utilisation du terme « enjeu »
Bonsoir, pourriez-vous me dire si vous pensez que l’utilisation du terme »enjeu » a du sens dans la phrase suivante :
« il lui faudra se rendre à la déchetterie, enjeu de ma paix retrouvée, où repose désormais l’objet de mes tourments. »
le contexte est le suivant : la seule solution qu’une personne trouve pour se débarrasser d’un objet qui lui causait du tort, est de le jeter à la déchetterie. Elle en est soulagée.
Bonsoir,
Compte tenu des définitions (v. notamment la seconde) données à enjeu par l’Académie française, dans son d(D)ictionnaire (9e éd.), ce vocable ne m’apparaît pas approprié dans votre phrase, même si je comprends ce que vous souhaitez dire.
« 1.
JEUX. Somme mise en jeu par chacun des joueurs et destinée à revenir au gagnant de la partie. Voilà mon enjeu. On quitta la partie et chacun reprit son enjeu. Garder les enjeux. Perdre son enjeu. Fig.Retirer son enjeu, se retirer d’une entreprise.C’est l’endroit où la personne s’est débarrassée de l’objet qui la tourmentait et donc celui qui lui a permis de retrouver la paix. Aussi, j’écrirais : … lieu qui m’a permis de retrouver la paix…
J’avais pensé aussi à lieu de ma paix retrouvée, mais j’ai considéré que ce raccourci était trop important. Toutefois, finalement, je trouve que votre formulation est plus élégante.
Un enjeu est un terme de jeu qui signifie ce qu’il y a à gagner ou à perdre : c’est donc un objectif ou un résultat qui n’est pas encore atteint bien sûr mais incluant la notion de risque. L’enjeu du grand débat pour le gouvernement : retrouver la paix sociale mais risque de déception…
Voici ma proposition :
Il lui faudra se rendre à la déchetterie, lieu de ma paix retrouvée, où repose désormais l’objet de mes tourments.
Pour moi, la déchetterie n’est pas un enjeu mais un moyen pour atteindre la paix qui est votre objectif.
Votre phrase commence au futur : quelqu’un devra se rendre à la déchetterie…
Mais elle termine de telle façon qu’on comprend que cette personne a déjà jeté l’objet en question.
Ce n’est pas très cohérent.
Ma suggestion :
Il a dû se rendre à la déchetterie, pour se débarrasser de l’objet de tous mes tourments. C’était la condition sine qua non pour que je retrouve la paix.
La phrase d’Isa « il lui faudra se rendre à la déchetterie, enjeu de ma paix retrouvée, où repose désormais l’objet de mes tourments. » n’est pas incohérente. En effet, il ne s’agit pas de la même personne : l‘une devra se rendre à la déchetterie et l’autre y a déjà jeté l’objet de ces tourments. Autrement dit, on est en présence de deux procès successifs (l’un au passé, l’autre au futur simple) accomplis par deux personnes différentes, alors que vous avez cru que la même personne avait déjà fait les deux actions (cf. votre suggestion : « Il a dû se rendre à la déchetterie, pour se débarrasser de l’objet de tous mes tourments. »).
En résumé, deux erreurs : identité de personne + erreur de temps.
le mot « enjeu » m’est venu spontanément à l’esprit, peut-être parce que cet objet n’appartient pas à la personne qui le jette (j’aurais dû le préciser). Et l’objet est son jeu.
Merci de cette précision Isa, c’était important, c’est plus clair comme ça, en effet.
Cependant je ne comprends pas pourquoi vous voulez parler d’enjeu, surtout après les explications de Joëlle.
De plus, ce n’est pas grâce à la déchetterie qu’elle a retrouvé la paix, mais grâce à celui qui s’est débarrassé de l’objet pour elle, pour l’en délivrer.
La déchetterie n’y est pour rien, la jeune femme aurait retrouvé la paix de la même façon, s’il avait jeté le jeu dans une poubelle ou au fond de la mer.
Par conséquent, la déchetterie ne peut pas être le « lieu de sa paix retrouvée » ni « le lieu qui lui a permis de retrouver la paix ».
C’est pourquoi je vous suggérais « condition sine qua non » : que l’objet disparaisse, c’était la seule solution pour qu’elle retrouve la paix.
Ma nouvelle suggestion :
S‘il veut récupérer son jeu, il devra se rendre à la déchetterie, où se trouve désormais l’objet de tous mes tourments. C’était la condition sine qua non pour que je retrouve la paix.