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  • Grand maître Demandé le 21 juin 2024 dans Général

    Bonjour,
    Dans votre exemple le verbe surprendre admet deux compléments d’objet direct coordonnés. Examinons-les séparément :
    Il surprenait [les onomatopées des bébés dans leurs poussettes]. Ici « dans leurs poussettes » est un complément du nom bébés. Vous pouvez donc aussi bien utiliser le singulier que le pluriel : des bébés dans leurs poussettes ou dans leur poussette.  Il n’y a que le sens commun ou le contexte qui permet avec le singulier de savoir si les bébés partagent ou non une même poussette, avec le pluriel de savoir si un bébé  peut se trouver uniquement dans une seule poussette ou dans plusieurs à la fois.
    Il surprenait [les douces voix de leurs mamans] . Ici, si vous employiez le singulier, « de leur maman » indiquerait sans conteste qu’il n’y a qu’une seule maman. Le pluriel est donc obligatoire. Le cas aurait été différent si vous aviez raccroché la deuxième idée au mot bébé et non au verbe surprendre : « Il surprenait les onomatopées des bébés dans leur(s) poussette()s, ravis d’entendre la(les) douce(s) voix de leur(s) maman(s). »

    [edit]

    Désolé, à la relecture et à la réflexion, je m’aperçois que je vous ai donné la bonne solution mais pas vraiment la bonne explication. À propos des bébés, vous pouvez parler indifféremment de leur maman ou de leurs mamans, quelle que soit la construction de la phrase. De même, à propos des mères vous pouvez parler aussi bien des douces voix  (l’ensemble) que de la douce voix (de chacune). Mais le groupe nominal doit présenter une cohérence de nombre et si vous choisissez de parler de chaque mère prise séparément (leur maman), comme une personne n’a qu’une voix, le singulier s’impose  (la douce voix de leur maman) sinon cela signifierait que chaque mère a plusieurs voix. Vous pouvez donc écrire au choix  : Il surprenait les onomatopées des bébés /dans leur poussette/ dans leurs poussettes… et /les douces voix de leurs mamans / la douce voix de leurs mamans / la douce voix de leur maman / .

    Ceci dit, il est de bon usage, avec une coordination par et, d’associer des constructions équivalentes. Si vous parlez des onomatopées (au pluriel), vous choisirez de préférence de mettre en regard les douces voix aussi au pluriel. Du coup, vous êtes contraint de choisir leurs  mamans  et par analogie, il vaut mieux aussi parler de leurs poussettes. « Il surprenait les onomatopées des bébés dans leurs poussettes et les douces voix de leurs mamans. » est donc la proposition la mieux équilibrée même si vous avez d’autres choix.

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  • Grand maître Demandé le 20 juin 2024 dans Général

    Bonsoir,
    C’est assez ampoulé, on comprendrait mieux si vous commenciez par la fin : « Il va être difficile de ne pas perdre le lien avec toi, Robert, à qui… ». Quoi qu’il en soit, la réponse est « à quoi  »  (quoi pronom mis pour la proposition qui précède) :  « Avec toi, Robert, à qui nous souhaitons un rapide et complet rétablissement, qui n’a guère d’appétence pour l’échange épistolaire et à quoi s’ajoute la distance géographique qui nous sépare,  il va être difficile de ne pas perdre le lien. »

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  • Grand maître Demandé le 19 juin 2024 dans Question de langue

    Bonsoir,

    Le plus-que-parfait permet  de marquer l’antériorité d’une action achevée :
    1°) J’ai étudié la langue dans une école. 2°) [Ensuite, quand je suis allé dans ce pays], je n’ai pas eu de problème de communication. >J’avais étudié la langue dans une école et je n’ai pas eu de problème de communication.
    1°) J’ai lu des articles sur Internet.  2°) [Ensuite, quand je suis allé dans ce pays], je n’ai pas été surpris par les habitudes locales.> J’avais lu des articles sur Internet et je n’ai pas été surpris par les habitudes locales.
    1°) J’ai pensé que c’était comme en Belgique. 2°) [Ensuite, quand je suis allé dans ce pays, je me suis aperçu que] ce n’était pas le cas.  > J’avais pensé que c’était comme en Belgique, mais ce n’était pas le cas.
    Le plus-que-parfait est donc parfaitement adapté à votre exemple et à votre exercice.

    Pourquoi alors l’imparfait semble-t-il aussi utilisable ? L’imparfait est un temps qui ne marque pas l’achèvement, qui reste flou et indéfini sur la fin de l’action. Or, des verbes qui expriment un processus mental ou une position subjective ne sont jamais réellement terminés. Si vous pensiez quelque chose hier et qu’aujourd’hui vous vous en souvenez ou que vous en parlez , c’est ce que vous le pensez toujours ou du moins que vous pensez à ce que vous pensiez. Vous pouvez donc employer l’imparfait avec des verbes comme penser, croire, même dire, mais pas avec des verbes qui reflètent un fait objectif.
    Vous pouvez donc dire sans problème : « Je pensais que c’était comme en Belgique, mais ce n’était pas le cas. »
    Alors que : « J’étudiais la langue dans une école et je n’ai pas eu de problème de communication. » est une affirmation qui n’a pas de cohérence logique.

