Répétition du prénom personnel

Bonjour,

Dans quel cas peut-on ne pas répéter un pronom personnel sujet ?

Dans cette phrase ci-dessous, peut-on éviter de répéter le pronom personnel “je” ?
“Je te renouvelle mes sincères condoléances pour ta maman et te souhaite beaucoup de courage.”

Merci.

xalef Grand maître Demandé le 24 mars 2022 dans Général

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5 réponse(s)
 

Bonjour,

Il est possible d’omettre le pronom dans votre phrase. Pour les détails des possibilités et impossibilités d’omissions, voir par exemple ici.

phil-en-trope Grand maître Répondu le 24 mars 2022

Je vous remercie Prince pour votre réponse très complète, mais je n’ai pas tout à fait la réponse à ma question concernant ce pronom personnel sujet « je ».
Ma phrase est-elle correcte ?

xalef Grand maître Répondu le 24 mars 2022

Votre phrase est correcte :
1- les deux verbes ont le même sujet
2- le lien entre les deux verbes est important, le sens de renforce.

joelle Grand maître Répondu le 24 mars 2022

Xalef,

En effet, vous n’êtes pas du tout obligé de répéter le pronom personnel « Je » dans la seconde partie de votre phrase.

Malgré tout, voici quelques précisions :
« Condoléances » signifie littéralement « Avec vous dans votre douleur« .
Donc on adresse ses condoléances À quelqu’un, et non pas « pour« .
De plus, si sa mère est en deuil, votre amie / ami aussi est en deuil. Donc vous devez adresser vos condoléances aux deux.
Ma suggestion :
Je vous (renouvelle) présente à nouveau mes sincères condoléances, et vous souhaite, à ta maman et à toi, beaucoup de courage.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 26 mars 2022

Oui, car on comprend bien. 

« Projet Voltaire

« La France, elle est » : effet de style ou faute de français ?

 

 

Après l’écrivain Christian Combaz et le journaliste Franck Ferrand, c’est au tour du philosophe Alain Finkielkraut de fustiger, dans un numéro du Point, le parler du président de la République. Et dans son collimateur, la répétition du pronom personnel sujet, qui caractérise désormais les prises de parole de François Hollande. Alors, figure de rhétorique ou maladresse grammaticale ? Décryptage d’un procédé qui divise.

Du langage enfantin au discours élyséen

« La France, elle a des atouts… », « Cette politique, elle coûte à la croissance », « Les résultats, ils tardent à venir » : voici quelques-unes des tournures dont le président Hollande raffole mais qui agacent les amoureux du français. Le jugement de l’académicien Alain Finkielkraut est sans appel : « Cette syntaxe sied aux enfants, pas au chef de l’État ! »

Pourtant son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, était lui aussi un adepte du redoublement du sujet. Souvenons-nous de son discours d’investiture au congrès de l’UMP en janvier 2007 : « La France, elle a 17 ans et le visage de Guy Môquet […] La France, elle a 19 ans et le visage lumineux d’une fille de Lorraine […] La France, elle a 44 ans, le visage ensanglanté de Moulin (…) La France, elle a le visage, l’âge, la voix de tous ceux qui ont cru en elle… »

Dans ces exemples, la répétition du pronom sujet va de pair avec l’anaphore, c’est-à-dire la répétition d’un même mot ou groupe de mots en début de phrase, ce qui la rend sans doute plus digeste, voire attendrissante. François Hollande lui-même avait marqué des points contre ce même Nicolas Sarkozy à l’occasion du débat télévisé de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2012, en martelant l’anaphore « Moi président de la République ».

Si l’anaphore est bel et bien un procédé stylistique, la répétition du pronom sujet peut-elle être considérée comme tel ? Rien n’est moins sûr.

Une tournure populaire devenue courante

La répétition du pronom personnel sujet est utilisée par les écrivains pour retranscrire le langage parlé et populaire de leurs personnages. Exemples : « Il faut que le bœuf, il devienne comme une éponge […] les soufflés ils avaient bien de la crème » (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu). « Lucienne, tu es indiscrète ! Je suis sûr que Monsieur Barnett il sait le chiffre, mais qu’il ne te le dira pas ! » (Jean Anouilh, Monsieur Barnett).

C’est sur le redoublement du sujet que repose également le titre d’un célèbre film de Jean Yann, Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972), qui livre une satire du monde médiatique. L’expression est d’usage dès lors que l’on veut caractériser, avec ironie et mordant, un univers impitoyable. La chanteuse Zazie l’a réutilisée en 1998 dans son morceau Tout le monde il est beau. Au passage, le procédé stylistique consistant à dire l’inverse de ce que l’on pense se nomme « antiphrase ».

Littérature, cinéma, musique, si la culture tout entière se convertit au redoublement du sujet, il ne faut s’étonner que plus personne ou presque ne s’en offusque…

Un procédé nommé « dislocation »

Le redoublement d’un nom ou d’un pronom qui est détaché de la proposition s’appelle « dislocation ».

Si le nom ou le pronom est détaché à droite de la proposition, on parle de dislocation à droite. Exemple : « Elle est belle, la France ». Si le nom ou le pronom est détaché à gauche de la proposition, on parle de dislocation à gauche. Exemple : « La France, elle est belle ». En toute logique, notre président, issu du parti socialiste, pratique la dislocation à gauche !

Qu’elle soit à droite ou à gauche, la dislocation est-elle une faute ? Pour Bescherelle, c’est une tournure qu’il vaut mieux éviter à l’oral et surtout à l’écrit. En somme, le risque d’utiliser une dislocation est moins de commettre une véritable faute de français que de passer pour une personne au langage relâché. Il semble bien qu’il n’y ait que le président de la République qui puisse se le permettre. À vous de juger !

Sandrine Campese »

Prince (archive) Débutant Répondu le 24 mars 2022

Pourriez-vous évacuer cet indigeste « copier-coller » totalement hors sujet.
Le minimum serait de bien lire la question et de synthétiser les éléments en rapport.

le 24 mars 2022.

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