Rendu ou rendue?
Bonjour à tous,
L’autre jour, dans un article de journal, il y avait ce morceau de phrase: “il est apparu que l’intégralité du système informatique (…) avait été corrompue et rendu en partie inutilisable.”
Ma question est la suivante? Pourquoi « rendu » n’est pas accordé, à l’instar de « corrompue »? Est-ce une règle ou tout simplement une faute de la part du journaliste, à votre avis?
Bonne fin de journée
Marine
C’est le « système informatique » qui a été corrompu, il s’agit d’un masculin donc pas de « e »… à mon avis il s’agit bien d’une erreur du journaliste. Après ça peut dépendre aussi de la partie entre parenthèse, si en fait le sujet n’est pas « le système » mais un autre terme féminin compris dans l’ellipse dans ce cas là l’erreur porte sur « rendu ».
En espérant avoir aidé !
Bonne journée.
Il semble que l’auteur de l’article n’ait pas su opter pour l’un ou l’autre. Soit il prenait le parti d’accorder les deux (corrompue et rendue) avec « intégralité » soit avec « système ».
En réalité, son erreur vient sans doute du fait que sa phrase est mal formulée. Il aurait dû écrire, par exemple :
« Il est apparu que le système informatique avait été intégralement corrompu et rendu en partie inutilisable. (ou « dans son intégralité ») ».
Félix: Je voyais plutôt la faute sur « rendu » et non sur « corrompue ». Les deux ont l’air d’être en lien avec « l’intégralité du système… » (qui est le seul sujet de la phrase d’ailleurs, ce que j’ai caché derrière les parenthèses n’a aucun rapport avec les accords de « rendu » et « corrompue »).
Comme « intégralité » est féminin, « rendu » devrait prendre un « e » exactement comme « corrompue ». À moins qu’une exception existe.
Effectivement, je suis d’accord avec Cathy Lévy le sujet est l’intégralité OU le système mais la l’auteur à mélangé les deux. Donc oui il y a bien erreur.
Le système aurait pu ne pas être corrompu dans son intégralité. C’est donc, à mon sens, l’intégralité qui « avait été corrompue ».
En revanche, il pourrait y avoir une ambiguïté pour « rendu ». Mais, à l’analyse, il n’y en a aucune, car « l’intégralité […] a été […] » en partie » inutilisable. » n’est pas cohérent. Les deux termes « intégralité » et « en partie » s’opposent. C’est donc le système qui est « rendu » inutilisable (en partie). Auquel cas la phrase du journaliste est mal construite.
Il aurait pu écrire, par exemple : « Il est apparu que l’intégralité du système informatique […] avait été corrompue et celui-là (ou « ce dernier ») rendu inutilisable. », cela pour conserver « corrompue » et « rendu ».
Mais la tournure adoptée par CATHY LEVY me paraît moins lourde et donc préférable.
Il n’y a que le système qui puisse être rendu inutilisable car c’est a contrario le système qui sera utilisé. Il y a une certaine logique… »Corrompue » a été accordé avec intégralité, c’est logique aussi car on a mis l’accent sur la proportion. Il reste que la cohérence n’y est pas.
Cette phrase nous choque parce qu’elle est mal construite. Et pourquoi ? Confusion sur le sujet des verbes (à mon avis)
Qu’est-ce qui est corrompu ? Le système informatique . Comment? Dans son intégralité. (il aurait pu l’être partiellement seulement.) Qu’est-ce qui est rendu inutilisable ? Le système informatique. (en partie seulement)
Donc, à mon sens… l' »intégralité » n’ a aucune raison d’être pris comme sujet des verbes corrompre et rendre. Seul le système informatique est sujet.
Unique solution, reconstruire la phrase autrement. La proposition de Cathy Levy est satisfaisante