Voir / pleurer
Salut tout le monde !! Je sollicite votre aide pour transformer la phrase suivante en discours direct vu qu’elle m’avait beaucoup troublé :
Il a demandé a Pérez s’il avait vu que je ne pleurais pas.
Je viens de la lire dans le roman absurde » l étranger » , et la seule issue que j aie trouvée est de dire :
Tu ne m as pas vu ne pas pleurer
Mais je ne suis certain s il s agit d un énoncé correct ou non
Il a demandé a Pérez s’il avait vu que je ne pleurais pas.
C’est une interrogation.
– La phrase se termine par un point d’interrogation
– Elle porte sur le verbe voir. C’est ce verbe qui portera la marque de l’interrogation : l’inversion du sujet.
Que je ne pleurais pas est COD de ce verbe et « ne bouge pas » (c’est une proposition subordonnée COD dite aussi complétive).
===> Il a demandé a Pérez : as-tu vu qu’il ne pleurait pas ?
Cette inversion n’a pas toujours lieu. On peut avoir : il a demandé à Pérez : tu as vu qu’il ne pleurait pas ?
Une troisième forme est possible : Il a demandé à Perez : est-ce que tu as vu qu’il ne pleurait pas ?
La première forme est la plus soutenue.
Remarques :
Quand on passe au discours direct on effectue des modifications.
– il faut faire attention aux pronoms qui changent souvent : ici il > tu et je > il
– les temps employés peuvent être différents : ici on passe du passé « avait vu » au présent « as vu »
– il peut y avoir d’autres modifications : exemples : la veille > hier – ce jour-là > aujourd’hui, etc. Ce n’est pas le cas ici.
Il faut simplement se fier au sens.
Il ne s’agit pas d’ « un roman absurde »…
Ce n’est pas tout à fait ça, Marouane, vous vous emmêlez un peu les pinceaux dans votre transposition : ça n’est pas vous qui questionnez Pérez, mais l’avocat, et ce n’est pas de vous qu’on parle, mais de l’accusé.
Voici le texte original du passage de ce chef d’œuvre que vous évoquez (absurde ?… ça n’est pas vraiment le qualificatif qui convient…….) :
L’avocat général lui a demandé si, du moins, il m’avait vu pleurer. Pérez a répondu que non. Le procureur a dit alors à son tour: « MM.
les Jurés apprécieront. » Mais mon avocat s’est fâché. Il a demandé à Pérez, sur un ton qui m’a semblé exagéré, « s’il avait vu
que je ne pleurais pas » Pérez a dit: « Non. »
–> Dialogue au style direct :
L’avocat : Du moins l’avez-vous vu pleurer ?
Pérez : Non.
L’avocat : Avez-vous vu qu’il ne pleurait pas ?
Pérez : Non.
Pérez était si bouleversé qu’il n’a rien vu pendant l’enterrement, il s’est même évanoui, et il n’a pas fait attention aux autres, il n’a pas vu si le fils pleurait, ni s’il ne pleurait pas.
Tara
C’est un roman de l’absurde, mais pas un roman absurde.