Singulier ou pluriel ?
Bonjour,
j’ai une question concernant la conjugaison d’une phrase, un lien avec la précédente :
« ….les innombrables colonnes et autres ruines sur l’étendue sableuse. Leur apparence blanche comme la neige contraste avec le sable jaune et produit un effet saisissant. »
La conjugaison est-elle correcte ou dois-je mettre la seconde phrase au pluriel?
Leur apparence blanche comme la neige contraste avec le sable jaune et produit un effet saisissant.
Leur apparence blanche comme la neige = groupe sujet dont le mot noyau est « leur apparence »
il s’agit de l’apparence des innombrables colonnes et autres ruines sur l’étendue sableuse.
contraste = verbe au singulier
Je suis tout à fait d’accord avec vous Hseldon, votre prose doit vraiment rester votre création !
La lecture est en effet l’un des meilleurs moyens de progresser, continuez, vous êtes sur la bonne voie.
» Un texte de la qualité que vous me proposer » : un texte de la qualité de celui que vous me proposeZ »
Votre paragraphe reste lisible, d’un niveau plutôt correct, oui, mais avec des imprécisions de langage (un mot pour un autre, maladresses de langage, imprécision du sens des mots) et des tournures parfois inadéquates, qui polluent et déprécient votre texte.
Voilà pourquoi je vous ai fait une suggestion (qui me semblait plus simple qu’une explication de texte, point par point), afin que vous puissiez déduire tout seul ce qu’il est préférable d’employer comme tournures ou comme termes.
Puisque vous préférez les exemples, voici quelques précisions :
Tout d’abord, vous commencez à l’imparfait et sautez au présent dès la deuxième phrase. Personnellement, je trouve cela gênant, même si ça n’est pas à proprement parler une erreur, dans ce cas.
On dit « vivre EN ermite » ;
« Léthargique » se dit d’un état pathologique (sommeil profond). Un calme ne peut donc pas être « léthargique », il sera plutôt « lénifiant » ou « apaisant » ;
« À quatre journées de la plus proche cité » : ‘quatre journées de marche, à dos de chameau, en voiture, en avion en ballon dirigeable ?…
« Agitation du monde » , « pas d’autre endroit au monde » : attention aux répétitions ;
« Tous ensemble » dans votre contexte cela ressemble à une faute ;
« Plus de restes d’une ancienne grandeur et plus affreuse désolation » : maladresse dans le choix des termes, imprécision dans la traduction de l’idée. Rien d’affreux ici, au contraire, des splendeurs d’une valeur inestimable encore préservées, c’est bouleversant, c’est émouvant, c’est impressionnant, etc.
Même si vous êtes désolé que ces chefs d’œuvres soient en ruine.
Des » spectacles de désolation » ou « des paysages de désolation« , on en trouve hélas ! de bien plus affreux sur la planète…
« Route principale » et « chemin » ne semblent pas adaptés dans ce contexte désertique ;
« S’abandonner aux détours initiatiques d’un petit chemin qui serpente » : tournure un peu pompeuse et très maladroite, bourrée d’imprécisions :
On peut tomber sur quelqu’un au détour d’un chemin, par exemple.
On peut éventuellement « s’abandonner » (si vous y tenez vraiment, bien que ce ne soit pas adapté…) aux sinuosités, aux courbes du chemin.
Mais qu’y a-t-il « d‘initiatique » (vous y allez un peu fort, là !)dans un « détour » de chemin ?…
« Pour ainsi dire » ne signifie pas la même chose que « pour ne pas dire« .
Il n’y vient pour ainsi dire personne. (presque personne)
Il y vient peu de gens, pour ne pas dire personne. (je dis peu, pour ne pas dire personne)
« Peu de gens SE LANCENT » OU BIEN « plus personne NE SE LANCE« , il faut absolument choisir !
Le terme « périple » ne convient pas ici ;
Le paysage ne peut pas être « figé comme une aquarelle » ;
Il ne peut pas non plus être « figé avant que l’on découvre » ;
« Colonnes et autres ruines » : erreur , point déjà abordé ;
« Sur l’étendue sableuse » point déjà abordé par plusieurs d’entre nous ;
On peut dire que « la mer se retire« , mais c’est inapproprié pour le soleil ;
« La terre vire à l’ocre » : jusqu’ici il s’agissait d’un désert de sable, que vient faire cette « terre » ?
De plus « vire à l’ocre » n’est pas adapté ici (on peut dire ça d’un liquide, d’un mélange, par exemple).
