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* Choix entre la forme impersonnelle et la forme personnelle :
— Il arrive une chose, la chose qu’il est arrivé
— Une chose arrive, la chose qui est arrivée* Pas de choix ici. Il est possible de prendre une chose, mais la chose n’est pas possible de prendre : ce n’est pas la chose qui est possible, mais prendre la chose qui est possible. Ici seule la tournure impersonnelle est valide :
— Il est possible de prendre une chose, la chose qu’il est possible de prendre- 781 vues
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Note 1. On a bien compris que vous ne parlez pas d’une direction. Il n’y a pas de locution du type « au sens où » pour parler d’une direction.
Note 2. On a bien compris que vous ne parlez pas du pronom relatif COD « que ». Dans les constructions du type « dans le sens que vous donnez à ce mot », « dans l’armoire que j’ai ouverte »… , « dans le sens que » n’est pas davantage une locution que « dans l’armoire que ».A. Dans la locution « dans le sens que », le « que » n’est pas un pronom relatif. C’est une conjonction de subordination introduisant une subordonnée complétive apposée à un nom. Cela sert à développer le nom.
— J’ai l’impression qu’il va pleuvoir
— L’espoir qu’elle reviendra me maintient en vie.
— Cette théorie que le chat descendrait du lapin est absurde.
— Je me raccroche à l’idée qu’Anatole avait raison.
— Le penseur Anatole avait en partie raison, dans le sens que la pensée précède effectivement l’action.
— Correspondant peut-être à cette inondation du visage par les yeux (à laquelle on ne faisait plus attention quand on le connaissait), je discernai vite en effet chez lui une intelligence rare et l’une des plus naturellement littéraires qu’il m’ait été donné de connaître, en ce sens que, sans culture probablement, il possédait ou s’était assimilé, rien qu’à l’aide de quelques livres hâtivement parcourus, les tours les plus ingénieux de la langue. — Proust
Une locution bien stabilisée est « en ce sens que », mais « dans le sens que » est fréquent et précis dans une langue plus courante et analytique. Cette façon de dire sert à sélectionner une idée parmi plusieurs interprétations possibles et à la développer pour argumenter.
— Ce chien ne rapporte certes pas le bâton, mais il est intelligent, dans le sens qu’il comprend l’ordre, même s’il n’y obéit pas.
C’est la conjonction « que » introduisant une subordonnée apposée qu’il faut utiliser dans ce type de phrase pour une bonne syntaxe. Peut-on remplacer la conjonction « que » par le pronom « où » ? Non. C’est sur cela que tel ou tel grammairien peut parfois insister : la subordonnée apposée s’introduit par la conjonction « que », et utiliser à la place le pronom relatif « où » est une faute de français.B. La succession de quatre mots « dans le sens où » est utilisable quand on veut mettre une relative derrière le mot « sens » (le sens d’un mot, l’acception). Mais c’est simplement une utilisation très ordinaire des mots : dans la ville où je vivais, dans le groupe où je joue, dans le sens où j’utilise ce mot…
Puisque on dit « dans un sens », on préfère « le sens dans lequel » à « le sens où », comme on préfère « la pièce dans laquelle il entre » à « la pièce où il entre ». Mais la construction « dans le sens dans lequel », pourtant pas illogique, se remplace, on le constate, par « dans le sens où ».
— J’utilise ce mot dans un sens précis. / Je range mes chemises dans une armoire.
— Le sens dans lequel j’utilise ce mot… / L’armoire dans laquelle je range mes chemises…
— Dans le sens où je l’utilise, ce mot n’a pas vieilli. / Dans l’armoire où je les range, ces chemises n’ont pas vieilli.
On voit bien qu’il n’y a pas de locution particulière à considérer, mais qu’il s’agit simplement d’une construction libre, avec un nom et une relative.C. Faut-il préférer « au » ou « dans le » ? Ces mots ne sont certes pas synonymes, mais il me semble que « au sens courant du terme » et « dans le sens courant du terme » sont équivalents. Probablement « au sens de » est-il plus ancien. Hors quelques locutions, qu’il suffit de constater dans la littérature ou les dictionnaires, on utilise de façon moderne « dans ». En particulier, la formule « au sens où » me semble moins rigoureuse.
