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Bonjour,
La préposition de introduisant un complément de nom est neutre de sens mais elle peut être ambigüe. Les cadeaux de mon père peuvent aussi bien être ceux qu’il a donnés que ceux qu’il a reçus. C’est la contextualisation qui permet de trancher, sinon il est nécessaire de recourir à une préposition plus signifiante comme pour, qui marque la destination, l’intention, l’avantage… en tout cas un mouvement univoque ; les cadeaux pour mon père lui sont obligatoirement destinés. On peut aussi employer des locutions périphrastiques (à l’intention de, en provenance de, etc.).
Lorsque l’emploi de la préposition de est possible et sans ambigüité, elle est préférable, mais il est parfois utile pour insister sémantiquement sur le mouvement ou pour éviter stylistiquement une cascade de de , de disposer d’un pour dans la manche.
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Bonjour,
Pour les règles générales d’emploi du pluriel ou du singulier après un sujet coordonné par ou, voyez les autres réponses, qui sont pertinentes.
Je me pose en revanche comme Joëlle la question du sens de votre exemple. Il semble signifier que les deux personnes ont des préoccupations communes : elles partagent certaines questions l’une avec l’autre. Dans ce cas, dire *l’une ou l’autre partage(nt) une question n’a aucun sens. Si vous partagez avec quelqu’un, vous êtes deux , c’est donc obligatoirement la conjonction et suivie du pluriel : l’une et l’autre partagent…
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Bonjour,
Ce type d’apposition est repris dans le segment qui suit par un adverbe ayant valeur de pronom locatif. Les plus communs sont dessous, dedans, etc. Ces chaises n’étaient là que pour le décor, il ne fallait pas s’asseoir dessus. > Ces chaises, il ne fallait pas s’asseoir dessus. [dessus = sur elles]
Ce genre de construction est très courant à l’oral, mais tout à fait correct à l’écrit.
Avec vos exemples, ce sont le mot outre et la locution à côté qui ont cette même fonction d’adverbes (et non plus de prépositions). [outre = outre celle-ci ; à coté = à côté de cela]Cette réponse a été acceptée par Daniel_S. le 30 octobre 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Bonsoir,
Qu’entendez-vous par sujette ? En français, sujet(te) à + [substantif] porte le sens de soumis soit à des forces inévitables (ex : sujet(te) au vertige, à de fréquentes gelées ), soit à des processus contrariants (ex : sujet(te) à controverse). Ici, le changement n’est pas une force qui influe ou qui contrarie, mais un résultat (celui d’un processus politique) ; sujette à prend dans votre exemple le sens de susceptible de , ce qui est un anglicisme. Vous êtes libre de suivre un tel mouvement mais sachez que vous vous écartez du sens premier.
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Bonjour,
Eh bien, ni l’un ni l’autre ! Vous ne pouvez pas affecter une épithète unique à une expression (de caresse en caresse) qui n’est pas un groupe nominal. Vous pouvez écrire : de caresse donnée en caresse reçue, à force de caresses échangées, etc. Voyez comment cela s’insère dans votre texte et quelles idées vous avez déjà réussi à exprimer. Parfois il faut savoir faire plusieurs phrases. Parfois il faut savoir ne rien ajouter si tout a déjà été dit (de caresse en caresse, ça en dit déjà beaucoup !).- 106 vues
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Bonjour,
le verbe donner est un verbe qui appelle la présence d’un complément essentiel.
Avec l’acception la plus courante, donner = faire un don, il faut un complément d’objet direct : donner quelque chose.
Avec l’acception moins fréquente, donner = faire accès, il faut un complément essentiel de lieu : donner sur/dans quelque endroit.La partie dont une porte donne sur le corridor est bien une proposition subordonnée relative ayant pour antécédent le nom chambre.
Le complément essentiel sur le corridor peut être remplacé par un pronom. Le seul possible est dessus : dont une porte donne dessus.
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Pour exprimer le rapport condition/conséquence avec la conjonction si, il existe sept combinaisons temporelles possibles et uniquement sept :
- Présent de l’indicatif + présent de l’indicatif
S’il vient, alors il paye.
Le rapport condition/conséquence exprime ici une vérité d’ordre général, atemporelle. Ce rapport est équivalent au si… alors… d’une démonstration logique (si les droites sont parallèles, alors elles ne se croisent pas.)
