Une virgule et tout bascule ?
Dans les exemples 1 et 2, l’absence et la présence de virgule mettent en lumière le glissement sémantique entre les deux phrases. En revanche, aurait-on pu ou dû utiliser la virgule entre la proposition principale et la proposition infinitive ou subordonnée dans les exemples 3, 4, et 5, puisque la proposition infinitive ou subordonnée sujet est anticipée par les pronoms « ça » et « ce », tout comme dans l’exemple 2 ? Dans l’exemple 6, aurait-on pu se passer de la virgule ? Et enfin, dans l’exemple 7, aurait-il été considéré comme fautif de placer une virgule entre « moi » et « le responsable » ?
complément circonstanciel de restriction ?
Bonjour, je pense ne pouvoir vous répondre que pour la numéro six avec certitude :
6. Moi, je ne suis pas très friand de cette pratique.
Ici, la virgule sert à mettre en relief le premier mot (Moi), à lui donner de l’importance. Son omission créerait une redondance avec l’apposition des deux sujets Moi et je puisqu’ils désignent la même personne.
Bonne après-midi.
Je l’analyse comme vous Dor4, il s’agit ici de la fonction tautologique de la virgule.
En ce qui concerne le dernier point que vous évoquez, seul est un adjectif (et uniquement cela), qui prend parfois valeur d’adverbe. Seul, employé donc comme adjectif adverbial, s’accorde, contrairement à l’usage : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=1615
Et comme vous semblez aimer les virgules, en voici une qui transforme tout à fait le sens de votre phrase et la nature même de « seuls », qui perd alors sa valeur adverbiale pour redevenir un adjectif commun : « Seuls, mes parents ont été invités à cette fête. »
L’on retrouve là la valeur tautologique de la virgule que j’évoquais dans mon commentaire ci-dessus.
Et vous Grinta, vous avez l’air d’aimer le mot »tautologique » ! 🙂
Bien vu l’ex. avec « seuls » suivi de la virgule.
Vous avez raison, j’aime le mot « tautologie « . Parce que son étymologie vient du grec « tautos », qui signifie « le même ». La répétition de la même syllabe pour désigner deux choses identiques ou presque, je trouve ça génial. On n’est pas très loin de l’onomatopée non plus 😉
La virgule crée une différence sémantique ; les phrases sont correctes au regard des règles (137 chez Drillon) d’emploi de la virgule.
3 à 7 : c’est correct aussi du point de vue de la ponctuation. Idem.
Merci beaucoup à tous pour vos éclaircissements !