Se laisser …
Laissé +inf.
(J’avais rédigé un topo, mais je l’ai malencontreusement effacé. Je n’ai pas le courage de le refaire. Mais je vous donne cet extrait du dict. de l’Ac. fr., qui permet de tout comprendre. Je résume tout d’ailleurs dans les deux lignes qui suivent.)
L’Académie française applique dans ses ex. la règle habituelle d’accord du participe passé laissé suivi d’un infinitif et admet l’invariabilité de laissé suivi d’un infinitif, inv. qui est recommandée par les R.O. (Cela vaut pour laisser et se laisser.)
Lisez ceci SVP (art. LAISSER, V, du dico de l’Ac. fr.) et ayez la curiosité de cliquer sur le losange (pas dans ma reproduction qui suit).
Ne pas empêcher de ; tolérer, permettre. Laisser passer quelqu’un, laisser quelqu’un passer. Laissez-le ou laissez-lui écrire quelques lettres. Un prisonnier qu’on a laissé échapper ou s’échapper. Laissez-moi vous aider. Des innocents qu’on a laissé condamner. On les a laissés ◇ mourir. Par courtoisie. Laissez-moi me dire votre obligé. Laissez-moi vous signaler votre erreur.
[Le losange signale la possibilité de l’inv.]
Remarque
Orthographe
[règle §5] Participe passé de laisser suivi d’un infinitif. »
J’ai traité de cette question en m’appuyant sur la position de l’Académie française, du Bon usage et de la BDL. Excusez du peu !
Merci Prince,
Donc on a le droit aux deux ?
C’est avec les R.O. de 1990 : « Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est invariable. » ?
Mais https://www.cordial.fr/enligne.php me dit que »Elle s’est laissée conduire par un taxi. » est faux. Donc, ils se trompent ?
On peut appliquer ou pas les rectifications mais il est malvenu de dire que l’un ou l’autre emploi est faux.
Merci Joelle Ravot pour cette confirmation.
Je vais donc contacter le site pour le leur dire.
Tout dépend, en fait, de qui fait l’action. « Elle s’est laissée (sic) conduire par un taxi » est faux parce que ce n’est pas « elle » qui fait l’action de conduire, c’est le chauffeur de taxi… et c’est en cela que la source que vous citez a raison.
Nous aurons donc : « elle s’est laissé conduire », « ils se sont laissé conduire », « elles se sont laissé conduire ».
Cela découle de la règle grammaticale traditionnelle.
Les recommandations de 1990, qui n’ont fait que conclure à une invariabilité « de complaisance » n’ont rien à voir en l’occurrence.
Toujours en se fiant à la règle traditionnelle, on ferait l’accord, par exemple, dans le cas de « Elle s’est laissée choir » puisque c’est « elle » qui fait tant l’action de « choir » que celle de « se laisser choir ».
C’est effectivement faux, « elle » ne faisant pas l’action de conduire.