Synthèse.
* au sens de : oui, locution
* au sens où : plutôt non
* dans le sens où : oui, mais sans y voir de locution, à utiliser juste si on a besoin d’une relative après un nom, comme avec ‘dans l’armoire où’
* dans le sens que : oui, cette formule participe à l’articulation d’une argumentationCette réponse a été acceptée par Linguae Amans. le 26 novembre 2021 Vous avez gagné 15 points.
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A. Syntaxiquement, en = dont, et d’eux = desquels
Quand on ne souhaite pas utiliser le pronom « en », on n’utilise pas non plus le pronom « dont », et dans ces cas on peut utiliser le pronom « duquel ».
En = dont
Si dans une phrase sans relative vous utilisez « en », utilisez « dont » dans la relative.
— Ce sont des experts + j’en suis = ces experts dont je suis… (extraction)
— Ce sont des experts + vous m’en parlez = ces experts dont vous me parlez… (COI)De ceux-là, d’eux = desquels
Si dans une phrase sans relative vous utilisez « de ceux-là », utilisez « desquels » dans la relative.
— Il existe des experts + je suis de ceux-là = ces experts, desquels je suis, desquels je m’honore d’être, auxquels je m’honore d’appartenir… (extraction)
— Il existe des experts + vous me parlez de ceux-là = ces experts, desquels vous me parlez… (COI)
C’est un peu plus rare.On peut dans un premier temps raisonner ainsi, simplement sur la base du « en ».
Si, sans relative, vous préférez dire : « ces gaillards, et vous en êtes, sont un exemple… », alors dites « ces gaillards, dont vous êtes, sont un exemple… ». Mais si, sans relative, vous préférez dire : « ces gaillards, et vous êtes de ceux-là, sont un exemple… », alors dites « ces gaillards, desquels vous êtes, sont un exemple… ».Généralement, c’est le couple « en / dont » qui fonctionne le mieux.
B. Approche sémantique
Dans quel cas utiliser le simple pronom « en » (et son relatif « dont ») et dans quel cas préférer la formule développée « de ceux-là » ou « d’eux » (et son relatif « desquels ») ?
Comme raisons liées au sens, je suggère :
— insister sur la personne : je parle d’elles, et non j’en parle ; donc les personnes desquelles je parle plutôt que les personnes dont je parle
— une phrase avec plusieurs niveaux d’imbrication : des livres dont j’ai extrait des passages, mais des livres desquels j’ai extrait des passages dont nous…
— insister sur la fonction grammaticale du « de » quand ce n’est pas un « de » d’appartenance (Pierre, dont le livre…, et non Pierre, duquel le livre…), ou introduisant un COI (le livre dont je parle, plutôt que le livre duquel je parle), mais par exemple un « de » d’origine (« le lapin, je l’ai sorti du chapeau ; le chapeau duquel j’ai sorti un lapin » est plus démonstratif que « le lapin, je l’en ai sorti ; le chapeau dont j’ai sorti un lapin »).
Pour parler d’origine, je crois que « l’étang duquel j’ai sorti un poisson » désigne mieux l’étang parmi plusieurs étangs que « l’étang dont j’ai sorti un poisson », et c’est certainement ici parce que la relative est déterminative, mais je n’ai trouvé aucune étude sur le sujet. Cela n’importe pas ici puisque dans votre phrase la relative n’est pas déterminative.
Et donc bref, si le pronom « duquel » est assez artificiel pour un COI ou un état, il est en revanche tout à fait possible pour un complément disant l’extraction. Dans votre phrase, on peut tenter de tenir le raisonnement de l’appartenance ou de l’extraction. Vos interlocuteurs sont-ils extraits d’un groupe (donc « desquels ») ? ou simplement membres d’un groupe (donc « dont ») ? Il faut probablement choisir « dont ».C. Et
Notez aussi que votre phrase n’a pas de sens telle que vous l’avez écrite, et que cela ne nous aide pas. Supprimez la partie entre virgules et vous verrez que le sujet n’est pas déterminé :
— les plus fiers gaillards sont un exemple pour moi
De qui parle-t-on ?
