Si j’étais…
Bonjour,
Si j’étais riche, je construirais des niches.
Etais , n’est pas un passé.
Mais alors qu’est-il ?
Soit un présent, soit un mode ou un temps sans temps, sans signification temporelle. Et c’est lui qui est porteur de l’idée conditionnelle, lui qui exprime l’éventualité, l’hypothèse ; construirais n’exprime pas la condition, ce n’est qu’un futur particulier induit par l’idée hypothétique exprimée par étais.
Tu en penses quoi, toi ?
Amob a écrit : Si j’étais riche, je construirais des niches.
Etais , n’est pas un passé.
En effet, « étais » est un imparfait de l’indicatif mais sa valeur n’est pas d’exprimer le passé.
Il a quand même une valeur temporelle. Comparons avec : si j’avais été riche.
Mais ces deux temps -imparfait et plus que parfait de l’indicatif- ont ici, comme vous le dites parfaitement Amob, une valeur d’hypothèse.
Quant à « je construirais » il n’exprime pas un futur mais ce qui se passerait si la condition était remplie : il exprime un irréel imaginé.
Il arrive que la condition ne soit pas posée. Par exemple, dans les jeux d’enfants lorsqu’ils dominent la conjugaison du conditionnel : tu serais un éléphant, et moi, je serais ton cornac. On irait… on ferait.. etc.
Tout un monde irréel est construit, et naît comme par magie, par le pouvoir des mots…
L’imparfait est un temps du passé. Mais tout en étant un tel temps, l’imparfait de l’indicatif a des valeurs modales qui ne portent pas toutes sur une action passée.
Ainsi, dans une subordonnée de condition introduite par si, avec le conditionnel présent de la principale, cet imparfait exprime un fait hypothétique, présent ou futur, possible ou impossible selon le contexte ou la situation.
Les querelles ne dureraient pas si longtemps si les torts n’étaient que d’un côté.