Le cancre qui a mis – 1 pourrait au moins le justifier .. Il n’y a qu’à aller voir un site de référence ou ouvrir un ouvrage pour voir que j’ai raison. Cette personne ne doit pas maîtriser le français 🙂

Tony, pas d’insulte, s’il vous plaît ! Chaque jour apporte sa pluie de -1 sans justification ni bonne raison … Regardez les réponses des autres et cessez de vous émouvoir quand cela vous arrive …

Au temps pour moi Joelle ! De toute façon je sais que vous savez que j’ai raison 🙂

Czardas, je vous réponds ici, car je ne peux le faire immédiatement après vos dernières questions.

Oui, bien sûr que j’ai lu ce que vous avez écrit.

Par ailleurs, je suis bien d’accord avec vous pour considérer que la ou une majorité est le sujet du verbe  penser. 

Toutefois, le fait que Thomas présente sa règle comme une règle générale (cf. son généralement ; admettrait-il l’accord au pluriel ?) et qu’il  n’illustre son principe que d’ex. comportant un complément (ce qui est étranger à notre sujet + on ne peut pas inférer la règle – s’il y en a une – applicable à la construction la/une majorité non suivi d’un complément + verbe de la règle applicable à une/la majorité + complément + verbe) ôte son caractère pertinent à cet article dictionnairique. 

Bonne nuit. 

Bonjour Prince,

Pour une fois, je me permets d’être en désaccord avec vous ! 🙂

On peut tout à fait dire « la majorité font » ou « la moitié font » si on parle de personnes bien déterminées même sans complément. Le contexte fait que l’on sait de qui on parle ; c’est d’ailleurs à ça que servent les syllepses. Il n’est pas choquant de dire « la plupart sont partis » (c’est l’usage) alors pourquoi serait-il choquant de dire « la majorité sont partis » ?

Imaginons un contexte du genre :
Une personne vous dit : « Beaucoup de gens sont partis au front pour faire face à l’ennemi. » Vous lui répondez : « Oui je sais, malheureusement la majorité ne reviendront pas. »
(dans ce petit texte, on sait très bien que « la majorité » représente « les gens » mentionné précédemment.

Un autre exemple (qui se trouve dans le Bon usage)
– Sur 35 millions de français, 1 million consacrent leur vie à écrire
(C’est exactement la même chose avec « million » que « la majorité », etc.)

Allez regarder l’article en question dans le Bon usage, vu que vous avez la dernière édition vous aussi. Vous trouverez plein d’accords au pluriel sans complément tels que je viens de vous citer.

Bonne journée !

Bonsoir Tony,

Content de vous revoir ici, tout d’abord !

Je ne vais pas vous répondre que le Bon usage actuel (§ 438, a, 5°) ne cite pas une/la majorité pour l’application de la syllepse, mais la plupart et, dans une moindre mesure,  bon nombre, quantité, ainsi que un million, un milliard, etc. (un millier…). Vous me reprocheriez d’être de mauvaise foi.

En revanche, pour dire qu’il faut ou qu’on peut appliquer l’accord sylleptique, il est nécessaire de connaître  la réalité sous-jacente ou le terme  que l’auteur(e) a en tête (cf. le B.U.,  § 435) : 

« La syllepse (accord avec le sens, constructio ad sensum , ou accord logique) consiste à faire l’accord d’un mot, non avec le mot auquel il se rapporte selon les règles grammaticales, mais avec le terme qu’on a dans l’idée ou, si l’on veut, avec la réalité sous-jacente. »

Au demeurant, vous veillez bien vous-même, en donnant des exemples, à préciser :

« On peut tout à fait dire « la majorité font » ou « la moitié font » si on parle de personnes bien déterminées même sans complément. Le contexte fait que l’on sait de qui on parle ; c’est d’ailleurs à ça que servent les syllepses. »

« Imaginons un contexte du genre :
Une personne vous dit : « Beaucoup de gens sont partis au front pour faire face à l’ennemi. » Vous lui répondez : « Oui je sais, malheureusement la majorité ne reviendront pas. »
(dans ce petit texte, on sait très bien que « la majorité » représente « les gens » mentionné précédemment.)

Or, j’ignore (vous aussi, je pense) la réalité sous-jacente (le contexte) dans laquelle s’inscrit la phrase soumise (la majorité pense -nt que) et le terme que son auteur(e) a dans l’idée.

C’est pour cette raison que je me suis borné, en l’espèce, à indiquer l’accord grammatical (et donc non sylleptique, puisque rien ne me permettait de le faire). Il est vrai que j’aurais pu traiter de la syllepse…

Pour terminer, je reproduis ci-dessous une  remarque  figurant sur l’excellent site Parler français, que vous connaissez bien, remarque qui donne à réfléchir… Marc  nie-t-il  la possibilité de l’accord sylleptique (il vous est loisible de le lui demander) ? 

« Remarque : Il va sans dire que, quand le nom majorité est singulier et qu’il est employé sans complément, verbe et attribut restent au singulier. »

(Pour éviter tout malentendu, je précise n’être pas l’auteur des votes négatifs.)

