un reporting, des reportings ?
Venant de l’anglais je me demande si, en français, il est judicieux d’ajouter un « s » au pluriel…
Les noms francisés doivent prendre un s au pluriel.
Si reporting est un anglicisme, il fait partie du langage courant dans le domaine de la gestion. A ce titre, il peut être utilisé comme n’importe quel nom français et doit en adopter les mêmes règles, il prendra donc un s au pluriel : des reportings.
Attention !
Ce mot n’est pas – encore – francisé (Larousse ne connaît pas). Même en anglais, c’est un gérondif assorti d’un substantif.
Il s’agit d’un anglicisme toxique pour lequel il vaudra mieux chercher un terme ou une expression adaptée au contexte.
Mais si vous êtes contraint de l’utiliser malgré votre amour de la langue française, et qu’il ne prête pas à confusion, écrivez-le au moins en italique et cela donnera : reportings.
Il est exact que ce mot n’est pas francisé.
Mais il s’emploie quasi exclusivement en gestion d’entreprise, particulièrement en contrôle de gestion où l’on adopte les méthodes anglo-saxonnes. On l’utilise alors de manière récurrente.
La gestion a son propre langage. L’usage y a entériné le mot reporting pour rapport d’activité (ou communication de données), il n’y a rien à redire ni de choquant.
J’ai travaillé plus de trente ans dans des groupes internationaux à dominante anglophone, et prétends connaître malheureusement cette musique… L’adoption massive et servile de mots anglais dans le vocabulaire d’entreprises francophones est une plaie et un cancer que j’ai vu ronger les meilleures boîtes : erreurs, contre-sens, confusion, etc.
Certes, reporting ou marketing sont un peu mieux définis que d’autres, mais leur usage mal contrôlé nous fait souvent passer pour des « pignoufs » aux yeux de bons anglophones. « Les Français bien speaker l’english, aren’t they? »
Comme je l’ai écrit, si l’on y est contraint, autant utiliser à l’écrit l’italique, sorte de défense passive typographique contre les bombardements du sabir anglo-saxon, fantaisie qui cligne de l’œil pour montrer au moins que nous ne sommes pas dupes…
Je suis expert-comptable (tout au moins, je l’étais jusqu’à mon accident) et je connais, moi aussi, très bien la gestion d’entreprise et reporting est un terme que l’on emploie à longueur de journée, et ce n’est pas pour « faire bien », c’est qu’il est très bien adapté.
Quant à marketing, il n’appartient pas au domaine de la gestion, il ne faut pas tout mélanger.
Reporting, lui, est un terme consacré en matière de gestion. Il est devenu plus normal d’employer reporting plutôt que « communication des données d’activité ». On adopte l’usage dans la langue française (on accepte bien désormais la ministre, une auteure), laissons faire l’usage en ce qui concerne le langage de gestion.
En revanche, qu’il y ait des emplois abusifs de l’anglais, c’est certain et je vous rejoins tout à fait, mais encore une fois, cela ne s’applique pas au mot reporting qui est tellement employé (en gestion) qu’il fait partie du langage courant (de gestion s’entend).
En ce qui concerne l’écriture en italique, je ne vous contredis pas, encore que ce ne soit pas forcément nécessaire pour reporting dans un rapport financier dans lequel les italiques peuvent avoir d’autres emplois.
Nous sommes bien en phase : que les jargons le restent, mais le grand public fait un usage dévoyé des mots étrangers, et je préfère toujours « en rajouter une louche » contre le tsunami anglophone…
Bonne soirée !
Nous sommes en phase, ça me rassure et ça me fait plaisir.