Un à-pic de pierre dénudé(e) ?
Bonjour,
Doit-on écrire : Un à-pic de pierre dénudé,
ou : Un à-pic de pierre dénudée ?
Merci par avance,
On peut imaginer plusieurs graphies « techniquement » (grammaticalement) correctes. Derrière, pour faire un choix, il faut se projeter dans le contexte, dans le style de l’auteur et dans l’intérêt de telle ou telle graphie. C’est une question stylistique plus qu’orthographique.
Quand je lis votre phrase, je me représente l’endroit : quelle serait la variante à cette description ? Un passage abrupt avec de la végétation permettant de se raccrocher en cas de chute ? C’est donc l’à-pic qui est dénudé…
Personnellement, je ne connais pas de pierre permettant de faire pousser des plantes : « pierre dénudée » ne me parle pas, car c’est leur agrégat ou leur assemblage qui ne l’est pas.
Au total, il est réaliste et sensé d’écrire : « Un à-pic de pierre dénudé ».
Joli !
Je suis heureux d’avoir enjolivé une question aussi ingrate.
Je ne me lasse pas de constater avec quel bonheur la langue transcende la réalité. Depuis quarante ans, je vis avec le baudelairien « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Transformer un à-pic grammatical en aplomb poétique peut vraiment procurer un réel sentiment d’immortalité…
Bon, c’est à consommer avec modération.
Toujours une prose magnifique, Chambaron.
Bravo !
PhL, je suis touché que cela vous ait plu…
Ce n’est pas que de convention et cela me fait réellement plaisir.
Bonjour,
Pourquoi pas « un à-pic de pierres dénudées » ?
La phrase est tirée d’une dictée en ligne du site Bescherelle. Sur le site, elle est orthographiée ainsi : Un à-pic de pierre dénudée. Mais il me semble étrange de préciser que la pierre constituant l’à-pic est dénudée, d’où ma question.
Pour moi, il n’y a pas de faute d’accord dans l’expression ainsi écrite. Et la pierre peut être mise à nu.