subjonctif dans la subordonnée relative après le dernier et le premier
Bonjour à tous,
J’ai lu qu’il faut utiliser le subjonctif dans la subordonnée relative quand l’antécédent comporte un superlatif ou équivalent (seul, premier, dernier et unique).
C’est très clair pour moi avec le superlatif, mais avec « premier » et « dernier », beaucoup moins. Je pourrais par exemple écrire :
C’est le dernier film que j’ai vu. Indicatif car pas de nuance de subjectivité ni de doute.
C’est le dernier des films que j’aie jamais vu. Subjonctif car expression d’un point de vue subjectif // C’est le plus mauvais films qui soit. « Le dernier » a alors un sens subjectif équivalent au superlatif.
Pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ? Et auriez-vous par ailleurs d’autres exemples de subjonctifs utilisés avec « dernier » et « premier » ?
Je vous remercie par avance pour votre éclairage.
Vous avez bien lu le Bon usage actuel. En effet, « le subjonctif se met souvent quand l’antécédent contient un superlatif relatif ou un adjectif impliquant une idée superlative (seul, premier, dernier, principal, unique , etc.). »
Toutefois, souvent ne signifie pas toujours, et d’ailleurs le « Grevisse » donne plusieurs ex. contenant l’indicatif.
Alors quand le subj? et quand l’indic. ?
Il n’y a pas, à proprement parler, de règle. Le spécialiste du subj. Cellard dit seulement que ce mode est « plus habituel » que l’indic. dans les constructions le seul qui/que, le premier qui, le dernier qui, etc. Il donne ces ex. : Maubeuge est la dernière ville que j’aie visitée. « Excella » est la première machine dont nous soyons pleinement satisfaits. C’est la dernière offre que nous puissions vous faire. M. N… est le dernier représentant qui sache se faire des amis. Pas d’ex. de l’indic. Le B.U. actuel, § 1117, donne cet ex. avec l’indic. : Les visites de Swann avaient été les dernières qu’elle avait reçues (
Cependant, il importe de noter que d’excellents grammairiens – Hanse, Girodet…) – font une différence d’emploi. Le premier cité écrit : Ajoutons que l’indicatif s’impose si l’on affirme sans réserve un fait considéré dans sa réalité bien constatée. C’est la première fois qu’il nous rencontre.
Le second dit que le verbe se met à l’indicatif si l’on constate un fait : Quand on arrive sur la place, le premier édifice que l’on voit est la mairie. Le subjonctif , très fréquent, apporte une nuance de conséquence et de sentiment (crainte, désir, espoir, etc.) : la première chose que nous puissions faire, c’est d’avertir notre collègue. (Art. Le premier.) C’est bien la dernière solution que je puisse adopter ! (Ici , il y a une intention + un refus ; art. Le dernier.)
Conclusion : certains se bornent à constater que le subj. est le plus fréquent et que l’indic. se trouve.
D’autres font dans la nuance et préconisent l’indic. quand on constate un fait. Pour ma part, j’agis de la sorte (sans considérer le subj. comme fautif).
Bonjour,
Comme votre phrase est une assertion, j’aurais tendance à mettre un indicatif mais il vaut mieux vous référer à la discussion suivante en cliquant sur le lien ci-joint (ou en le copiant/collant, s’il ne fonctionne pas), il concerne « c’est le seul » cependant je pense que le parallèle avec « c’est le dernier » ou « c’est le premier » pourra être fait.
https://www.question-orthographe.fr/question/ai-ou-aie/
Cordialement,
Merci de nous replonger dans nos discussions studieuses et appliquées des débuts du site…
Attention à votre verbe du premier groupe : « référez » serait plus seyant avec un R…. Nul n’est à l’abri d’une faute de frappe ou d’inattention.
Bonsoir Joëlle,
Merci beaucoup pour la remarque, je corrige de suite! 🙂
Je vais copier 10 fois,quand 2 verbes se se suivent, je mets le deuxième à l’infinitif!
Cordialement,
Merci à tous pour votre aide et vos précieux éclaircissements.