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Bonjour,
Votre phrase comporte deux assertions emboîtées.
1.L’expression être étonné est assimilable à une forme passive, car c’est son complément qui étonne. Elle introduit donc un complément d’agent soit sous la forme d’un substantif (Je suis étonné de ta venue/par ta réussite.), soit sous la forme d’une proposition conjonctive conjuguée au subjonctif si le sujet de celle-ci est différent de celui de la principale (Je suis étonné que tu viennes/qu’il réussisse.), soit d’une construction à l’infinitif si le sujet est identique (Je suis étonné de réussir.)
2.Le verbe apprendre appelle un complément d’objet direct qui prend la forme soit d’un groupe nominal (J’apprends ta réussite.), soit d’une proposition complétive dont le verbe est conjugué à l’indicatif, y compris le conditionnel(J’apprends qu’il a réussi/qu’il pourrait voler.) jamais au subjonctif (*J’apprends qu’il puisse voler.)
Dans votre phrase le mode du troisième groupe verbal dépend donc du verbe apprendre, ce qui exclut normalement l’emploi du subjonctif. La construction correcte est donc : Je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il pourrait voler seul. D’ailleurs, si vous généralisez l’information, vous constatez que le conditionnel paraît plus évident : Je ne serais pas étonné que l’on apprenne qu’il pourrait voler seul.
Cependant, de manière abusive, il est fréquent d’entendre le subjonctif comme si l’expression étonné d’apprendre constituait une locution adjectivale non dissociable. Je ne serais pas [étonné d’apprendre = surpris] qu’il puisse voler seul.- 539 vues
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Bonsoir,
Le groupe se faire est une forme réfléchie du verbe faire qui signifie faire à soi-même . C’est une forme « accidentellement pronominale » car faire ne change pas de sens.
L’accord du participe passé suit alors les règles de l’auxiliaire avoir (il y accord avec le cod si celui-ci est placé avant le verbe) malgré l’usage de l’auxiliaire être. Elle s’est fait quoi ?… une raison : cod placé après, donc le participe passé reste invariable : Elle s’est fait une raison.
Ce serait la même chose avec l’exemple suivant : Elle s’est construit un alibi.Bien sûr, comme on prononce habituellement la liaison entre fait et une , on entend « faitune ».
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Bonjour,
Quelle est la valeur sous contrôle ? Non pas une quantité, mais un ratio qui s’exprime en h/sem. C’est donc cette grandeur qui est autorisée : le nombre hebdomadaire ! La formulation la plus juste sera donc : « Il avait dépassé le nombre hebdomadaire autorisé d’heures de travail. » comme on dirait : « Elle vérifie le prix unitaire affiché des paquets de pâtes. »On peut néanmoins s’en tenir au nombre dans l’absolu, considérant que ce n’est pas la moyenne qui doit être respectée, mais la durée de travail de chaque semaine. Dans ce cas , on pourra dire : « Il avait dépassé le nombre autorisé d’heures de travail hebdomadaires. » L’adjectif hebdomadaire concerne en effet les heures de travail, les heures hebdomadaires n’ayant guère plus de sens que les minutes horaires.
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Bonjour,
L’expression exprime le type de rendez-vous, la manière dont les rendez-vous peuvent ou doivent être pris : rendez-vous en ligne, par téléphone, par courrier, en agence, etc. C’est nécessairement le singulier qui doit être appliqué.
Si vous voulez dire qu’il sera possible de prendre des rendez-vous dans l’une ou l’autre des agences d’une société, vous n’emploierez pas la préposition en mais la préposition dans + déterminant : vous pourrez prendre rendez-vous dans nos agences, dans les agences de la ville, etc.- 502 vues
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Bonjour,
Aucune impossibilité à doubler les incises. C’est toujours un peu lourd mais dans le cas présent, la formulation permet de mettre en évidence la rupture, peut-être même un certain silence, entre les deux répliques. Les points de suspension pourraient aider et la répétition du lui n’est pas nécessaire puisque Thomas l’interpelle par un Tu
– Je suis bien d’accord avec toi, lui répond Thomas en souriant… Tu sais que je vais m’en aller, ajoute-t-il soudain, plus grave.- 471 vues
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Cela me rend folle. Cela nous rend fous.
