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Répondez à la première question, la question réelle, et non à la formule finale.
On ne peut mettre « n’est-ce-pas » qu’à la fin d’une question à la forme affirmative.
On doit choisir entre :
A — Il est venu, n’est-ce pas ?
B — Il n’est pas venu, si ?
L’interpellation finale doit être une réponse contredisant l’espoir porté par la question. C’est une invitation par le questionneur à être d’accord avec son idée.
Il souhaite que vous répondiez :
A — Oui, bien sûr, il est venu
B — Non, bien sûr, il n’est pas venu
Et si jamais vous deviez le contrarier dites :
A — Hélas non, il n’est pas venu
B — Hélas si, il est venuSi malgré tout vous tombez sur une question à la forme négative suivie d’une interpellation à la forme négative, considérez probablement que les derniers mots, invalides par principe, sont juste une invitation maladroite à répondre dans un sens favorable à l’idée de la personne qui pose la question.
C — Il n’est pas venu, n’est-ce-pas ?
— Non, il n’est pas venu, rassurez-vous, mais révisez votre grammaire
— Si, hélas, il est venu, mais révisez votre grammaire- 2444 vues
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@Prince : la question a été supprimée. Si c’est pour faire l’idiot naïf que vous venez répondre je ne vois pas l’intérêt.
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– tu t’impatientes de savoir à quoi j’en veux venir (Rousseau)
– elle voulait savoir à quoi il passait sa vie (Voltaire)
– sous prétexte de savoir à quoi leur dévouement pouvait être utile (Balzac)
– il aurait dû savoir à quoi s’en tenir (Proust)
En tant qu’interrogation indirecte (ou va-t-il, je demande où il va ; à quoi cela sert-il, je demande à quoi cela sert), c’est à dire si la question porte sur le verbe transitif indirect, on ne met jamais le pronom « ce ».Le pronom « ce » sert à donner une valeur de syntagme nominal au complément : ce à quoi je pense est…, la chose à laquelle je pense est… En tant que COD, c’est donc le sens « savoir une chose » : je sais ce à quoi tu penses, je connais la chose à laquelle tu penses. En français de chez moi, on ne parle pas comme ça.
Avec une analyse rapide, on peut considérer que le verbe « savoir » introduit soit un syntagme nominal, soit une interrogation indirecte.
Si « savoir » peut être syntaxiquement remplacé par « connaître », il faut un COD ayant valeur de syntagme nominal, comme un substantif, une proposition, un infinitif.
C’est une construction que je lis dans les vieux livres : je sais un endroit où l’été dure toujours.
C’est une construction très fréquente en Belgique : je sais mon chemin.
Je ne connais rien au français du Québec, mais il est possible qu’il se rapproche du français de Belgique ou du vieux français de France, privilégiant le COD syntagme nominal.Si par contre « savoir » peut être syntaxiquement remplacé par « demander », et introduit donc une interrogation indirecte, on ne met pas le pronom. Je me demande à quoi tu penses, je ne sais pas à quoi tu penses, je sais à quoi tu penses.
Dans mon français personnel, et chez tous les gens que je croise dans la vie courante, c’est une interrogation indirecte, donc sans « ce ». Tu sais à quoi je pense (et non : tu sais ce à quoi je pense), tu sais à qui je pense (et non : tu sais la personne à qui je pense).
Écrire « je sais ce à quoi il pense » sonne pour moi comme une construction soit belge soit faussement littéraire calquée sur « je sais sa pensée », et est donc dans mon approche personnelle très artificiel bien que correct, car c’est le sens « savoir une chose ». Dans mon milieu, il y a au moins 95% de gens qui diront « j’aimerais savoir à quoi il faut s’attendre » plutôt que « j’aimerais savoir ce à quoi il faut s’attendre ».
Il n’est jamais bon d’utiliser une construction rare au prétexte d’une prétendue correction, de la défendre contre l’usage, en arguant qu’elle est syntaxiquement valide en ancien français.C’est évidemment différent si on parle comme ça au Québec.
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Oui : ées.
On ne tient jamais compte des COI qui n’interviennent jamais dans un accord.
