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  • Grand maître Demandé le 18 juillet 2024 dans Accords

    Bonjour,

    Le mode propre à une proposition concessive est le subjonctif. Nombre de grammairiens ont érigé cela en règle et c’est ainsi que l’Académie française le conçoit. Par ailleurs, la valeur temporelle du subjonctif est faible puisque ce mode s’inscrit dans l’univers de l’irréel ou de la pensée. Il n’y a donc pas de contre-indication à écrire et à utiliser très simplement le subjonctif présent :  « Je devrai marcher seule bien que je préfère être accompagnée. »

    On comprend néanmoins que le regret que vous exprimez a été pensé avant de prendre la décision de marcher seule. Il se situe dans le passé de votre énonciation et l’emploi d’un présent  en ramenant à une vérité d’ordre général manque alors de subtilité. On pourrait alors astucieusement utiliser le subjonctif plus-que-parfait qui a également valeur de conditionnel :  « Je devrai marcher seule bien que j’eusse préféré être accompagnée. » Cela sonne tout de même très archaïque et précieux !

    Sachez au bout du compte et pour vous rassurer que la littérature regorge d’exemples d’emploi de l’indicatif,  spécialement du conditionnel, dans des concessives. Il conviendrait à cet égard que la règle rende compte de l’usage plutôt que de vouloir le tordre. Peu de gens vous contesteront donc  : « Je devrai marcher seule bien que j’aurais préféré être accompagnée.« , une formulation moderne et fidèle à l’intention de votre propos.

    Enfin , vous pouvez aussi adoucir le rapport concessif et le résultat sera parfait : « Je devrai marcher seule, mais j’aurais préféré être accompagnée.« 

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  • Grand maître Demandé le 16 juillet 2024 dans Accords

    Bonsoir,
    À voix basse, à haute voix, à bas bruit, à faible volume… : toutes ces locutions idiomatiques qui peuvent avoir la même fonction qu’un adjectif, un adverbe ou un complément de manière sont naturellement construites au singulier. Si vous exprimez la même idée, il n’existe pas de raison de modifier l’usage : une conversation à voix basse, c’est bien au moins deux personnes qui se parlent. Bien sûr, vous pourrez toujours trouver des situations particulières avec lesquelles vous pourriez justifier d’une construction naïve au pluriel.

    Cette réponse a été acceptée par Nuage. le 29 juillet 2024 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 16 juillet 2024 dans Accords

    Bonjour,
    Le pluriel semble l’usage commun dès lors que les coups sont virtuels et que leur cause est dénombrable : À coups d’articles de presse [De Gaulle] /  Il se l’était construite à coups de mensonges [Edern Hallier]  / À coups de théories [Beauvoir]

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  • Grand maître Demandé le 16 juillet 2024 dans Général

    Bonjour,

    Cette construction est essentiellement adjectivale au même titre que procommuniste, progouvernemental. Être proeuropéen ou propalestinien, ce n’est pas être exclusivement en faveur de personnes qui sont des Européens ou des Palestiniens, mais être surtout en faveur d’une cause au travers de ses représentants. Cela reste donc des adjectifs  et la majuscule ne se justifie pas. Par ailleurs, avec un préfixe d’origine grécolatine, l’usage moderne fait disparaître le trait d’union.

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  • Grand maître Demandé le 15 juillet 2024 dans Question de langue

    L’expression « peu de chose » se tient au singulier lorsqu’elle signifie une faible quantité, une valeur non significative, peu importe que la réalité de cela puisse  être plurielle, mais rien n’empêche que vous utilisiez de manière ordinaire la locution adverbiale peu de suivie d’un substantif dénombrable : des affaires,  des assiettes ou bien sûr des choses. Quelle est l’intention de votre propos ? C’est à vous d’en décider. Evidemment, le pluriel se justifiera d’autant mieux si lesdites choses sont par ailleurs identifiées de manière distincte.