Le verbe rendre a une fonction attributive du cod, l’adjectif s’accorde avec le nom ou le pronom dont il est l’attribut ; a priori nous est un pronom pluriel :
Une passion ne doit pas nous rendre fous mais heureux.Cependant, le nous peut avoir une valeur de singulier (de majesté, de modestie, etc.) et cela peut être le cas par exemple dans un article de psychologie, un aphorisme, un proverbe :
Une passion ne doit pas nous rendre fou mais heureux.- 955 vues
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Bonjour,
La séquence originale du roman de Laura Kasischke est la suivante : in their slick purple jackets. Comme il s’agit de tenues de ski, la traduction de jackets en anoraks est pertinente.
Si l’intention avait été de qualifier la couleur violette, comme le terme utilisé ne définit pas une nuance habituelle ou assimilable, on serait alors passé par le substantif : des anoraks d’un violet brillant [jackets in a slick purple color] .
Manifestement, ce n’est pas le sens voulu car slick aurait aussi pu être traduit par élégant, luisant, clinquant, etc. L’autrice veut simplement dire que ces anoraks violets sont brillants . L’usage d’épithètes emboîtées est parfaitement correct et usuel s’agissant d’adjectifs de couleur décrivant en premier le substantif. On dira une robe blanche ajourée et non une robe blanche et ajourée. Il est cependant vrai que lorsque c’est possible, on préfère alors souvent placer les deux épithètes de part et d’autre du substantif : une élégante robe blanche, dans leurs brillants anoraks violets.- 455 vues
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Dispatcher a été pris à l’anglais to dispatch qui avait été emprunté à l’espagnol despachar, lui-même emprunté au provençal. Vous ne vous trompez donc pas en lui accordant une origine occitane. Il est d’ailleurs possible que l’usage dans le français régional du sud-ouest dérive directement du gascon sans avoir transité par l’anglais.
Pourquoi voulez-vous le caser dans un registre particulier, comme si les mots pouvaient être catalogués de manière absolue ?
En tant qu’occitanisme, le mot relève d’un français régional, comme chicon ou wassingue dans le Nord.
En tant qu’anglicisme, c’est juste du snobisme d’entreprise et le mot peut très bien être remplacé par le verbe répartir.Cette réponse a été acceptée par Maeva. le 7 mars 2025 Vous avez gagné 15 points.
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Bonsoir,
On ne dit pas « *au centre de Mexique » mais « au centre du Mexique« .
En effet, sauf rares exceptions : Cuba, Oman,…, la plupart des noms de pays sont introduits en français par un article défini : la France, le Mexique, les Etats-Unis. Lorsque les noms des pays sont utilisés comme complément de nom (comme un génitif ), ils sont introduits par la préposition de + article défini, éventuellement sous la forme contractée : le centre de la France, le centre du [= de le] Mexique, le centre des [= de les] Etats-Unis.Zapata réclamait la distribution aux paysans des terres des [=de les] grands latifundios, car il souhaitait une partition générale de tous les grands domaines sans distinction de l’un ou l’autre en particulier.
Si vous dites Zapata réclamait la distribution aux paysans des terres de (article indéfini) grands latifundios, alors cela signifiait qu’il ciblait certains d’entre eux, mais pas tous.- 426 vues
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Bonsoir,
Les deux solutions sont possibles et valables l’une comme l’autre. Si vous voulez insister sur l’effet collectif, préférez le pluriel. Si vous voulez accentuer la relation individuelle, employez le singulier. Par exemple : Les couples arrivèrent au cinéma de plein air dans leur véhicule. Au lancement de la projection, tous ouvrirent leurs vitres simultanément.- 334 vues
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