Enfin, je ne suis pas sûre que le verbe « nimber » existe à la forme pronominale.
En conclusion, si vous avez envie d’employer des termes et tournures un peu littéraires, documentez-vous d’abord sur leur emploi exact.
Sinon, il est toujours préférable d’employer des termes et tournures plus simples, dont vous êtes sûr, et d’éviter les tournures ampoulées et les termes pompeux.
C’est bien « leur apparence« , nom féminin-singulier, qui est « blanche comme la neige » et qui « contraste |…] » et « produit […] ».
Je ne vois pas ce qui vous gêne…
En revanche, il est difficile de juger quand on ne connaît pas le contexte (peut-être pouvez-vous nous le donner ?), mais je me permets, malgré tout, d’émettre certaines réserves quant à la forme de vos phrases.
En effet, « les innombrables colonnes et autres ruines » n’est pas une tournure correcte si « colonnes » et « ruines » ne font pas partie du même domaine lexical. (selon le contexte bien sûr, mais les colonnes ne sont pas des ruines).
Par exemple « colonnes sculptées, statues de marbre, et autres chefs d’œuvre antiques réduits en ruine ».
De plus, j’aurais peut-être écrit « sablonneuse » au lieu de « sableuse », ou simplement « l’étendue de sable » (et « dans » plutôt que « sur », mais encore une fois tout dépend du contexte).
D’autre part, ça n’est pas « leur apparence » qui est blanche. Elles sont blanches, tout bonnement.
C’est leur couleur qui contraste avec le sable, pas leur apparence.
On dit plutôt « blanc comme neige » (sans l’article).
Ici, je vous suggère « L’effet est saisissant : sous le soleil, elles (les ruines) sont d’un blanc éblouissant qui contraste avec… (ou « dont l’éclat contraste avec ») … » ou bien « elles sont d’un blanc éclatant, qui contraste avec le jaune du sable ».
Des mots qui me plaisent :
Nivéen ──► Qui évoque la neige par sa blancheur.
Flavescent ──► D’une couleur qui tire sur le blond, sur le jaune d’or.
L’effet est saisissant : sous le soleil, l’apparence nivéenne de ces ruines contraste avec la flavescence de cette étendue de sable.
Magnifique Czardas ! Votre poésie et la précision du choix de vos mots m’impressionnent et me séduisent tout à fait !!! Votre érudition mérite le plus grand respect…
Tout petit mini bémol : quand on écrit, l’intérêt n’est-il pas d’être compris du plus grand nombre ?…
Petite précision : « blanc comme neige » est plutôt employé pour parler de l’innocence de quelqu’un.
Tout petit mini bémol : quand on écrit, l’intérêt n’est-il pas d’être compris du plus grand nombre ?…
J’approuve sans conteste votre remarque, mais la langue française est si belle et si riche que ce serait un sacrilège de ne pas employer certains mots .
J’éprouve un plaisir indicible à écrire les mots nivéen , ou flavescent , mais les prononcer est un ravissement ineffable
Je vous comprends…
Bonjour,
Merci pour toutes vos remarques. Le mieux je pense est que je partage le paragraphe en entier pour que vous ayez au mieux le contexte, donc le voilà :
« Le vieil homme vivait tel un ermite, dans cette contrée sauvage, où rien ne témoignait de l’agitation du monde. Au creux du désert, véritable une oasis d’un calme merveilleux et léthargique, elle est éloignée de toute habitation, à quatre journées de la première cité. Il n’y a pas d’autre endroit au monde où l’on peut voir, tous ensemble, plus de restes d’une ancienne grandeur et plus affreuse désolation. Pour s’y rendre, il faut quitter la route principale et s’abandonner aux détours initiatiques d’un petit chemin qui serpente dans le désert : c’est le fil d’Ariane qui conduit au rêve. Peu de gens, pour ainsi dire plus personne, ne se lancent dans ce périple. Le paysage y est figé comme une aquarelle fanée avant que l’on découvre les innombrables colonnes et autres ruines sur l’étendue sableuse. Leur apparence blanche comme la neige contraste avec le sable jaune et produit un effet saisissant. Lorsque le soleil se retire doucement, la terre vire à l’ocre et le mince ruisseau, qui borde la cité, se nimbe de teintes orangées. »
Si vous avez d’autres remarques à faire sur d’autres parties que les deux phrases que j’ai cité plus haut, je suis preneur. Toutes remarques me fera progresser.
que les deux phrases que j’ai cité plus haut ──► que les deux phrases que j’ai citÉES plus haut
J’ajouterais même : Toute remarque me fera progresser
Ou bien
Toutes vos remarques me feront progresser.
