6633
points
Questions
19
Réponses
790
-
Le verbe aiser n’est plus usité, mais il a existé. Il en subsiste le participe passé aisé (et son antonyme malaisé) devenu adjectif, employé le plus souvent dans des constructions impersonnelles (Il est aisé de…), dans des aphorismes (La critique est aisée, mais l’art est difficile.), des tournures idiomatiques (C’est aisé à comprendre.), parfois comme qualificatif ordinaire (une tâche aisée).
- 378 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Bonjour,
La pronominalisation de la phrase précédente est toujours possible avec cela : Je dis cela / Je parle de cela / J’adhère à cela. Peut-on faire plus court avec le/en/y ? En général, oui : Je le dis / J’en parle / J’y adhère. Cependant, il y a avec certains verbes des tournures qui, quoique logiques et syntaxiques, ne se disent pas ou rarement : J’acquiesce à cela > *J’y acquiesce !? ou Je le comble de présents > *Je l’en comble !? Avec le verbe prévenir, la pronominalisation avec en est banale si le verbe signifie « informer par avance« , elle ne se pratique habituellement pas s’il signifie « mettre en garde« .
- 633 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Bonsoir,
Quand l’adjectif antagoniste existe pourquoi s’en priver ? Bien sûr, on est toujours libre d’user de périphrases : non accessible, qui n’est pas accessible, à quoi on ne peut pas accéder, etc., mais sauf intention stylistique délibérée , l’adjectif inaccessible dit cela avec plus d’élégance et sans aucune différence de sens.
L’emploi de l’adverbe non comme préfixe devrait être réservé à des associations occasionnelles en l’absence d’adjectif spécifique ou lorsque celui-ci a pris un sens restreint, par exemple impertinent, non pertinent- 843 vues
- 6 réponses
- 1 votes
-
Bonjour,
Les deux prépositions par et pour peuvent servir à exprimer la causalité, elles sont alors remplaçables par à cause de. Après l’adjectif intéressant, le TLFI ne cite que la construction avec par, mais rien ne s’oppose à la liberté de votre choix. Avec par, je vois plutôt un moyen : livre intéressant par [l’effet de] sa simplicité ; avec pour une valeur, un contenu : livre intéressant pour [connaître] l’histoire des mœurs, mais vous trouverez foultitude de contre-exemples dans la littérature.Cette réponse a été acceptée par Angevin. le 31 juillet 2024 Vous avez gagné 15 points.
- 222 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Bonsoir,
Vous titillez le diable avec un tel exemple ! Les règles d’accord sont déjà controversées, alors si vous l’appliquez à un sujet double qui ne peut être que pluriel, vous créez un cas d’école bien artificiel. L’emploi distributif de l’expression me semble en effet douteux. Dirait-on aucune(s) raison et explication ? Non ! on répéterait et on dirait aucune raison et aucune explication. De la même façon, on ne peut qu’écrire : xxx est un bel atout pour le groupe, lui offrant une visibilité à nulle autre pareille et une distinction à nulle autre pareille. ce qui -vous l’avouerez- est particulièrement indigeste. Le double emploi affaiblit par ailleurs le caractère superlatif de l’expression. Je suis donc désolé de vous formuler une non-réponse, de vous inviter à trancher le nœud gordien et à écrire plutôt : xxx est un bel atout pour le groupe, lui offrant une visibilité et une distinction inégalées.
- 1148 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Bonsoir,
Dans une narration, vous devez accorder avec l’imparfait : Ils ont reçu un équipement qu’ils possédaient déjà. / On me présenta une personne que je connaissais déjà. Les faits appartiennent tous au passé, les seconds ont débuté avant mais perdurent à l’instant des premiers, sinon on aurait écrit : Ils ont reçu un équipement qu’ils avaient déjà possédé.
Dans un dialogue, un courrier… vous pouvez choisir l’imparfait ou le présent.
