Qu’il soit si […] qu’il soit
Bonsoir. Je trouve que la phrase suivante sonne faux, peut être à cause du deuxième « qu’il soit », mais je ne saurais dire pourquoi.
« Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il soit capable de … »
Qu’en dites vous ?
Bonsoir,
Non, c’est correct.
Si l’on peut éviter les deux « qu’il soit », ce sera mieux.
C’est à dire « Crois-tu qu’il est si bon acteur qu’il est capable de… » ? N’y a-t-il pas une nuance de « probabilités » ? Je pensais que l’emploi du subjonctif ici soulignait un avis critique, ou du moins sceptique: la personne qui pose la question ne croit pas que « il » soit si bon acteur. Alors qu’avec l’usage de l’indicatif, il pose une simple et innocente question.
Deux modes et deux propositions, ça fait quatre possibilités :
(a) — Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il soit capable de…
(b) — Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il est capable de…
(c) — Crois-tu qu’il est si bon acteur qu’il soit capable de…
(d) — Crois-tu qu’il est si bon acteur qu’il est capable de…
Voici ma réponse pour la construction (a), enchaînement de deux hypothèses :
— — (a) Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il soit capable de… : on peut supprimer une des répétitions ainsi :
— — (a1) Est-il à ton avis si bon acteur qu’il soit capable de…
— — (a2) Crois-tu qu’il soit si bon acteur pour être capable de…
On peut travailler ainsi sur la signification des quatre possibilités ci-dessus. C’est à vous de voir. Quelle est votre vraie question ?
N’hésitez surtout pas à passer plus de dix minutes pour rédiger, relire, et publier une question ou une réponse. Il n’est écrit nulle part qu’il faille faire elliptique ou mystérieux pour pour poser une question ou discuter de nuances de sens.
On ne s’est pas compris : conserve, bien sûr, le subjonctif ; je voulais juste dire d’employer par ex. «puisse être » au lieu du second « soit » pour éviter la répétition de mot.
Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il soit capable d’improviser ?
Crois-tu qu’il soit si bon acteur qu’il puisse improviser ?
On remplace la locution verbale « être capable » par « pouvoir » et ainsi l’importune répétition de « être » disparaît.