Tenons-nous y.
Bonjour, dans « Tenons-nous y », j’ai un problème de traits d’union.
Quand, dans une phrase impérative, un pronom complément est à droite du verbe, on lie ce pronom par un trait d’union.
Donne-moi un dollar, Regardez-les, Allons-y.
• On fait la même chose pour un deuxième pronom complément. – Apporte-le-moi, Achetez-la-lui, Laissons-les-y.
Donc « tenons-nous-y ! »
Personnellement, j’avais une astuce : je mets la phrase à la forme affirmative et je relie par le trait d’union les pronoms qui sont à gauche du verbe…
Nous NOUS Y tenons. ==> nous et y sont à gauche du verbe ==>Tenons-nous-y !
Donc pas de TU avec un verbe à l’infinitif : monte lui parler (tu montes lui parler : lui est à droite du verbe)
Attention toutefois avec « en » et les pronoms « m’ et t' » car on met l’apostrophe.
Mon astuce est plus académique.
« laisse-le-lui recommencer » : laisse qui ? « le » ; à qui ? à « lui » ——> laisse-le-lui.
« laisse-le lui dire un mot » : laisse qui ? « le » ; à qui ? ça ne marche pas, « lui » n’est pas COI de « laisse » mais de l’infinitif « dire » ——> laisse-le lui (le deuxième pronom peut être COD de l’infinitif : la purée ? laisse-la la faire).
En clair :
« laisse-le-lui recommencer ».
« le » COD (de « laisse »), « lui » COI » (de « laisse ») : deux traits d’union ——> laisse-le-lui.
« laisse-le lui dire un mot ».
« le » COD (de « laisse »), « lui » COI mais de l’infinitif « dire » : un seul trait d’union ––> laisse-le lui (dire un mot).
« Au présent de l’impératif, à la deuxième personne du singulier, les verbes du premier groupe se terminent par un « -e » (chante, mange, etc.) et le verbe aller par un « -a » (va !). Mais, pour des raisons d’euphonie, on ajoute à ces formes un s quand elles sont suivies des pronoms adverbiaux en ou y, qu’on lie alors au verbe par un trait d’union : vas-y, manges-en.
Si les pronoms en ou y dépendent d’un infinitif et non directement du verbe à l’impératif, il n’y aura ni s ni trait d’union : va en chercher, ose y aller. »
(Académie française).
« Quant aux pronoms en et y, ils se placent toujours en seconde position lorsqu’ils sont employés dans une phrase à l’impératif avec un autre pronom, que cette phrase soit affirmative ou négative. On notera que les pronoms sont liés par un trait d’union dans les phrases affirmatives, mais pas dans les phrases négatives. Par ailleurs, c’est l’apostrophe et non le trait d’union qu’on emploie entre les pronoms le, la, les, moi et toi et les pronoms en et y.
Exemples :
– Les dépliants sont sur la table. Offrez-leur-en.
– Cette offre n’est pas valable. Ne vous y fiez pas.
– Cette balustrade est solide. Appuyez-vous-y.
– Mes enfants ont trop mangé de friandises; ne leur en donnez plus.
– Ce thé est vraiment délicieux. Versez-m’en encore un peu.
En outre, les pronoms me et te (qui se substituent à moi et toi) s’élident phonétiquement et graphiquement devant les pronoms en et y. Cependant, à l’oral, l’usage populaire a tendance à recourir, à tort, aux pronoms toi et moi et à faire une liaison injustifiée avec le son [z] entre ces pronoms et les pronoms en et y. Il faut noter qu’à l’impératif, on trouve un s de liaison à la fin d’un verbe suivi des pronoms en ou y (par exemple, vas-y, mets-en), mais jamais entre deux pronoms.
Exemples :
– Vous avez de belles pommes. Donnez-m’en un kilo. (et non : donnez-moi-z-en; donnez-moi-z’en)
– Je ne veux pas oublier de rendre mes livres à la bibliothèque. Fais-m’y penser. (et non : fais-moi-z-y; fais-moi-z’y)
– Je n’ai pas le temps de faire les courses. Occupe-t’en. (et non : occupe-toi-z-en; occupe-toi-z’en) » (BDL).