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  • Grand maître Demandé le 15 juillet 2024 dans Accords

    Bonjour,

    Dans un cas comme celui-là,  et surtout s’il s’agit d’un texte technique ou administratif,  je suggérerais de reformuler. En effet, si vous employez le singulier, vous commettez un faux-sens, car il ne s’agit pas dans ce que vous voulez dire d’avoir mené au préalable une recherche spécifique. Et si vous employez le pluriel, au mieux  vous ne choquerez que les orthographistes académiques, au pire vous ne serez pas compris de vos  lecteurs.
    Je remplacerais par : « Cette fonction ne nécessite aucune formation spécifique préalable / aucun diplôme spécifique. » ou « Cette fonction ne nécessite aucunement d’avoir suivi des études spécifiques.« 

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  • Grand maître Demandé le 14 juillet 2024 dans Accords

    Bonsoir,

    Dans « brûler vif« , vif est bien un adjectif  qui s’applique à la personne, signifiant qu’elle est vivante lorsqu’on la met au  bûcher.
    Il n’y aurait pas de sens au travers d’un adverbe à qualifier de vivant l’acte de brûler.
    Dans « Il avait brûlé vifs ses enfants. », la construction est attributive « Il avait brûlé ses enfants vivants. »

    Un « feu vif » a un autre sens : le feu est ardent avec des flammes actives. Il faudrait alors dire « brûler dans un feu vif« .

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  • Grand maître Demandé le 11 juillet 2024 dans Question de langue

    Bonjour,
    Une alternative, c’est l’offre de deux solutions : vous avez le choix de A ou de B. Ce qui est incorrect c’est de parler d’alternative pour une seule des solutions, de réduire l’alternative à la solution de secours.
    Il peut donc très bien exister une « autre alternative ». Si le choix A ou B ne convient pas, peut-être peut-on proposer C ou D.
    « Veux-tu une glace à la fraise ou à la vanille ?
    – N’y a-t-il pas d’autre alternative ?
    – Si, renoncer au dessert ou te faire cuire des crêpes ! »

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  • Grand maître Demandé le 10 juillet 2024 dans Accords

    Bonjour,

    Première question : Comment conjuguer le verbe ?
    Le sujet est La rencontre, le verbe se conjugue donc au singulier quels que soient les compléments informatifs (qui, combien, où, etc.) relatifs à cette rencontre.

    Deuxième question :  La première phrase est-elle correcte ?
    Non, car le pronom lui est ambigu, il peut aussi bien désigner le jeune homme que la vieille dame.
    Vous pourriez à la place écrire : « La rencontre d’une jeune personne et d’une drôle de vieille dame va contribuer à rendre la vue à celle-ci / à cette dernière.« 

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  • Grand maître Demandé le 10 juillet 2024 dans Question de langue

    Bonjour,
    Les deux prépositions habituelles pour parler d’une époque,  que le nom de cette époque puisse commencer par une voyelle ou une consonne, ou que son genre soit féminin ou masculin, sont à et pendant, selon ce que l’on veut indiquer,  repère temporel ou  durée :   À l’Eocène. À la Renaissance. Pendant le Moyen-Âge. etc.  Il n’y a donc aucune réserve à dire à l’Antiquité, formulation que vous trouverez facilement dans de nombreux ouvrages d’histoire ou d’archéologie. La bizarrerie vient plutôt de l’emploi courant de la préposition  dans que l’on emploie très rarement pour d’autres époques, sauf à considérer que ce dans ne désigne pas une époque mais une culture :  dans l’Antiquité, dans la mythologie grecque, dans l’art égyptien, etc. Pensez alors à bien préciser de quelle « Antiquité » il s’agit.

    À l’Antiquité, la technique de l’imprimerie était inconnue.
    Dans l’Antiquité gréco-romaine, les femmes étaient généralement exclues de la vie publique.

    À la Renaissance, les Etats modernes commencent à se constituer.
    Dans la Renaissance italienne, la peinture gagne en prouesse technique.

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