Nous ne sommes pas non plus dans le cas du COD de « adresser » antéposé avec l’auxiliaire « avoir » : « les conclusions que je vous ai adressées par courrier » (on accorderait aussi, mais pas pour la même raison).
Le pronom est ici le pronom sujet « qui » et non le pronom COD « que » : les conclusions qui vous ont été adressées.
Nous avons juste un sens passif, donc avec le verbe être, et on accorde comme un adjectif, indépendamment du temps de la conjugaison.
Les conclusions sont formelles.
Les conclusions qui sont formelles.
Les conclusions qui sont envoyées.
Les conclusions qui ont été envoyées.
Les conclusions qui vous ont été envoyées.Cela dit, je ne comprends pas votre phrase. Vous trouverez les conclusions en annexe de ce courrier, ou alors les conclusions vous ont déjà été adressées par courrier ? Peut-être : « vous trouverez, à nouveau, en pièce jointe à cet e-mail, une copie des conclusions que je vous ai déjà adressées par courrier postal » ? Sans adverbes, sans précisions, il y a un problème de sens dans votre phrase.
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Ce que vous appelez « futur antérieur au sens passé« , voici comment le Grevisse le présente :
888. Le futur antérieur.
b) emplois particuliers.
2° Pour donner plus d’ampleur au fait en prenant un point de repère dans le futur.
Ex. En quelques jours, j’aurai vu mourir deux mondes.Nous comprenons que cela signifie :
— En quelques jours, j’ai vu mourir deux mondes.
Ce futur antérieur de perspective s’utilise à la place d’un passé composé dans un contexte présent, et rien n’indique qu’on puisse l’utiliser dans un contexte passé.
Je vous invite à réserver ce futur antérieur de perspective au contexte présent, et à conjuguer toutes les subordonnées à suivre dans le système du présent, en l’occurrence le futur dans le présent, c’est-à-dire l’indicatif futur.Système présent avec des adverbes.
— Je suis maintenant rassuré, mais il m’a fallu attendre deux jours pour apprendre qu’il viendra demain.
— Je suis maintenant rassuré, mais il m’aura fallu attendre deux jours pour apprendre qu’il viendra demain.
Comme vous je pense, je constate qu’il est préférable de ne pas appliquer de concordance des temps particulière dans la subordonnée au prétexte qu’elle aura été introduite par un temps exceptionnel dans la principale, mais de s’en tenir au sens du verbe dans le temps du récit.Système passé avec des adverbes.
— J’étais alors rassuré, mais il m’avait fallu attendre deux jours pour apprendre qu’il viendrait le lendemain.
Le procédé utilisé ci-dessus ne me semble pas utilisable au passé : il m’avait fallu = il m’aura fallu (pourquoi accepter ce temps ?), il m’aurait fallu, il allait m’avoir fallu, il allait me falloir deux jours… ?
Contrairement à Tara, je pense que ce procédé n’est pas utilisable au passé sans aménagements.Donc, de façon simplifiée, votre futur antérieur ne s’utilise que dans un contexte présent, et les subordonnées qui peuvent en découler doivent respecter le système du présent, sans chercher une concordance des temps formelle, tout aussi éventuelle qu’absurde avec un « futur antérieur à valeur de passé amplifiant la portée d’un événement en cours d’accomplissement par un point de repère futur ».
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Bonsoir LDREY.
Décomposez et simplifiez.
— Il n’est pas venu. Je sais qu’il n’est pas venu.
— On ne sort jamais. Je sais qu’on ne sort jamais.
— On n’a jamais une seconde occasion de faire bonne impression. Je sais qu’on n’a jamais une seconde occasion de faire bonne impression.
On conserve la négation dans la proposition subordonnée, comme vous le voyez.Quand on se pose la question, c’est souvent une question de liaison, avec un sujet se terminant par la lettre « n », comme « on ».
« On a pas l’occasion » ou « on n’a pas l’occasion » ?
Il suffit de changer le sujet pour avoir la réponse
« Tu as pas l’occasion » ou « tu n’as pas l’occasion » ?
