Vins et champagne(s)
Bonjour,
Écririez-vous : « Menu hors vins et champagne » ou « Menu hors vins et champagnes » ?
Merci par avance.
Autant « vin » s’entend au singulier comme au pluriel (il en existe tant), autant « champagne », dérivé de « vin de Champagne » se perçoit comme un singulier, sauf pour des œnologues patentés.
La meilleure formulation au quotidien me semble être : « Menu hors vin(s) et champagne »
Bonjour,
Je rejoins Chambaron, mais si vous êtes en train d’écrire un menu pour un restaurant de bon niveau qui met plusieurs champagnes à sa carte, le -s à « champagne » est possible.
Evinrude, c’est quoi ce trait d’union devant « s » ? Il unit qui et qui ?
Ce trait d’union est une création d’un usage tout personnel : j’imaginais qu’il isolait mieux le « s » du reste de la phrase. Il ne remplit pas son office ?
Vous qui connaissez bien le site, dites-moi s’il existe un moyen de « suivre » les commentaires ? Je les vois parfois par hasard…
Pour les lettres citées isolément dans le texte courant, on se passe volontiers de signes particuliers : les espaces autour suffisent en général à les distinguer. Mais s’il y a un risque d’ambigüité, il faut recourir vite fait à nos précieux guillemets. Cela étant, en masse dans un texte, c’est lassant, très lassant. Il faut donc arbitrer en permanence en fonction du contexte.
Cela n’est pas une règle, c’est de l’artisanat de typographe, soucieux de l’esthétique de la page imprimée.
Je l’ai bien compris comme cela Chambaron ! Ce petit trait me rappelle les désinences de ma grammaire latine :
ros-a, -a, -am, -æ,… Je n’en abuserai pas, promis !
Bon, oui, peut-être…
Vous détachez le présentation de ces six cas de la première déclinaison de leur contexte typographique : on ne sait pas dans quelle phrase cela se présente, mais cela reste très rare. On a affaire en général à des tableaux et les mots sont chacun repris dans leur intégralité, ce qui est plus fiable pour un ouvrage pédagogique.
Personnellement, c’est ce que je ferais. Imagine-t-on la chanson de J. Brel transcrite autrement ?
« Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa,
Rosae, rosae , rosas, rosarum, rosis, rosis.«
La présentation de certains latinismes ou tournures spécifiques dans un texte en français moderne reste encore pour moi délicate : je fais au cas par cas. Par exemple, j’adopterais la présentation suivante pour un verbe :
« On comprend beaucoup mieux la formation de certains mots français en maîtrisant la conjugaison des verbes latins : férir, transfert, translation, se rattachent tous au verbe fero, fers, ferre, tuli, latum.
Vous avez raison sur toute la ligne…
Néanmoins, je pense qu’il n’est pas rare de voir un suffixe signalé par un trait d’union, quand le radical est évident ou connu. Je ne vais pas me prendre le cabochon à vous trouver des liens externes, mais dès que je retrouverai ma grammaire d’époque, je relèverai quelques exemples précis du genre : templum, -i, mare, -is, etc.
Encore un cabochon go à capturer !
Nous sommes là dans un monde sans véritable règle. C’est le bon goût qui décide.
Bon vesper, vesperis…
Oui, depuis Virgile au moins, tout part à vau-l’eau.