aviez une opinion semblable mais on ne sait pas si vous aviez déjà formulé quelque chose. Comme tout cela est resté dans votre tête, il faut vous croire sur parole. Au bout du compte, le résultat revient au même ; ce qui a été dit vous convient car vous partagez le même avis.

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  • Grand maître Demandé le 3 mars 2024 dans Question de langue

    Bonsoir,
    Je vous invite à consulter la définition de si proposée par le cnrtl et vous verrez que dans un système hypothétique le rapport des temps entre celui de  la protase (condition) et celui de l’apodose (conséquence) est bien plus varié et complexe qu’une simple combinaison imparfait/conditionnel.
    Dans votre exemple, on peut  considérer la situation B.3.b, soit qu’on ignore actuellement si l’hypothèse a été vérifiée, soit qu’il s’agissait d’un élément d’une alternative, soit que la conséquence a été réellement accomplie, soit un peu des trois.

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  • Grand maître Demandé le 2 mars 2024 dans Accords

    Bonjour,

    Lorsque vous avez un doute sur  la nature de l’association pronom-verbe et la règle d’accord qui en découle, tentez de remplacer se sont par les ont ou par leur ont.
    Si le résultat n’a pas de sens ou n’a plus du tout le même sens, alors ce n’est pas une construction pronominale réfléchie. Le participe passé s’accorde avec le sujet, ici le masculin pluriel : Ils se sont essayés à parler en public.
    Si le remplacement par les ont est possible sans changement de sens du verbe, alors c’est une construction pronominale réfléchie (réflexive ou réciproque) dont le pronom est complément d’objet direct. Comme celui-ci est placé avant le verbe, le participe passé s’accorde avec ce pronom cod : Ils les ont lavés / Ils se sont lavés. Ils les ont rencontrés / Ils se sont rencontrés.
    Si le remplacement par leur ont est possible sans changement de sens du verbe, alors c’est une construction pronominale dont le pronom est complément d’objet indirect. Le participe passé est alors invariable : Ils leur ont parlé / Ils se sont parlé.

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  • Grand maître Demandé le 1 mars 2024 dans Question de langue

    Bonsoir,
    S’il s’agit de caractériser le rapport au beau de telle architecture et d’évoquer les symboles dont elle est porteuse, alors les terminaisons en ique conviennent mieux : « J’affectionne l’architecture gothique non seulement pour son esthétique, mais également pour sa symbolique. »
    L’esthétisme et le symbolisme désignent plutôt des courants de pensée et sont difficilement applicables aux choses, surtout si vous considérez l’architecture du point de vue résultat construit. On pourrait en revanche dire : « J’affectionne l’esthétisme et le symbolisme des architectes de la période gothique. », mais comme l’architecture peut aussi désigner le mouvement de création, donc pourquoi pas en isme aussi.

    Cette réponse a été acceptée par MaryT. le 1 mars 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 27 février 2024 dans Question de langue

    Bonjour,
    Afin de et pouvoir ne font pas double emploi. Si l’objectif (afin de) est bien d’atteindre une capacité (pouvoir), alors l’association des deux est parfaitement justifiée, mais vous avez raison, les formulations de demandes sont souvent inutilement obséquieuses et peuvent être allégées sans perdre en signification.

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  • Grand maître Demandé le 27 février 2024 dans Question de langue

    Bonjour,
    Vous avez raison. Le verbe pousser se conjugue avec l’auxiliaire avoir : Deux têtes avaient poussé > Deux têtes m’avaient poussé. L’emploi de l’auxiliaire être est incorrect.

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  • Grand maître Demandé le 26 février 2024 dans Accords

    Bonjour,
    On peut l’écrire ainsi… mais il ne faut pas le répéter. En effet, ce type de construction est fréquent quand l’objet est une œuvre de création : cette chanson que j’ai entendu chanter, cette histoire que j’ai ouï dire, cette pièce que j’ai vu jouer, mais l’étendre à des personnes relève de l’exercice de style totalement artificiel.

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  • Grand maître Demandé le 26 février 2024 dans Conjugaison

    Bonjour,

    L’orthographe est ai-je.

    J’aurais, si vous le permettez, deux conseils à vous donner :
    1. Quelqu’un qui  laisse passer ou qui écrit plusieurs fois « aies-je » n’a pas les compétences pour vérifier l’orthographe d’un texte.
    2. Si vous racontez au présent et à la première personne, vous immergez le lecteur dans une bulle temporelle d’immédiateté et dans un rapport personnel au narrateur ; évitez alors les incises de dialogue qui créent une distance formelle, surtout avec le français qui oblige à l’inversion, une tournure étrangère au langage parlé.
    Aux  formulations :
    « — Qu’est-ce que c’est ? ai-je demandé en relevant les yeux vers lui. », ou surtout « — Qu’est-ce que c’est ? demandè-je en relevant les yeux vers lui. »,
    préférez nettement :
    « J’ai relevé les yeux vers lui et je lui ai demandé :
    — Qu’est-ce que c’est ? »
    ou
    « Je relève les yeux vers lui et je lui demande :
    — Qu’est-ce que c’est ? »

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