Avec l’imparfait, vous vous contentez de rappeler des faits passés de la même manière que dans une narration : Vous avez reçu un équipement que vous possédiez déjà. Vous rappelez ainsi le contexte et n’êtes pas encore réellement en train d’interpeller votre interlocuteur. Une telle introduction est ressentie de manière plutôt neutre.
Avec le présent, vous enjambez le temps et vous ramenez votre interlocuteur directement à la situation présente : Vous avez reçu un équipement que vous possédez déjà. Vous créez alors un rapport d’interpellation avec lequel vous devez maintenant composer. Qu’allez vous en faire ? Quelle est votre attente par rapport à cela ? Vous devez maintenant l’exprimer.Cette réponse a été acceptée par Cyrpa. le 28 juillet 2024 Vous avez gagné 15 points.
- 352 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Bonjour,
Si votre écrit a un caractère scientifique, vous n’êtes pas autorisée à utiliser un nom collectif pour désigner un de ses représentants en particulier et vous devez écrire : « Un individu du genre Apatosaurus » ou alors vous parlez du genre en général et il n’y a pas d’article « Apatosaurus comprend plusieurs espèces présentes dans… »
Si vous racontez une histoire libre, faites simple, francisez et n’utilisez que des minuscules : « L’apatosaure me regardait avec curiosité… »- 309 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Hier, avec les copains, on a fait une sortie au cinoche et on a vu le Comte de Monte-Cristo. On s’est vraiment immergés dans le film !
On est ici un pronom personnel mis pour nous (moi et les copains) : il y a accord sylleptique avec le sujet, le participe passé prend la marque du pluriel. (Hier, avec les copains, nous sommes sortis au cinéma et nous avons vu le Comte de Monte-Cristo. Nous nous sommes vraiment immergés dans le film ! )On entend dire que c’est un film classique, on croit pouvoir le regarder avec distance et puis on en ressort bouleversé. On s’est vraiment immergé dans le film !
On est ici un pronom indéfini (étymologiquement mis pour « l’homme« ) ; on pourrait dans le contexte présent le remplacer par « le spectateur » : c’est une véritable 3e personne du singulier, le participe passé reste au singulier.
Le spectateur entend dire que c’est un film classique, il croit pouvoir le regarder avec distance et puis il en ressort bouleversé. Le spectateur s’est vraiment immergé dans le film !- 368 vues
- 5 réponses
- 0 votes
-
Bonjour,
Si l’orthographe ou la ponctuation peuvent servir à lever des ambiguïtés, ne croyez pas que cela soit toujours possible contrairement à ce que laissent entendre certains esprits chagrins qui déplorent un soi-disant déclin de la langue française. Pour éclairer le sens de votre exemple, il faudra en dire plus ou le dire autrement.- 409 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Une paire désigne normalement un ensemble de deux choses complémentaires : une paire de chaussettes, de lunettes, de ciseaux, etc. Elles ne sont pas identiques. En effet, deux chaussures droites ne font pas la paire ! Une paire au jeu de cartes comprend par exemple une dame de cœur et une dame de pique. En biologie animale, la complémentarité de la paire exclut l’aspect sexuel. On parle alors de couple.
Logiquement, on ne devrait donc pas qualifier de paire deux choses parfaitement identiques. Ce sont simplement deux objets, ou éventuellement un doublet. Force est de constater que l’usage ne respecte pas toujours ce principe.Quant aux paires de secondes, aux paires d’heures, etc. ces expressions du langage populaire désignent manifestement plus de deux unités de temps ! Est-ce un tour ironique ou l’influence d’un parler régional ? Je ne saurais dire. Toujours est-il qu’en picard, dire d’un père qu’il a eune paire eud’gosses c’est dire qu’il en a beaucoup, et ch’étot y a eun’paire eud’timps ramène à : c’était il ya longtemps.
- 733 vues
- 3 réponses
- 0 votes