son corps lourd ?
Bonjour, en pleine correction de mon roman, une phrase fait débat. Je n’arrive pas à me décider sur la syntaxe et la ponctuation.
« Il leva la tête, intrigué par le bruit et sa main prit appui contre le plancher pour pousser son corps lourd à se lever. » Ou dois-je séparer lourd : « son corps, lourd, à se lever. »
Je vous remercie pour votre aide, toujours si précieuse.
Bonsoir,
la mise entre virgule serait préférable.
Toutefois, je m’interroge sur la pertinence de votre formulation : « …pour pousser son corps à se lever ».
Pousser s’oppose à tirer (de nombreuses portes en attestent) et « lever quelque chose » est quasiment synonyme de tirer « quelque chose du sol ».
Entre virguleS (il y en a deux)
Merci, vitesse et précipitation….
je vous propose cette formulation :
Il leva la tête, intrigué par le bruit, et sa main prit appui contre le plancher pour s’aider à se lever, tant son corps était lourd.
Je propose :
« Il leva la tête, intrigué par le bruit, et sa main prit appui contre le plancher pour obliger son corps lourd à se lever. »
Belinda,
J’ai bien peur de vous décevoir, mais la ponctuation est loin d’être le problème primordial, dans votre phrase :
O À mon sens « sa main prit appui » ne convient pas : on se doute que s’il prend appui, c’est sur sa main (ou même sur ses deux mains), et la voie passive est gênante, d’autant plus que votre début de phrase est à la voie active, (fort heureusement) vous ne dites pas « sa tête se leva « .
O « Pour pousser son corps » : par définition, au sens propre du terme, on ne peut pas pousser son propre corps, exercer une pression sur son corps pour le déplacer.
Et si vous employez le verbe « pousser » au sens figuré (inciter à), cela ne convient pas non plus, car dans ce sens l’encouragement et l’incitation sont d’ordre intellectuel, moral, psychologique, mais pas physique.
O Sans ponctuation, en effet, on a l’impression que vous parlez de « son corps lourd à se lever « , tournure qui fait un peu mal aux yeux…….
O N’hésitez pas à couper vos phrases, quand il n’y a pas de « cause à effet » entre deux actions successives.
Voici ma proposition :
Il leva la tête, intrigué par le bruit. Il se sentait si lourd. Il prit appui contre le plancher pour s’aider à se lever.