reformulation
Bonjour,
J’hésite entre ». Il s’agit ici moins de minimiser la gravité de tels manquements, s’ils sont avérés, que de les ramener à leurs justes proportions » et « . Il s’agit ici moins de minimiser la gravité de tels manquements, seraient-ils avérés, que de les ramener à leurs justes proportions ». La deuxième formulation est-elle possible ? Précision: les manquements ici évoqués portent sur des détournements présumés de deniers publics. Laquelle des deux formulations choisiriez-vous ?
« s’ils sont avérés » : il s’agit du présent, vous exprimez une condition et c’est très adapté dans votre phrase au présent ou au futur.
« seraient-ils avérés » : il s’agit du conditionnel. Pourquoi le conditionnel ? les manquements sont-ils avérés ou pas ? Je juge cette formulation plus maladroite, mais vous êtes le seul à connaître le contenu du message.
Je suis d’un avis différent :
Les deux formulations sont correctes mais n’appartiennent pas au même niveau de langue et surtout, le sens est différents :
Condition simple : Il s’agit ici moins de minimiser la gravité de tels manquements, s’ils sont avérés, que de les ramener à leurs justes proportions –
s’ils sont avérés : proposition subordonnée conjonctive
Condition + concession : Il s’agit ici moins de minimiser la gravité de tels manquements, seraient-ils avérés, que de les ramener à leurs justes proportions : le sens est, dans un langage plus courant : même s’ils étaient avérés
seraient-ils avérés : proposition indépendante juxtaposée avec emploi du conditionnel et inversion du sujet. : niveau de langue soutenu.
>> il vous appartient de choisir selon ce que vous voulez exactement exprimer et selon quel niveau de langue.
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Un extrait de Constructions méconnues du français –
• Juxtaposition concessive
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a. |
M’aurait-il menacé, je ne lui aurais pas vendu ce terrain. |
b. |
* M’aurait menacé Jean, je ne lui aurais pas vendu ce terrain. |
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c. |
Jean m’aurait-il menacé, je ne lui aurais pas vendu ce terrain |