Subjonctif ou indicatif ?
Bonjour,
Dois-je conjuguer au subjonctif ou à l’indicatif pour les 2 formes verbales suivantes ?
Selon moi, le premier se conjugue au subjonctif et le second à l’indicatif mais il s’agit surtout d’un ressenti.
« Comme le fait qu’elle croit/croie que j’ai/aie fini en prison. »
J’avoue avoir beaucoup de mal avec le subjonctif, j’ai du mal à assimiler les règles concernant ce mode.
Merci d’avance !
Bonjour,
Après « le fait que » le subjonctif est le plus souvent utilisé mais pas obligatoirement.
« Coire que » est suivi de l’indicatif ou du conditionnel.
Comme le fait qu’il croie (ou croit) que j’ai fini en prison.
conditionnel ?
Comme le fait qu’elle croie que j’ai fini en prison. 1) le fait qu’elle dise : subj.
2) le fait qu’elle croie que nous avons fini en prison.
Je le fais à l’oreille, en remplaçant par un verbe qui fait entendre le subj. ou l’indicatif.
Pour le conditionnel, si croire est à l’imparfait
Il croit que je finirai en prison
il croyait que je finirais en prison
Le fait que
Le mode du verbe dépend du rôle que l’expression le fait que joue dans la phrase.
Comme sujet de la phrase
En règle générale, le subjonctif et l’indicatif sont tous deux permis. Si le fait que forme le sujet de la phrase, l’emploi du subjonctif est plus fréquent.
- Le fait qu’elle soit/est revenue est rassurant.
- Le fait que la guerre se soit/s’est poursuivie si longtemps est triste.
- Le fait que Ron sera en congé nous privera de son expertise quand nous serons à l’étape finale du projet.
Dans la dernière phrase, l’indicatif est préférable; si on emploie soit, on ne sait pas si Ron est en congé en ce moment ou non.
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L’emploi du subjonctif n’est pas évident. Le plus souvent, on peut juger de ce qu’on doit/préfère utiliser en se servant, comme le dit Joëlle, de son oreille.
Et parfois, on est tenté à tort de l’utiliser, comme avec « après que ». Il existe maintenant très peu de gens qui ne font pas cette erreur pourtant illogique.
Bon courage !
Très logiquement, après « le fait que », on peut attendre l’indicatif qui est le mode du réel. Un fait est réel.
Mais il est vrai qu’on peut rencontrer le subjonctif. Alors pourquoi ?
Comme le fait qu’elle croit/croie que j’ai/aie fini en prison. »
Changeons la personne pour éviter l’homophonie :
Comme le fait quelle croit qu’il a fini en prison.
Indubitablement après croire que on a un indicatif.
Pour pouvoir déterminer si le verbe croire peut se mettre au subjonctif, il faut plus de contexte :
1 Le fait que nous croyons/disons qu’il a fini en prison est absolument ridicule.
2 Le fait que nous croyions/disions qu’il a fini en prison est absolument ridicule
En ce cas le subjonctif est possible ainsi que l’indicatif.
en phrase 1 les procès « croire » et « être ridicule » sont présentés sur le même plan comme deux informations.
en phrase 2 le procès « être ridicule » seul, est donné comme l’information principale, le procès « croire » passe au second plan, lui est en quelque sorte subordonné.
On a une différence d’angle de vue. Nuance et donc subtilité de la langue.