Sauriez-vous + pourrait
Bonjour,
« Sauriez-vous me dire si Marie pourrait être présente… » Est-ce correct svp ?
Sachant que les si n’aiment pas les raies, j’ai un doute.
Merci,
Justement, c’est correct ici car on a l’éventualité et cette histoire de « si n’aiment pas les rai » perd un peu de son intérêt.
« car on a l’éventualité… »
C’est exactement le contraire. Le « si » introduisant une éventualité interdit bien le conditionnel :
— Dans l’éventualité où Marie pourrait… / Si Marie pourrait…
La règle que vous évoquez s’applique au mot « si » introduisant une condition. Elle sert juste à enseigner qu’on ne dit pas « si j’aurais su » mais « si j’avais su ».
Mais ici le mot « si » est ici une conjonction introduisant une interrogation indirecte, et ne commande aucun temps particulier :
— A-t-il pu ? Je pense qu’il a pu… j’ignore s’il a pu… je demande s’il a pu…
— Pourra-t-il ? Je pense qu’il pourra… j’ignore s’il pourra… je demande s’il pourra…
— Pourrait-il ? Je pense qu’il pourrait… j’ignore s’il pourrait… je demande s’il pourrait…
Le problème de cette phrase est plutôt ce que vous mentionnez dans le titre de la question, c’est-à-dire qu’elle commence par un conditionnel de politesse, d’atténuation (sauriez-vous si…), et qu’elle continue dans la subordonnée avec ce même conditionnel de politesse (… si Marie pourrait).
Ce n’est pas formellement interdit, mais il n’y a probablement pas de bonne raison d’utiliser dans la subordonnée un conditionnel de demande polie (pourriez-vous être présente, s’il vous plaît ?) quand on ne s’adresse pas à la personne directement.
Contentez-vous donc du conditionnel de politesse dans la proposition principale, qui s’adresse à votre interlocuteur (sauriez-vous me dire), et poursuivez au temps adapté, par exemple le futur de l’indicatif :
— Sauriez-vous me dire si Marie a reçu l’invitation, si elle est disponible, et si elle pourra être présente ?