On voit qu’il faut conserver le « n' ». Donc pour l’histoire de liaison c’est réglé.De plus, on peut avoir une courte hésitation en écrivant certaines phrases, généralement littéraires, avec utilisation du mot « jamais » dans le sens de « un jour », ou l’utilisation d’un « ne » inutile dit explétif. Des gens un peu chelou disent : « je crains qu’ils ne viennent » pour dire « je crains qu’ils viennent ». Ou encore : « s’ils venaient jamais » pour dire « s’ils venaient un jour ». Mais avec votre phrase, nous ne sommes pas dans ces cas.
Donc écrivez : Je sais que l’on n’a jamais une seconde occasion de faire bonne impression.
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Suite au commentaire de Tara, je précise que le verbe voir est bien le verbe voir.
Le témoin a vu, de se yeux vu, le témoin a vu agresser la victime.
La victime que le témoin a vu, de ses yeux vu, agresser, est morte.
C’est le verbe voir, qui signifie voir, qui n’est pas modal, qui n’est pas un semi-auxiliaire, et dont le participe passé n’est pas invariable.
Dans les deux constructions, avec ou sans agent exprimé de l’infinitif (je vois des jeunes agresser la victime / je vois agresser la victime), c’est le même verbe voir, avec le même rôle syntaxique.
J’ai fait une longue réponse pour montrer qu’il n’y a ici qu’une affaire de COD, ce n’est pas pour qu’on me réponde « tout à fait, c’est une question de modalité ». On ne peut pas mettre de la modalité partout, ça devient pénible. On trouve des pages et des pages traitant du sujet, où chacun y va de sa nuance, ajoutant une notion, un concept, une perception qui lui est propre, une astuce. Rien de tout cela n’est en jeu.Avec un pronom, qu’on place avant le verbe, on est obligé d’éclater la proposition infinitive.
Selon que le sujet était exprimé ou non dans la proposition infinitive, le pronom peut se trouver COD de « voir » ou COD de « agresser ».
* je vois des jeunes agresser la victime –> je les vois agresser la victime : le pronom « les » est mis pour « les jeunes » et joue le rôle de COD de « voir ».
* je vois agresser la victime –> je la vois agresser : le pronom ‘la » est mis pour « la victime » et est COD de « agresser ».
Tant qu’on ne comprend pas que c’est le même verbe « voir » dans les deux cas, tant qu’on ne voit pas que les pronoms en revanche sont totalement différents, qu’ils ne représentent pas la même chose et n’ont pas le même rôle syntaxique dans la phrase, il ne faut pas aller plus loin.Enfin, on passe au passé composé, en appliquant la règle de l’accord du participe passé selon la place du COD.
* je vois des jeunes agresser la victime –> je les vois agresser la victime –> je les ai vus agresser la victime.
* je vois agresser la victime –> je la vois agresser –> je l’ai vu agresser.- 3017 vues
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– J’entends Paul chanter. Le COD est la proposition infinitive « Paul chanter ».
– J’entends la musique. Le COD est le nom « la musique ».
– J’entends Paul chanter et la musique.
Je pense qu’on ne doit pas coordonner une proposition et un nom. Il faut des éléments de même classe grammaticale.Deux propositions coordonnées.
– On n’entendait plus que la pluie battre les carreaux et les gouttes tomber du plafond. (on a perdu l’écho)Deux syntagmes nominaux coordonnés.
Pour transformer la proposition infinitive, on doit choisir de se baser sur le sujet (la pluie qui battait les carreaux) ou sur le verbe (le battement de la pluie sur les carreaux).
– On n’entendait plus que la pluie qui battait les carreaux et l’écho des gouttes qui tombaient du plafond.
– On n’entendait plus que le battement de la pluie sur les carreaux et l’écho des gouttes qui tombaient du plafond.- 1033 vues
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Dans l’exemple, ils mettent le mot « victime » pour montrer qu’elle est le COD et non l’agent (le sujet) de « agresser ».
– Je vois le chat manger la souris.
– Je vois manger la souris (par le chat).
La construction de la première phrase est courante, celle de la seconde est également valide.– Ce maçon, je l’ai vu construire ce mur.
