Virgule avant pronom relatif
Bonjour,
J’aimerais savoir si, dans les exemples suivants, il faut saisir une virgule avant le pronom relatif qui (ou qu’).
Merci pour vos réponses.
Tant de soldats sont morts qui n’auront plus jamais besoin de rien.
Des enfants étaient nés qui avaient été conçus bien avant la guerre.
Quelques clients sont là qui ont perçu les cris des passants dans la rue.
Un moment s’écoula qui lui sembla une éternité avant que la porte ne s’ouvrît.
Un étrange sentiment de paix l’envahit qu’elle ne comprit pas mais qu’elle accueillit.
certaines de ces propositions relatives sont ici explicatives. C’est pour cela qu’on doit les faire précéder d’une virgule.
Tant de soldats sont morts, qui n’auront plus jamais besoin de rien.
Des enfants étaient nés, qui avaient été conçus bien avant la guerre.
Quelques clients sont là, qui ont perçu les cris des passants dans la rue.
Un moment s’écoula, qui lui sembla une éternité, avant que la porte ne s’ouvrît.
Un étrange sentiment de paix l’envahit, qu’elle ne comprit pas mais qu’elle accueillit.
Elles peuvent aussi, comme c’est le cas ici, être séparé de leur antécédent.
Les voici, séparé de lui par une virgule à une autre place :
Tant de soldats, qui n’auront plus jamais besoin de rien, sont morts .
Des enfants, qui avaient été conçus bien avant la guerre, étaient nés.
Quelques clients, qui ont perçu les cris des passants dans la rue sont là .
Un moment qui lui sembla une éternité avant que la porte ne s’ouvrît, s’écoula, .
Un étrange sentiment de paix, qu’elle ne comprit pas mais qu’elle accueillit, l’envahit, .
Les relatives déterminatives ne le peuvent pas.
Les clients qui ont perçu les cris des passants dans la rue seront interrogés. (les autres, non)
En présence de cette phrase: L’homme est bien à plaindre (virgule) ?) qui n’est jamais content de son sort, on peut préférer la phrase qui place l’antécédent au contact du pronom relatif : L’homme qui n’est jamais content de son sort est bien à plaindre. Bien entendu, cette fois le pr. rel. ne sera pas précédé d’une virgule (sinon le sens de la phrase serait changé).
Toutefois, si l’on ne veut pas éluder le problème, la règle est de mettre une virgule devant qui : L’homme est bien à plaindre, qui n’est jamais content de son sort.
Idem pour vos trois premières phrases.
Je ponctuerais la quatrième phrase de préférence ainsi : Un moment, qui lui sembla une éternité, s’écoula avant que la porte s’ouvrit OU comme suit : Un moment s’écoula, qui lui sembla une éternité, avant que la porte s’ouvrit.
Idem pour la dernière phrase : Un étrange sentiment de paix l’envahit, qu’elle ne comprit pas mais qu’elle accueillit. OU : Un étrange sentiment de paix, qu’elle ne comprit pas, mais qu’elle accueillit, l’envahit.
Conclusion : Dans toutes vos phrases, il faut donc saisir une virgule avant le pronom relatif.
Ma source : notamment Raymond Jacquenod, La ponctuation maîtrisée, p. 83.
Merci beaucoup pour ces réponses éclairantes;