Utilisation de la virgule
Bonjour à tous,
Y’a-t-il des règles précises lorsqu’on emploie une virgule dans une phrase, ou bien faut-il les placer aux endroits où l’on marquerait une pause à l’oral?
Dans cette phrase, je ne sais pas si je dois mettre une virgule après « général » car à l’oral je marque une pause mais à l’écrit je ne trouve pas cela nécessaire.
C’est dans une structure où mes compétences sauront contribuer à l’intérêt général que j’ambitionne de m’épanouir.
C’est dans une structure où mes compétences sauront contribuer à l’intérêt général, que j’ambitionne de m’épanouir.
Pouvez-vous me dire votre avis?
Bien cordialement
Bonjour eduardogomez.
La virgule que vous placez après « général » est fautive.
En… général, il y a obligation de placer une virgule – souvent d’encadrer de deux virgules – sitôt qu’un mot ou une proposition ne sont pas à leur place « normale » dans la phrase :
Une phrase n’a pas besoin de virgule si les mots sont écrits dans le « bon » ordre. Tous les mots sont à leur place : aucune virgule. Mais :
Si les mots sont écrits dans le bon ordre, une phrase n’a pas besoin de virgule. « Si les mots (…) bon ordre » a été déplacé de sa position normale, présence d’une virgule.
Il faut aussi une virgule quand un adverbe, ou une locution adverbiale, est placé en apposition en tête de phrase : En tout cas, si trop de virgules sont nécessaires dans une phrase, il est préférable de l’écrire autrement.
Dans votre exemple, vous pouviez écrire : J’ambitionne de m’épanouir dans une structure où mes compétences sauront contribuer à l’intérêt général. Vous avez choisi de faire ressortir les possibilités de vos compétences en utilisant la forme « C’est (…) que ». L’ordre de la phrase est alors nécessairement celui que vous avez employé et il n’y a aucune raison de mettre une virgule. Elle est en outre fautive parce qu’elle ne fait que séparer « C’est » de « que » sans autre raison d’être. « Que j’ambitionne de m’épanouir » n’aurait pas de sens (en tout cas, pas celui que vous voulez lui donner).
Enfin – mais ce n’est pas votre question -, je pense qu’il faut éviter d’attribuer un savoir aux compétences, ce qui revient à leur attribuer une conscience – même si cela se fait de plus en plus souvent. Voir ce que dit le CNRTL du verbe « savoir » ici : « le suj. désigne le plus souvent une pers. phys. ou morale, douée de conscience ».
Vous pourriez remplacer par « mes compétences contribueront à l’intérêt général ». ou « pourront contribuer (…) ».