– Ce mur, je l’ai vu construire (par ce maçon).
Dans la première phrase, le pronom « le » mis pour « ce maçon » est COD de « vu ».
Dans la seconde phrase, le pronom « le » mis pour « ce mur » est COD de « construire ».Se pose maintenant la question de l’accord du participe passé « vu » utilisé avec l’auxiliaire « avoir ».
Qu’il y ait en début de phrase le COD de l’infinitif n’importe pas, mais qu’il y ait en début de phrase le COD du participe passé « vu » demande l’accord.– La souris, je l’ai vue manger un fromage (le pronom féminin est COD de « vue »).
– La souris, je l’ai vu manger par le chat (le pronom féminin n’est pas COD de « vu » mais de « manger »).Ces maçons, je les ai vus construire cette maison (le pronom pluriel mis pour « ces maçons » est COD de « vus »).
Cette maison, je l’ai vu construire (le pronom féminin mis pour « cette maison » n’est pas COD de « vus » mais de « construire »).Les jeunes, on les a vus agresser la victime (le pronom pluriel est COD de « vus »).
La victime, on l’a vu agresser par des jeunes (le pronom féminin n’est pas COD de « vu » mais de « agresser »).La règle est simple à appliquer, c’est toujours la même, il n’y en a pas de nouvelle ; ce qui est plus difficile est d’admettre cette construction qui semble parfois tordue.
Si on a du mal avec « la souris que j’ai vu manger » (on préférerait « vue se faire manger » ou « vue être mangée ») ou « la victime que j’ai vu agresser » (une personne peut être sujet ou COD de agresser), on peut se raccrocher à une phrase d’aspect plus naturel et sans ambiguïté, et la retenir comme modèle : « cette ville, je l’ai vu construire », « une ville que j’ai vu construire », où on n’accorde pas, puisque « une ville que » n’est pas COD de « voir » mais de « construire ».- 3017 vues
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Formalisation du problème :
La fortune de cet homme permet de ranger cet homme parmi les nantis ; cet homme se nomme Paul.
Le syntagme « cet homme » intervient dans la première proposition d’une part en tant que complément du nom, d’autre part en tant que complément d’objet ; puis il est repris en tant que sujet d’une autre proposition.
Vous souhaitez n’utiliser « cet homme » qu’une seule fois dans la phrase en lui donnant trois rôles syntaxiques différents. Pourquoi pas, puisque Noël approche.Plus précisément, bien que vous n’écriviez pas entièrement votre phrase, on devine que vous avez décidé d’articuler entre eux les deux premiers rôles syntaxiques pour obtenir un syntagme sujet du dernier verbe, syntagme commençant donc par « cet homme » : cet homme, bla-bla-bla, se nomme Paul.
Un relatif ne doit servir qu’une fois dans la phrase, avec un seul rôle, et toutes les autres relations doivent rester marquées autrement dans la phrase finale, selon qu’on conservera « cet homme » comme complément d’objet ou comme complément du nom.
Pour éviter la répétition de « cet homme », on peut donc arranger la phrase de base de deux façons différentes, avec un pronom complément d’objet ou avec un déterminant possessif :
1. La fortune de cet homme permet de le ranger parmi les nantis ; il se nomme Paul.
2. Sa fortune permet de ranger cet homme parmi les nantis ; il se nomme Paul.
Puis, en introduisant un pronom relatif pour faire la jonction avec la deuxième proposition, deux phrases sont possibles :
1. Cet homme, dont la fortune permet de le ranger parmi les nantis, se nomme Paul.
2. Cet homme, que sa fortune permet de ranger parmi les nantis, se nomme Paul.
Les trois rôles syntaxiques sont soulignés dans ces phrases.C’est une question que j’ai déjà posée ici le 21 novembre, mais aucune des quatre réponses ne m’ayant semblé(e) correcte, et mon livre de grammaire n’abordant pas la question, je vous donne mon avis personnel. Le choix entre les deux phrases que je vous propose n’est donc validé par aucun grand grammairien, c’est simplement mon analyse.
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