Si vous nous présentez une phrase bien écrite, avec un sujet bien déterminé, une relative dont on saura précisément à quel mot elle se rattache, avec les virgules bien positionnées pour montrer le caractère non déterminatif de l’incise, et un sens non ambigu, que vous pouvez préciser si nécessaire, il nous sera plus facile de gloser sur le rôle sémantique de votre incise relative « dont/desquels vous êtes », et pourquoi pas de vous aider à trancher entre les deux possibilités.Cette réponse a été acceptée par Perceval1997. le 22 novembre 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Syntaxiquement, vous êtes totalement libre.
En effet, la notion « accorder un nom » n’existe pas.
Un nom et son nom attribut sont syntaxiquement indépendants.
— les écrits de Zola sont un modèle de concision
C’est sur la seule base du sens que vous devez donc choisir si vous préférez un attribut au singulier ou au pluriel.
— les nations européennes sont un modèle pour le Japon ?
— les nations européennes sont des modèles pour le Japon ?
Si vous préférez écrire au singulier, c’est probablement parce que pour vous le sens est singulier. Vous devez choisir le nombre selon le sens et non appliquer des règles d’accord qui n’existent pas. C’est vous qui savez ce que vous voulez dire, et si vous voulez dire « un modèle », dites « un modèle ».- 2120 vues
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Le verbe « réjouir » a un sujet et un COD : la pluie les réjouit.
La locution verbale « faire plaisir (à) », de même sens, a un sujet et un COI : la pluie leur fait plaisir.
Il y a bien un COI dans votre phrase, c’est le pronom « me ».
Se pose maintenant la question du sujet de votre phrase.
On a ici une construction impersonnelle, avec un sujet apparent, et un sujet réel postposé au verbe :
— il tombe de la neige : de la neige tombe
— il faut du sel : du sel faut, c’est-à dire du sel manque
— ça t’arracherait la gueule d’être poli ? : (d’)être poli t’arracherait-il la gueule ?
— il me plaît d’entendre la pluie : (d’)entendre la pluie me plaît
— ça ne me dérange pas qu’il vienne : qu’il vienne ne me dérange pas
Le « de » devant un infinitif, le « que » devant un verbe conjugué, permettent de nominaliser le verbe ou la proposition, et de lui donner une fonction dans la phrase. Ni le « de » ni le « que » ne sont le signe d’une construction indirecte, au contraire.
Le « que » permet de former une proposition subordonnée conjonctive complétive, qui peut être COD, ou sujet :
— je souhaite que tu viennes.
— (le fait) que tu viennes me fera plaisir
Cette dernière phrase peut se construire de façon impersonnelle :
— cela me fera plaisir que tu viennes
La proposition subordonnée conjonctive complétive « que tu viennes » est le sujet réel de la locution verbale « faire plaisir » construite impersonnellement avec le sujet apparent « cela ».- 707 vues
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Merci mon Prince chéri ! Bisous 🙂
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Monsieur Prince, je ne comprends rien à ce que vous dites !! Oui ou non, est-ce qu’on dois dire « ses sphincters ont lâché » ou « ses sphincters se sont lâchés » ? SVP répondez-moi clairement, c’est important pour mon travail !!
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Ben oui, je sais bien que c’est des muscles. J’ai un dictionnaire à la maison et on a un dictionnaire professionnel médical au travail (EHPAD) mais il n’est pas vulgaire, heureusement ! D’ailleurs, je ne savais même pas que ça existait des dictionnaires vulgaires !!! Mais pourquoi vous me proposer ça ??? Je veux pas être vulgaire, moi !!
Et Monsieur Prince, je comprends pas pourquoi vous dites =On dit être lâché et avoir lâché.= On dit bien =hier soir, je me suis laché= non ?
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MONSIEUR PRINCE
Vous avez ecrit
———————————————–
entre « Il a fait sur lui » et « il a fait sous lui », il n’y en a pas un qui est plus poli. Dans un EHPAD, ils disent aussi : Il a fait sous lui, croyez-moi.
———————————————–Je travaille comme infirmière dans un EHPAD et bien je peux vous dire que je suis toujours extremement polie avec tout le monde et tous mes collèges aussi. Alors ne parlez pas des choses que vous ne connaissez pas. Merci !
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Alors Monsieur Prince ou Prince, ça fait 1 partout hihihi
Bisous !!
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