NB : le présent de la principale peut aussi exprimer le futur et la phrase est alors équivalente à 2.
- Présent de l’indicatif + futur simple
S’il vient, alors il paiera.
L’affirmation se présente ici comme une projection dans le futur avec une certitude ou un automatisme quant à la conséquence. Le rapport condition/conséquence est équivalent au si… alors… d’un programme informatique (si le résultat est négatif, alors il apparaîtra en rouge, sinon il restera en noir.) Le présent de la subordonnée de condition est modal, il exprime en fait un futur. On pourrait ainsi formuler la même idée en apposant deux propositions indépendantes (Il viendra, alors il paiera.)
- Imparfait + imparfait
S’il venait, alors il payait.
Dans ce système au passé, on se contente de constater la conséquence d’une action habituelle ou répétitive. Toute incertitude est levée et il s’agit simplement de relier une cause et une conséquence. Si peut être facilement remplacé par quand (Quand il venait, il payait.)
- Imparfait + conditionnel présent
S’il venait, alors il paierait.
Cette construction, bien qu’introduite par un imparfait, exprime aussi un futur, futur hypothétique avec un soulignement de l’incertitude portant sur la réalisation de la condition. L’imparfait dans la subordonnée de condition est modal, il exprime en fait un conditionnel à venir. Ce conditionnel apparaît si on formule l’idée avec une locution plutôt qu’avec la conjonction si (Au cas où tu viendrais, tu n’aurais rien à payer.)
Lorsqu’une narration est principalement conduite au passé, l’expression hypothèse/conséquence dans le fil du récit avec la conjonction si fait obligatoirement appel à la combinaison imparfait/conditionnel présent. (Jean attendit Pierre au pied du chêne. Si ce dernier venait, il paierait.)
- Plus-que-parfait + conditionnel passé
S’il était venu, alors il aurait payé.
Le plus-que-parfait introduit une négativité : la condition ne s’est pas réalisée et la conséquence liée ne se réalisera donc pas, elle reste un raisonnement et non un fait.
- Passé composé + passé composé
S’il est venu, alors il a payé.
Dans ce système au passé, on affirme la conséquence logique d’une action ponctuelle supposée réalisée. Comme une telle conséquence est automatique, elle peut servir à prouver que la condition a été réalisée.
- Passé composé + futur antérieur
S’il est venu, alors il aura payé.
Dans ce système au passé, on suppose la conséquence d’une action ponctuelle supposée réalisée. Cette combinaison est souvent utilisée pour exprimer une certaine incertitude sur la conséquence (S’il est venu, alors il aura probablement payé.)
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Bonjour,
Dans un système au passé, le couple condition/conséquence s’exprime habituellement à un même temps du passé, car il n’y a plus d’incertitude ni de délai temporel entre la condition et la conséquence :
Si Jacques venait, il lui apportait des bonbons.
Si un animal est passé, il a laissé une trace.
L’emploi du futur antérieur après un passé composé réintroduit l’idée de supposition :
Si un animal est passé, il aura laissé une trace. (c’est hautement probable, mais encore faut-il le vérifier).Attention à l’emploi du verbe augurer qui se construit de manière transitive avec un cod représentant quelque chose d’assez indéfini (augurer rien de bon / augurer de belles choses). Devant un complément représentant quelque chose de bien défini et concret, préférez par exemple un verbe comme prévoir, prédire (prévoir, prédire une arrivée).
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Bonsoir,
Ils nous ont tiré dessus. = Ils nous ont visés et ils ont fait feu.
Ils nous ont tirés dessus.= Ils nous ont pris par les pieds et nous ont trainés sur le lit (ou autre endroit mentionné précédemment dans le texte).- 127 vues
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Bonjour,
en garde est un complément essentiel de lieu du verbe mettre, lieu « mental » évidemment. On peut aussi bien mettre dans le train, mettre en route, mettre en boite, etc. Le fait que le groupe verbal mettre en garde constitue une expression usuelle ne le rend pas moins analysable et n’en fait pas une locution « figée ». On met une personne en garde / on met en garde une personne / on la met en garde / on l’a mise en garde / la personne que l’on a mise en garde etc. L’accord du participe passé se fait avec le complément d’objet direct s’il est antéposé : Je t’avais mise en garde. (si la personne mise en garde est une femme).
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