« Tandis que » et « le seul espoir que » – quels temps ?
Bonjour,
J’ai un souci avec deux phrases ou type de phrases : je n’arrive pas à me décider quant aux temps des verbes qui suivent.
Pour le premier souci, je bloque sur le temps du verbe qui suit « le seul espoir que », Doit-on écrire :
« Le seul espoir que vous avez pour vous sortir de là, c’est moi. » ?
ou
« Le seul espoir que vous ayez pour vous sortir de là, c’est moi. » ?
Pour moi, les deux possibilités me paraissent correctes à l’oreille, mais j’ai un doute.
Le deuxième souci est le temps du verbe qui suit « tandis que ». On voit beaucoup les verbes qui suivent à l’imparfait, mais est-il possible de les mettre au passé simple selon le moment où se passe l’action ?
Par exemple, doit-on dire :
Les chevaliers passèrent la herse au galop, tandis que d’autres allèrent directement à pied. ?
ou
Les chevaliers passèrent la herse au galop, tandis que d’autres allaient directement à pied. ?
J’ai un 3è phrase qui me turlupine et que je trouve trop bizarre :
Le monstre tentait de saisir Gabriel toujours plaqué au fond de la cage pour éviter ne serait-ce qu’être touché.
Une telle phrase peut-être s’écrire ainsi ou y a-t-il un autre sens plus correct – surtout pour la fin.
Merci pour vos éclaircissements.
On emploie plus souvent le subjonctif que l’indicatif après un superlatif ou l’équivalent d’un superlatif, notamment le seul (la seule) qui, le seul que, le seul dont, l’unique qui, le premier qui, le dernier que, le meilleur que, ainsi qu’après il n’y a que… qui (que, dont, etc.) et il y a peu de… que.
L’indicatif peut se justifier s’il y a plus de réalité dans la phrase.
Exemples :
– C’est le seul ordinateur qui nous convienne.
– Il s’agit de la première imprimante (qui soit) dotée de cette fonction. On pourrait supprimer la relative…
– Voilà le meilleur rapport que j’aie lu ou que j’ai lu (réalité)
– Il n’y a que cette solution qui puisse les satisfaire ou peut (si c’est avéré)
Les chevaliers passèrent la herse au galop, tandis que d’autres allèrent directement à pied. Action datée et terminée qui est cohérente avec la première
L’imparfait serait incohérent dans ce cas puisque vos deux actions sont « parallèles » et semblent accomplies. (imparfait : action durative)
Le monstre tentait de saisir Gabriel toujours plaqué au fond de la cage pour éviter ne serait-ce qu’être touché. a minima « d’être touché »
– abus de la construction avec « éviter » : on évite un obstacle : on se détourne. …pour ne pas être touché…
ne serait-ce que : alourdit votre phrase et n’apporte rien à la phrase
Merci pour la réponse. Cela dit, avec « tandis que », il y a des cas de phrase que j’ai du mal à tourner.
Par exemple, une phrase que j’ai écrite :
Les soldats criaient des encouragements, tandis que d’autres montèrent sur le mur pour mieux voir le duel.
Ou on retrouve même fréquemment le contraire dans la plupart des livres.
Un exemple trouvé récemment dans une phrase biblique :
La tête d’Absalom se prit dans les branches, […], tandis que le mulet qui était sous lui continuait d’avancer.
Il y a de nombreuses phrases retrouvées écrites ainsi partout dans les livres : le passé simple suivi de l’imparfait, ou vice-versa. Du coup, je suis parfois paumée et crains d’avoir tout faux avec mon écriture – surtout que je suis en pleine correction d’épreuve pour mon prochain livre, qui sera le tout premier à sortir (vivement les critiques !).
J’ai le sentiment que certains auteurs font un peu ce qu’ils veulent avec ce genre de phrases. Existe-t-il une astuce pour ne pas se tromper ?
Voici deux exemples de phrases que j’ai écrites, mais dont j’ai du mal à me décider quant au temps :
Le roi retourna au château, tandis que le capitaine allait seller son cheval aux écuries.
La jeune femme rit, tandis que les mères s’éloignaient avec leurs fillettes.
Le roi aida son fils à se soigner, tandis que le capitaine descendit voir les blessés.
Merci pour votre prochaine réponse.