symposiums ou symposia
Bonjour,
le pluriel de symposium est-il symposiums ou symposia?
Merci. Bonne journée.
Bonjour Soann,
Pour le TLFI, les deux formes sont acceptables (Plur des symposiums ou symposia (ROB. 1985)). Sur le Wiktionnaire, il est indiqué pluriel: symposiums.
Bonne journée
Quelle que soit la langue d’origine, dès qu’un nom est francisé (lexicalisé), on lui attribue les caractéristiques des mots français :
— écriture en romain et non en italique ;
— caractères latins et en minuscules ;
— pluriel régulier en « s » > des symposiums ;
— accentuation éventuelle > un égo ;
— trait d’union éventuel > un week–end.
Certes, des dictionnaires donnent des variantes, mais ce sont des solutions transitoires. Il n’y a que la prononciation et la formation du féminin qui ne soient pas normalisées. Les pluriels d’origine deviennent alors obsolètes, voire pédants : des « scenarii » (italien), des « Lieders » (allemand), des « extrema » (latin) sont des pluriels artificiellement maintenus pour « faire chic ». À ce titre, il faudrait revoir des centaines de mots pour rendre leur pluriel conforme à la langue d’origine.
Plus spécifiquement, symposium n’est pas vraiment un mot latin (c’est du grec, symposion, le banquet), juste un terme forgé d’après le latin. Le pluriel symposia est donc simplement aberrant.
P.S. Je découvre que le mot s’est introduit en français via l’anglais et non directement. Cela explique le pluriel symposia abusif.
Il est intéressant de noter qu’en application des Rectifications de l’orthographe du 6 décembre 1990, le pluriel de symposium est symposiums : »Nous avons également précisé que les mots d’origine étrangère formeraient leur pluriel selon les règles du français. On écrira tout simplement des matchs, des solos.
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mots empruntés : pour l’accentuation et le pluriel, les mots empruntés suivront les règles des mots français (exemple : un imprésario, des imprésarios)
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Les mots empruntés Traditionnellement, les mots d’emprunt s’intègrent à la graphie du français après quelque temps. Certains, malgré leur ancienneté en français, n’ont pas encore subi cette évolution. 6.1. Singulier et pluriel On renforcera l’intégration des mots empruntés en leur appliquant les règles du pluriel du français, ce qui implique dans certains cas la fixation d’une forme de singulier. 6.2. Traitement graphique Le processus d’intégration des mots empruntés conduit à la régularisation de leur graphie, conformément aux règles générales du français. Cela implique qu’ils perdent certains signes distinctifs « exotiques », et qu’ils entrent dans les régularités de la graphie française. On tiendra compte cependant du fait que certaines graphies étrangères, anglaises en particulier, sont devenues familières à la majorité des utilisateurs du français. On rappelle par ailleurs que des commissions ministérielles de terminologie sont chargées de proposer des termes de remplacement permettant d’éviter, dans les sciences et techniques en particulier, le recours aux mots empruntés. (Voir Règle 7 ; Graphies 8, 9 ; Recommandations 4, 5, 7, 8, 7.
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Singulier et pluriel des mots empruntés : les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers : un zakouski, des zakouskis ; un ravioli, des raviolis ; un graffiti, des graffitis ; un lazzi, des lazzis ; un confetti, des confettis ; un scénario, des scénarios ; un jazzman, des jazzmans, etc. On choisit comme forme du singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans l’autre langue. Ces mots forment régulièrement leur pluriel avec un s non prononcé (exemples : des matchs, des lands, des lieds, des solos, des apparatchiks). Il en est de même pour les noms d’origine latine (exemples : des maximums, des médias). Cette proposition ne s’applique pas aux mots ayant conservé valeur de citation (exemple : des mea culpa). Cependant, comme il est normal en français, les mots terminés par s, x et z restent invariables (exemples : un boss, des boss ; un kibboutz, des kibboutz ; un box, des box. »
La « liste de mots dont l’orthographe a été rectifiée » établie par nos amis québécois et conforme aux R.O. du 6 décembre 1990 comporte d’ailleurs symposiums comme pluriel de symposium : cf. Banque de dépannage linguistique :
« À ce jour, la liste la plus complète de mots touchés par les rectifications de l’orthographe contient environ cinq-mille mots. Elle est présentée dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne recommandée : cinq millepattes sur un nénufar, un ouvrage publié en 2009 par Chantal Contant, une Québécoise spécialiste des rectifications de l’orthographe dans la francophonie. Cette liste suit rigoureusement les recommandations du Conseil supérieur de la langue française de France. [J’ai graissé.]
a liste qui suit contient les graphies de certains mots conformes aux propositions de rectifications de l’orthographe. Il est à noter que les graphies traditionnelles, qui ne figurent pas ci-dessous, sont toujours acceptées, car à l’instar de l’Académie française qui, en 1991, déclarait que les anciennes graphies demeuraient admises et qu’on ne pouvait pénaliser les nouvelles graphies, l’Office québécois de la langue française estime que ni les graphies traditionnelles, ni les nouvelles graphies proposées ne doivent être considérées comme fautives. [En gras dans le texte.]
Liste de mots dont l’orthographe a été rectifiée
[…]
supernova nf, des supernovas
symposium nm, des symposiums
taliatelle nf, des taliatelles »
Ma conclusion : Compte tenu de ce qui précède et de l’argumentation de Chambaron, j’opterais pour : des symposiums (ou alors des congrès ou bien des colloques).
Merci à tous les deux pour votre éclairage.
Un bon week-end!