S’en faire / tout(e) proche / loin d’être simple
Bonjour,
J’ai trois points à soumettre.
A. S’en faire
J’ai un doute quant à l’accord du participe dans cette phrase. Doit-on bien considérer « elle s’en est fait elle-même pour son fils » donc accord ?
– Elle s’en est faite pour son fils
B. Tout(e) proche
J’ai trouvé deux phrases d’auteurs. Je ne comprends pas l’accord de « tout » dans celles-ci. Pourquoi « tout » n’est pas accordé au féminin ? On est bien dans le cas où « tout » féminin se trouve devant une consomme me semble-t-il.
– La foule des manifestants est donc tout proche (Audiat)
– Tout proche mais invisible, la mer chantait sa chanson sourde (Farrère)
C. D’être simple(s)
Selon que j’accorde le verbe avec le nom ou le complément, il en sera bien de même avec l’attribut « simple » n’est-ce pas ?
– Sachez que ce genre de décisions est loin d’être simple à prendre
– Sachez que ce genre de décisions sont loin d’être simples à prendre
Merci pour vos retours ! 🙂
Bonjour Tony,
A) non, il ne faut pas faire l’accord (le complément de faire est en, dont l’antécédent — du souci, du mauvais sang — est sous-entendu) : elle s’en est fait…
B) proche est ici considéré comme adverbe (au sens de près), donc tout reste au masculin (mais dans les deux cas on aurait pu le considérer comme adjectif et écrire toute proche).
C) oui, dans les deux cas, simple est adjectif et s’accorde comme le verbe (soit avec genre, soit avec décisions).
Bonjour Christian,
Merci pour votre réponse et c’est un plaisir d’avoir de vos nouvelles ! 🙂
Pour le point A, exactement vous avez raison. On pourrait donc écrire :
– Elle s’est fait du mauvais sang pour son fils
Ou
– Du mauvais sang, elle s’en est fait pour son fils
Décidément, on se fait avoir bêtement parfois ..
Quant au point B, merci pour cette précision. Vous confirmez ma pensée, pour ma part j’aurais plutôt considéré « tout » comme adjectif.
Quant au point C, c’est tout clair ..