se révéler (être)
Bonjour,
Il existe déjà des discussions consacrées à cette structure, malgré tout je ne parviens pas à trancher. Laquelle de ces formulations vous semble la plus juste :
« Malgré une introduction en apparence discrète, le livre se révèle en réalité être d’une grande épaisseur. »
« Malgré une introduction en apparence discrète, le livre se révèle en réalité d’une grande épaisseur. »
Merci beaucoup.
Sur un plan strictement grammatical, il n’y a pas de différence entre les deux constructions. Sur un plan sémantique non plus: elles ont le même sens.
La seule différence est stylistique, l’ajout du verbe être pouvant apparaitre lourd car superflu, se révéler étant déjà un verbe attributif complet.
Nota 1 : Comme semble l’indiquer l’analyse de fréquence sommaire ICI, l’emploi de se révéler en verbe pronominal ne remonte qu’au début du XIXe siècle. L’ajout de être est, lui, bien plus tardif mais est devenu courant.
Nota 2: Dans tous les cas, il est déconseillé d’introduire l’attribut par comme.
Personnellement, j’opte pour la tournure la plus légère « le livre se révèle en réalité« .
Toutefois…
Désolée mais je ne comprends pas le sens de cette phrase, et j’aimerais bien en savoir plus…
Pouvez-vous nous préciser les choses ?
De quelle « introduction » parle-t-on ici ? Une préface ? Une présentation publique ? Une campagne de promotion ?
Qu’est-ce que vous entendez par « introduction discrète » ?
Il semble n’y avoir aucun rapport entre la première proposition « introduction discrète » et la seconde « livre très épais« .
De ce fait, on ne saisit pas l’opposition suggérée, « En apparence » et « se révèle en réalité« .
De plus, s’il s’agit de l’objet, on doit s’apercevoir tout de suite qu’il est très épais, avant même de lire la préface, en principe, non ?…
Et puis, je trouve maladroit d’employer le même mot pour désigner à la fois l’objet livre (épaisseur, nombre de pages, reliure, etc.) et l’ouvrage / l’œuvre (roman, nouvelle, témoignage historique, etc.), dans une seule et même phrase.
Je partage l’avis de Cathy. Votre phrase n’est pas compréhensible. Déjà, débarrassez-vous des redondances ! Si quelque chose est discret, c’est bien cette apparence de discrétion qui est donnée. Si quelque chose se révèle, c’est sa réalité qui est exposée.
Malgré une introduction en apparence discrète, le livre se révèle en réalité être d’une grande épaisseur.
Cependant, même la phrase ainsi allégée, de quoi parlez-vous ? De l’objet ou de l’œuvre, comme vous le demande Cathy ? Je ne saurais trop vous recommander de vous projeter dans l’esprit du lecteur ; avez-vous fourni les indications nécessaires pour qu’il puisse comprendre votre pensée ?
bonjour, je vous remercie pour vos réponses.
Le mot « épaisseur, » est à comprendre au sens figuré. Il fait référence à la complexité et à la richesse du livre. Le terme « introduction » renvoie à l’amorce, à l’entrée en matière. Il faut que je reconstruise ma phrase et revois le choix de certains mots pour éviter toute confusion. Mais ma préoccupation se porte surtout sur la structure mentionnée dans le titre..
J’ai également une préférence pour la version « allégée » sans le verbe être, la phrase semble moins lourde d’un point de vue syntaxique. D’un point de vue stylistique en revanche, je ne l’explique pas, mon oreille a du mal à accepter cette omission. Je tenais à vérifier jusqu’à quel point cette impression était pertinente. A vous lire je me rends compte qu’elle ne l’est pas vraiment.
Merci pour vos avis, ils me sont très utiles.