Voici quelques remarques.
Au creux du désert, véritable une? oasis d’un calme merveilleux et léthargique ?
aux détours d’un chemin qui serpente ──► tournure pléonastique
Peu de gens …. se lancent
dans ce périple ──► ce terme est mal choisi dans ce cas
Lorsque le soleil se retire ──► Lorsque le soleil décline
Une oasis s’établit autour d’un point d’eau : source ou nappe.
le mince ruisseau qui borde la cité ne reflète pas la réalité.
Se nimbe de teintes orangées ──► ce verbe est inapproprié.
Merci pour vos remarques, mais j’ai du mal à toutes les saisir.
Pour la première: véritable une oasis…. ; j’ai oublié de supprimer le une, donc celle-ci je comprend.
Pour les autres, ce ne sont en aucun cas des fautes !?
Merci Hseldon, de nous communiquer le texte intégral, c’est beaucoup mieux.
Je me permets de vous rappeler que « voici » annonce ce qui suit (dont il contient le ‘i‘) alors que « voilà » fait allusion à ce qui s’est passé avant (dont il contient le « a« ).
On écrira donc plutôt : « le voici : … ».
Même règle pour « ceci » et « cela« .
On ne peut donc pas dire « ceci dit« , « ceci étant » ni « ceci étant dit« . Il faut impérativement employer « cela » dans ces cas-là.
Premier conseil : ne mettez des virgules que quand elles se justifient, sinon cela donne un rythme saccadé à votre texte.
Voici ma suggestion :
Le vieil homme vivait en ermite dans cette contrée sauvage, où rien ne laissait présumer de l’agitation du monde.
Une oasis au creux du désert, merveilleux havre de paix aux vertus lénifiantes, à quatre jours de marche du plus proche village.
C’était le seul endroit sur la planète qui réunisse autant de vestiges, témoignages à la fois sublimes et affligeants d’antiques splendeurs déchues .
Pour y accéder, il fallait s’écarter des pistes et suivre un sentier sinuant entre les dunes, comme un fil d’Ariane menant vers un utopique jardin d’Eden.
Peu de gens s’y risquaient encore, pour ne pas dire plus personne.
Le paysage y paraît figé, comme dans une aquarelle fanée… jusqu’à ce que l’on découvre, au milieu de cette immensité de sable, colonnes sculptées, statues de marbre, et autres chefs d’œuvre antiques en ruine.
L’effet est saisissant : le blanc éclatant des vestiges vient contraster violemment avec l’apaisant jaune du sable.
Sous les derniers rayons du soleil, la terre vire à l’ocre et le mince ruisseau qui borde la cité se nimbe de teintes orangées.
Bonjour, Cathy Lévy. Merci pour votre réponse et vos corrections de mon orthographe (au combien basique).
Je prends bien note de votre suggestion d’arrangement pour le paragraphe, mais je compte le garder tel quel ou presque, mon but étant d’avoir un texte à mon véritable niveau. La question étant maintenant est-ce que mon paragraphe reste tout de même lisible et d’un niveau correct ?
Et une autre question pour aller plus loin, comment puis-je faire pour progresser en orthographe et en écriture ? Je lis beaucoup, j’entre dans une phase d’écriture et j’aimerais vraiment progresser et être capable de produire un texte de la qualité que vous me proposer.
czardas
« ….les innombrables colonnes et autres ruines
Cette construction est incorrecte: et autres doit être suivi d’un nom ou d’une expression qui englobe le ou les noms précédents.
Ne dites pas :
La cigale, la fourmi, la sauterelle et autres hannetons.
mais
La cigale, la fourmi, la sauterelle et autres insectes.
Voir l’exemple proposé par Cathy:
« Colonnes sculptées, statues de marbre, et autres chefs d’œuvre antiques réduits en ruine* ».
*Être en ruine, tomber en ruine s’écrivent avec ruine au singulier.
Remarque
Le pluriel est fréquent de nos jours. Néanmoins, en ruine est considéré comme plus correct.
Menacer ruine : ruine est toujours au singulier.
joelle
On pouvait penser que « les colonnes » si leur état est dégradé faisaient partie des ruines.
jean bordes
Je suis d’accord avec joelle, « et autres ruines » ne me paraît pas forcément incorrect. Il ne faut pas être trop hâtif.
Les colonnes peuvent être en ruines.