🙂  

Bonjour Prince,

Avez-vous lu ce que j’ai écrit:

Selon A.V. Thomas, auteur du dictionnaire des difficultés de la langue française, avec le collectif la majorité ou une majorité, pour sujet, le verbe se met au singulier.

Dans la phrase proposée par Virginiek quel est le sujet du verbe ? C’est bien la majorité.

Je sais que vous êtes quelqu’un de bonne foi, Prince, nul doute.

Sinon, je suis d’accord avec ce que vous venez d’écrire. Pour ma part, je n’ai traité la question que d’un point de vue sylleptique si je puis dire ! 🙂

En ce qui concerne la remarque que vous avez soulevée sur l’excellent site “Parler français”, je ne partage pas du tout cet avis (pour une fois) car même s’il n’y a pas de complément, l’accord au pluriel reste tout de même possible. Je vais envoyer un courriel demain à Marc pour le lui demander. Quand il me répondra, je vous ferai parvenir sa réponse. Je rajoute que j’avais posé cette question il y a quelques mois à Patrick Vannier, la personne en charge des questions de français sur le site de l’Académie, et il m’a répondu que l’accord au pluriel était possible et que c’était l’usage .. Raison pour laquelle je dis que c’est possible. Puis les exemples ne sont pas si rares, il suffit s’ouvrir le Bon usage. Je vous ferai parvenir la réponse de Marc et de Patrick Vannier en même temps et les courriels que je leur ai envoyés.

Bonne soirée et au plaisir ! 🙂

Merci, Tony, d’avoir toujours la volonté d’approfondir.

Je me suis prononcé sur la question telle qu’elle est posée (la/une majorité sans complément + absence de « contexte »).    A cet égard, je ne puis suggérer à Virginie d’écrire Une/la majorité pensent que, puisque, en tout état de cause, la condition mise, par le Bon usage,  à l’applicabilité d’un accord sylleptique (pensent) ne serait pas remplie.

Par ailleurs, il va de soi que les réponses de Marc et de Patrick V. ne seront vraiment intéressantes que si elles sont appuyées d’arguments convaincants.

Enfin, vous écrivez : « Puis les exemples ne sont pas si rares, il suffit d’ouvrir le Bon usage. De quels ex. parlez-vous précisément ? Car je n’ai trouvé aucun  ex. du type La/Une majorité non suivi d’un complément + verbe au pluriel.

Bonne nuit, Tony !
P.S. : Savez-vous pourquoi on ne peut plus agrémenter, le cas échéant, nos réponses du « smiley » ? 

Bonsoir Prince,

C’est toujours un plaisir d’approfondir. Ça enrichit notre culture générale.

Pour les quelques exemples dans le Bon usage, effectivement il n’y a pas d’exemples mêmes avec “majorité”, mais il figure dans le même groupe de noms que ceux dont André Gosse parle.
Allez au paragraphe 438 petit a, point 4.
Vous pourrez lire les exemples suivants :
– Dans la foule des romanciers {…} qui retenir ? Quantité ont apparu, puis disparu (M. NADEAU)
– Sur 35 millions de français, 1 million consacrent leur journée à écrire (M. BRÉAL)
– Il y a 5 millions 570.000 paysans en Russie : plus d’un million appartiennent à l’État
L’exemple cité de l’accord du verbe au pluriel avec le sujet “quantité” fait bien référence avec ce que je défends. De même avec 1 million .. On est dans le même genre de noms.

En outre, vous pourrez lire notamment le point suivant :
“Quelques auteurs pratiquent encore l’ancien usage avec “la plupart”, c’est-à-dire d’accorder le verbe au singulier. “la plupart” a été un singulier naguère. Même paragraphe (H2)
Exemples:
– La plupart râla dans les défilés nocturnes (MALLARMÉ)
– La plupart vit et meurt sans soupçonner l’histoire (LAFORGUE)
Etc.
C’est pour dire à quel point que c’est selon le ressenti de chacun. Les exemples de ces auteurs qui appliquent encore l’usage ancien ne sont pas incorrects sur le plan grammatical. Il est tout à fait correct d’écrire “la plupart est partie” au lieu de “la plupart sont partis” bien que cejourd’hui ça ne soit plus l’usage.

En conséquence, j’ai une question ! Pourquoi serait-il fautif d’écrire “la majorité sont partis” et qu’il ne serait pas fautif d’écrire “la plupart sont partis” ? C’est exactement la même situation pourtant .. Pourquoi l’usage de cejourd’hui privilège l’accord du verbe au pluriel avec le nom “la plupart” et qu’avec “la majorité” ce ne serait pas possible ?
Moi je vais vous dire. L’accord du verbe avec “la plupart” que l’usage de nos jours a privilégié au pluriel, c’est une syllepse devenue obligatoire. Car au fond, on n’accorde plus selon les règles grammaticales avec ce nom, mais selon le sens ..

Bonne nuit ! 🙂
P.S. : Aucune idée .. Enfin, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris peut-être.