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À mon sens, il n’y a pas lieu ni de mettre des virgules ni d’accorder avec « toi ». On ne peut pas isoler « le grand coupable » entre deux virgules, autrement, on tord le sens.
Il faut chercher quel est le sujet réel du verbe.
J’opte pour :
« C’est donc toi, le grand coupable qui lui fait subir tout ça ? »Parce que le sujet réel est « le grand coupable ».
(= peu ou prou : « Le grand coupable qui lui fait subir ça, c’est donc toi ? »)
Supposons d’ailleurs un instant que les personnes se vouvoient. Cela nous donnerait alors :
« C’est donc vous, le grand coupable qui lui fait subir tout ça ? »
C’est plus clair ainsi, non ?
On pourrait même intercaler une précision et cela ne changerait rien à l’accord :
« C’est donc vous, Monsieur, le grand coupable qui lui fait subir tout ça ? »
« C’est donc vous, Georges, le grand coupable qui lui fait subir tout ça ? » ===> « C’est donc toi, Pierre, le grand coupable qui lui fait subir tout ça ? »
Si on met « le grand coupable » entre deux virgules, comme suggéré plus haut, effectivement l’accord est différent, mais le sens l’est aussi ! À ce moment-là , la phrase veut dire une tout autre chose :
« C’est donc toi, le grand coupable =l’homme chargé de tant de culpabilités aux yeux de tous/le grand coupable connu de tous pour ses multiples méfaits par exemple*, qui lui fait subir tout ça ? »
* On entend par là que la personne dont il est question est « le grand coupable » aux yeux d’un groupe ou de la société..
Pour mieux voir la différence, changeons un peu les termes :
C’est donc toi, le grand chef étoilé, qui fais un si bon canard à l’orange ? »
C’est donc toi, le grand chef étoilé qui fait un si bon canard à l’orange ? »C’est donc toi, le bon élève, qui as fait dix fautes à la dictée ? (tu es un bon élève, mais ce coup-ci, tu as été « nul » en dictée)
C’est donc toi, le bon élève qui a fait dix fautes à la dictée ? (il y a un bon élève — parmi plusieurs autres bons élèves dans la classe — qui a fait dix fautes, et c’est donc toi ?)Votre hésitation me semble donc fondée : pas d’accord avec « toi » mais avec « le grand coupable ».
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Bien évidemment, comme on vous l’a dit plus haut, mais je suppose que vous l’aurez vous-même vu, il faut une espace insécable (dans l’idéal une espace fine) avant le point d’interrogation.
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Bonjour,
L’usage fait sans doute force de loi et semble pour l’instant préférer Covid-19, avec une majuscule initiale, puisque c’est un mot originaire de pays anglophones, lesquels, c’est bien connu, sont atteints de majusculite aiguë.
La forme « COVID-19 » est plutôt usuelle au Canada (sans doute à cause de la proximité des États-Unis).
La forme « Covid-19 » est la plus usitée en France, notamment dans les quotidiens les plus renommés qui, pour la plupart, lui ont attribué le genre masculin. L’utilité de la majuscule initiale est cependant discutable et discutée. Si l’on considère le mot « coronavirus » comme un nom propre, cela peut se comprendre. Pour ma part, j’aurais plutôt tendance à le voir tel un nom commun, tout comme ce serait le cas pour « virus en forme de couronne ». On notera une très longue discussion sur Wikipedia à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Atelier_typographique/mars_2020
Étrangement, l’Académie française (qui ne met pas de majuscule non plus), ne met pas de trait d’union et l’écrit donc « covid 19». Par ailleurs, elle discute sur le sexe des anges, hésitant entre « le » et « la » covid 19. http://www.academie-francaise.fr/le-covid-19-ou-la-covid-19
La plupart des organes de presse ayant cependant opté pour le genre masculin, les Français, pour leur part, ayant plutôt en tête le mot « le virus » ou « le coronavirus » que le mot « la maladie », c’est la forme « le Covid-19 » qui semble la plus usuelle. Là encore, c’est l’usage qui imposera sa loi.
