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Bonsoir,
Au sens figuré, le dégoût (le contraire du goût) peut porter sur une personne (plutôt que sur un aliment au sens propre) et le verbe /dégoûter/ se construit de manière transitive.
Je reprends l’exemple du dictionnaire de l’Académie française : « Cet affairiste me dégoûte.« , ce qui donne à la voix passive « Je suis dégoûté par cet affairiste« , mais aussi possiblement « Je suis dégoûté de cet affairiste. » (car la voix passive peut souvent aussi se construire avec la préposition /de/.
C’est d’autant plus admissible que la construction /dégoûter de/ est la plus courante.
En conclusion, oui le dégoût peut porter sur une personne et oui la voix passive peut être construite avec la préposition /de/. La phrase « Elle semble être dégoûtée de son mari. » est donc parfaitement correcte, bien que la répétition de deux verbes d’état soit inutile. « Elle semble dégoûtée de son mari. » est suffisant pour exprimer la même idée.- 502 vues
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Bonsoir,
L’imparfait n’a ici pas de valeur temporelle, c’est ce qu’on appelle un emploi modal. Il joue un rôle de conditionnel et le remplace après la conjonction /si/. Si vous remplacez l’expression /comme si/ par /avec l’impression que/, vous pouvez réintroduire le conditionnel. Le sens de la phrase est le même : « Ils vont jouer ce match-là avec l’impression que ce serait le dernier match de leur vie.«
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Bonjour,
L’orthographe de votre exemple est : « Marie Thérèse n’est pas la première à avoir laissé glisser une coquille dans cette même adresse mail. » /avoir laissé/ étant l’infinitif passé du verbe laisser. Il n’y a donc pas succession de trois infinitifs.On trouve cependant parfois trois infinitifs qui se suivent, par exemple : « Je vous conseille d’aller faire marcher votre ami une heure par jour. » voire quatre : « Je ne crois pas pouvoir aller faire courir le chien. »
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Bonjour,
La présence du pronom /en/ n’a aucune influence sur l’accord ou le non-accord du participe passé. Le verbe se douter est un verbe pronominal autonome, car se douter (= supposer) a un sens très différent de douter (= être dans le doute). L’accord se fait donc avec le sujet : Elle s’est doutée > Elle ne s’en serait pas doutée.
Vous aviez néanmoins raison de « douter », car cet accord est absurde bien qu’il soit la règle. Rationnellement, un participe passé s’accorde parce qu’il a, comme un adjectif, une valeur d’attribut. Voyez par exemple : Cette femme s’est accoudée et a déclaré… > Cette femme accoudée a déclaré… À l’inverse, une « femme doutée » n’a aucun sens. Certains verbes comme plaire sont affranchis de l’accord avec le sujet : « Elle s’est plu à participer à ce débat. » mais pas encore douter- 244 vues
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Selon les principes de concordance, un temps du passé, quel qu’il soit, dans la principale appelle un temps du passé dans la subordonnée, ici le subjonctif imparfait : « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cessât. »
Cependant, le subjonctif exprime généralement une idée plus qu’une réalité, un concept finalement dé*** cté de l’enchainement temporel. L’emploi d’un subjonctif présent est donc tout à fait correct et admis. « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cesse. » ou « cessât » n’apporte ni plus ni moins d’information que « Le roi imposa le retrait des armes pour faire cesser la guerre. »
Faites un choix cohérent pour l’ensemble de votre texte. Soit d’employer le subjonctif imparfait, soit de ne pas l’employer. Préférez le présent si vous êtes amenés à conjuguer à la 1re ou 2e personne « Le roi intervint pour que nous déposassions les armes. » ne s’écrit plus guère !
Néanmoins vous pouvez décider d’un autre choix et par exemple réserver l’usage de l’imparfait au cas où il est réellement associé à une réalité du passé : « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cessât, et elle cessa ! » versus « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cesse, mais elle ne cessa point.«- 366 vues
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Bonjour,
Dans leur ensemble, les grammairiens font peu de distinctions de classes parmi les compléments de nom.
Néanmoins, lorsque le nom noyau (ici affirmation) est une nominalisation de procès (« l’action d’affirmer ») introduisant un complément avec la proposition /de/ (de la singularité…), ces mêmes grammairiens relèvent un rôle syntaxique particulier, le complément étant considéré par Riegel [Grammaire méthodique du français] comme sujet (passif !!) du procès ( » la singularité est affirmée« ) et par Grevisse [Le bon usage] comme objet direct du procès (« Elle permet qu’on affirme la singularité »). Grevisse indique que ce type de complément de nom est parfois appelé « complément objectif du nom« .- 419 vues
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Bonsoir,
Avec la plupart des autres verbes, les deux formulations auraient des sens très différents : Je dis qu’il ne comprendra pas / Je ne dis pas qu’il comprendra.
mais la négation du verbe penser, dans le sens de croire, elle, est à mon avis purement rhétorique, car dire qu' »on ne pense pas », qu' »on ne croit pas », c’est exprimer une pensée. Donc en disant Je ne pense pas, on ne nie pas une pensée ou une opinion, au contraire on l’affirme et la valeur négative ne peut alors s’appliquer qu’à la suite de l’énonciation. D’un point de vue purement logique, les deux options avec penser sont donc absolument équivalentes, mais la personne au centre du propos n’est pas la même : Je ne pense pas qu’il comprendra met en avant l’énonciateur (Je) alors que Je pense qu’il ne comprendra pas insiste sur la personne évoquée (il).- 403 vues
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Bonjour,
La séparation en phrases distinctes, une par protagoniste, serait plus simple mais si l’auteur tient à enchaîner ces différentes attitudes dans l’étendue d’une même phrase, c’est son droit le plus absolu et les virgules sont bien placées.
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Bonjour,
Le baptême est, d’abord et avant tout, un sacrement individuel dans la religion chrétienne. Même si une cérémonie et une fête communes sont organisées, il y aura bien deux baptêmes. Puisque vous avez décidé pour vos filles de cet acte de foi, vous devez en respecter le sens et appliquer le pluriel. Pour la même raison ( x 2), vous devez répéter la préposition /de/. Devant le prénom Alice qui commence par une voyelle, cette préposition s’élide en /d’/ : Invitation aux baptêmes d’Alice et de Noémie.- 1154 vues
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Bonjour,
Les genres des substantifs sont totalement indépendants. Vous pouvez avoir une attribution de n’importe quel genre grammatical concernant une personne de n’importe quel genre biologique : Monsieur le commissaire, vous êtes l’autorité compétente dans cette affaire. Madame la ministre, vous êtes le pilier de ce gouvernement.
Quant au choix entre lieutenant et lieutenante, c’est selon que vous insistez sur le grade (qui demeure invariablement du genre grammatical masculin) ou sur la personne qui le détient et en exerce le rôle (la féminisation des fonctions est de plus en plus recommandée).
Votre phrase est donc correcte, cependant, dans la mesure où vous insistez sur les qualités de la personne (excellent) et pas du grade, je féminiserais en lieutenante : « Tu es une excellente lieutenante, doublée d’une enquêtrice hors pair, sans quoi tu serais toujours en patrouille. », alors que j’écrirais : « Depuis que tu as été promue lieutenant, tu as prouvé tes talents d’enquêtrice hors pair, sinon tu serais retournée en patrouille. »- 414 vues
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