Un drôle d’usage du subjonctif imparfait: dussiez-vous…
Bonjour!
Dans l’exemple suivant :
Nous devons faire sans cesse des tentatives révolutionnaires, disait-il, dussions-nous être battus et mis complètement en déroute, une, deux, dix fois, vingt fois même ;
Je ne comprends pas ce recours au subjonctif imparfait. Son usage n’est-il pas restreint à une subordonnée dont la principale est également au passé, du type : « Je souhaitais qu’il vînt »?
A-t-on le droit d’utiliser le subjonctif imparfait sans conjonction de subordination pour exprimer une condition? Il semble que cela se rencontre avec le verbe devoir : Dussé-je passer par chez toi, je ne m’arrêterai pas. / Dussiez-vous m’être aimable, je vous ignorerai. Mais peut-on alors étendre son usage à d’autres verbes: « Volussions-nous l’exclure du groupe, nous n’en serions pas capables. » « Mangeassé-je mes légumes, je ne grandis pas. »
Extrait du Trésor de la langue française (TLFi) :
En partic., littér. [Au subj. imp. avec l’inversion du suj.] Dussé-je, dût-il, dussent… Synon. quand (bien) (même) (suivi du cond.).Dussé-je en mourir :
On peut l’étendre, mais c’est rare, surtout à la 1re pers. du pluriel.
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Littéraire. Dussé-je, dût-il, etc.,
marque la détermination de faire quelque chose ; quand bien même, même si.
Oui, merci! Je ne peux pas voter, ni commenter sous vos réponses. J’ai bien conscience que c’est rare, ma question portait purement sur l’exactitude de la tournure, doutassé-je de la proximité d’un futur où je l’emploierai.