     

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2024 dans Accords

    Bonjour,
    En général, on évite un tel ordre d’apparition avec ce genre de coordination.
    S’ils sont trois à descendre avec des statuts narratifs équivalents, on dira simplement : « Martin, Angélique et Jocelyne s’apprêtent à descendre. »  Sinon, s’ils sont toujours trois à descendre mais qu’il n’y a que la descente de Martin qui importe vraiment, on dira plutôt : « Martin  s’apprête à descendre en compagnie d’Angélique et de Jocelyne. »  En effet le complément circonstanciel d’accompagnement « en compagnie d’Angélique et de Jocelyne » complète l’information sur  l’action effectuée par le sujet mais n’est pas directement un complément de nom du sujet, ce que pourrait  laisser supposer une position en incise. On ne dit d’ailleurs pas plus : « Martin avec Angélique et Jocelyne descend du train. »
    S’il n’y a que Martin qui descend, on ne comprend pas alors ce que font  Angélique et Jocelyne, à moins que  : « Martin, auquel Angélique et Jocelyne avaient  tenu compagnie, s’apprête à descendre. »

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  • Grand maître Demandé le 17 juin 2024 dans Accords

    Bonjour,
    Sachez d’abord qu’en matière de langage, la règle décrit plus qu’elle ne prescrit. Tout n’est pas absolument logique. Ceci dit vous passez de l’indicatif à l’impératif. Avec l’indicatif, même si ce n’est pas le plus fréquent, vous pourriez dire « Nous sommes partis chacun de son côté » ou « Vous êtes partis chacun de son côté. «  Avec l’impératif, ça ne peut pas fonctionner.

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  • Grand maître Demandé le 16 juin 2024 dans Accords

    Bonjour,
    Votre formulation est inhabituelle, voire étrange, même si la syntaxe est correcte.
    En général, la tournure idiomatique exprime ce genre d’avis en commençant par un présentatif (« C’était... ») moins définitive qu’une construction du type  personne+ être + attribut (« Il était…« ).
    Ensuite, l’expression avec la locution point de vue pour dire selon , si elle est  complétée par un substantif, reporte l’article indéfini après la locution : « du point de vue d’un » plutôt que « d’un point de vue de ».  On trouverait donc plus couramment : C’était un paresseux du point de vue d’un guerrier. Peu importe qu’il puisse y avoir des nuances de points de vue car il n’y a finalement qu’un seul élément d’appréciation à partager, le caractère paresseux.
    Le nom guerrier quant à lui ne représente pas une personne en particulier mais la fonction en général ; il n’est donc pas utile de le mettre au pluriel. Si vous souhaitez dire que l’opinion n’est pas universelle, vous direz :  C’était un paresseux du point de vue de certains guerriers.

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  • Grand maître Demandé le 15 juin 2024 dans Général

    La bonne réponse est du, article partitif qui précède le nom d’une matière non dénombrable (café) : « Je bois du café« . L’adjonction ou l’insertion d’un adverbe de fréquence n’y change rien : Je bois du café rarement, Je bois rarement du café. Je bois souvent du café.
    La question est alors : Pourquoi entend-on  si souvent de après l’adverbe rarement ? Sans doute à mon avis parce que rarement est alors assimilé (à tort) à un adverbe d’intensité opposable à beaucoup, énormément,… : Je bois énormément de café / *Je bois rarement de café.

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  • Grand maître Demandé le 14 juin 2024 dans Conjugaison

    Bonsoir,
    Dans l’absolu, c’est le passé antérieur qui sert à marquer l’antériorité : « une semaine après que je l’eus contactée, Mme G. m’a présenté… »
    mais la locution « après que » suffisant à exprimer cette antériorité, la langue commune s’affranchit généralement des règles formelles de concordance : «  après que je l’ai contactée » voire « après que je la contacte »
    Vous pouvez aussi ruser grâce à l’infinitif passé : « après l’avoir contactée »

    Cette réponse a été acceptée par olympsa. le 15 juin 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 12 juin 2024 dans Conjugaison

    Bonjour,
    Les deux formes sont valables.
    Dans un cas, sembler joue le rôle d’un verbe attributif plus nuancé que le simple verbe être : La force est décuplée. >  La force semble décuplée. On s’attache ainsi au résultat, à la « qualité » de cette force.
    Dans l’autre cas, sembler  joue un rôle de semi-auxiliaire : La force semble grandir. > La force semble décupler. On s’attache alors au processus, à l’effet de cette force.

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  • Grand maître Demandé le 11 juin 2024 dans Question de langue

    Bonjour,

    Lorsque vous faites référence à un ouvrage, à un article, etc. ce serait bien d’en citer les références. Cela permet d’en vérifier le sérieux, la notoriété. Je n’ai de toute façon pas trouvé de « superlation » dans le vocabulaire français.  Le mot  existe en anglais, bien que rare et plutôt désuet dans cette langue, pour parler d’une exagération déraisonnable. Peut-être votre article est-il une médiocre traduction ?

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