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Bonjour,
Pour ma part, je rencontre les termes « une chemise rayée bleue et blanche ». Forcément, ma réaction première a été d’écrire « une chemise rayée bleu et blanc », mais, sans que je sache dire pourquoi, cela me pose problème, probablement à cause de la présence de « rayée ».
C’est pourtant bien la règle, je la connais et l’applique depuis quarante ans ! Deux (ou plusieurs) couleurs pour un même objet : adjectifs invariables.Je pourrais proposer :
– une chemise rayée de bleu et de blanc (encore que cela ne me satisfasse pas, dans les faits, ce serait une chemise faite de toile blanche rayée de bleu).
– une chemise bleu et blanc à rayures?Bien sûr, je peux contourner la difficulté en écrivant :
– une chemise à rayures blanches et bleues…Néanmoins, cela ne me donne pas la solution. Or, je voudrais la connaître.
Je suis allée, comme certains d’entre vous, me plonger exceptionnellement dans le Grevisse et, comme d’habitude, je n’y ai trouvé qu’un amoncellement d’exemples contradictoires… mais rien qui puisse s’appliquer à mon exemple.
Auriez-vous la solution ?
Merci !
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Pourquoi utilisez-vous « J’ai été me traîner » ?
Cela ne se dit pas, et surtout pas avec le verbe « être » !
On dira : « Je suis allé traîner dans les rues de la ville » et « Où es-tu allé traîner ? » par exemple.Pas plus que vous ne diriez : « J’ai été chez le coiffeur », non ? Cela ne se dit pas non plus ; enfin, normalement… pas dans un langage soigné.
Je vous suggère « Je suis allé traîner », parce que d’ordinaire, on ne se traîne pas, on traîne, tout simplement.
Hormis le cas où on se traîne par terre ou si on se traîne jusqu’à un endroit en faisant un effort pour cela.
« Se traîner » sera donc à réserver à ces autres sens. Par exemple : « Je me suis traîné par terre pour ramasser la balle qui avait glissé sous un meuble. » ; « En dépit de l’accès de fièvre, il s’est traîné jusqu’à la pharmacie de garde. »Pour répondre précisément à votre question et afin que vous puissiez, à l’avenir, rapidement trouver la réponse à ce type de question, je vous suggère de remplacer mentalement les verbes du premier groupe par des verbes d’un autre groupe et vous vous rendrez compte s’il faut un participe passé ou un infinitif.
Exemple : « Je (aller traîner) à » peut mentalement se transformer en « Je suis parti courir/prendre/ boire… à » (le participe et l’infinitif sont ici évidents !
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Et… il était probable que nous fussions arrivés.
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Bonjour,
Toujours à propos de « s’approprier », je reprends une phrase parue il y a quelques jours dans un « journal » sur Internet, à savoir : Les profs se sont approprié·es (!!!) les outils informatiques pour la préparation et la gestion des enseignements…
Désolée, mais il y a là une faute, ce verbe n’est pas essentiellement pronominal, et il n’est pas indiqué comme tel dans la liste donnée par le « Jouette » par exemple, lequel indique les exemples suivants : « ils se sont approprié ces livres » et, par ailleurs, « les serviteurs se sont appropriés aux maîtres ». De son côté, le Robert indique « la famille s’est approprié cette terre ».Je crois d’ailleurs que je ne me serais jamais posé la question si je n’avais voulu, par acquit de conscience sans doute, vérifier ce que je prétends en le comparant à ce que vous en dites ici. J’avoue que je suis désagréablement surprise par la longueur du débat que ce point a créé ici.
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Il en résulte que les deux formes sont valables, mais pas dans le même contexte :
Fais-toi confectionner un vêtement sur mesure.
Le sur-mesure te sied à ravir.- 114611 vues
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100 % de la ville raccordée !
Voilà un sous-titre de revue, je laisse l’accord au féminin singulier, pour mettre l’accent sur « la ville ».
La ville raccordée à 100 % ! m’aurait cependant plu davantage et aurait été une formulation plus sage…
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Pourquoi mon commentaire serait-il inutile ? Je vous donne plusieurs solutions possibles…
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