Qu’il s’agisse ou qu’il s’agit dans une phrase
Bonjour,
Pouvez-vous me dire si l’emploi du subjonctif est approprié dans cette phrase :
« Pouvez-vous, s’il vous plaît, vous assurer qu’il s’agisse/s’agit bien d’une erreur de frappe de leur part ? »
J’ai beau chercher, je ne trouve pas de règle de grammaire à ce sujet.
De plus, si l’on regarde dans le Bescherelle, seul le présent du subjonctif propose cette terminaison. A moins que le » s’agit » en question soit à l’imparfait du subjonctif mais, dans ce cas là, la terminaison ne serait-elle pas plutôt « ît » ?
Ou alors est-ce tout simplement la 3ème personne du singulier du présent de l’indicatif ? Auquel cas le pronom relatif « que » m’aurait induite en erreur.
Pas simple tout ça… :-/
Je vous remercie par avance pour votre aide.
Cordialement,
Marine
Il faut bien l’indicatif et non le subjonctif ; voir ici une explication,.
Les organisateurs se sont assurés que tous pourraient participer à la fête : ici, on met le conditionnel non pour l’incertitude mais comme futur du passé.
Je vous remercie pour cet éclaircissement.
Cependant, dois-je en déduire que l’emploi du subjonctif dépend du verbe pronominal qui précède le verbe à conjuguer ?
Par exemple, si j’avais employé le verbe pronominal se confirmer à la place de s’assurer, aurait-on pu conjuguer le verbe s’agir au subjonctif présent ? Pouvez-vous me confirmer qu’il s’agisse d’une erreur…
Merci d’avance pour votre réponse.
Marine
Le subjonctif est lié en effet au verbe de la principale : pas forcément pronominal.
S’il exprime un souhait, une nécessité, un devoir ou certains sentiments, il faut le subjonctif.
Je souhaite que tu viennes. Subj. Lié au souhait.
Je confirme que je viens, ou viendrai (indicatif).
Je vous remercie infiniment pour ce complément d’information très utile.
Bonjour Marine,
Le « que » n’est pas un relatif, c’est une conjonction qui articule deux verbes entre eux. Les verbes de part et d’autre du « que » peuvent avoir des temps ou des modes différents : je veux qu’il vienne, je sais qu’il est venu, je pensais qu’il viendrait… Presque tout est possible. La question n’est pas là. Avec « s’assurer » et « s’agir », plusieurs combinaisons sont possibles. Cantonnons-nous ici au présent dans la principale et la subordonnée.
Après le verbe « s’assurer », les deux modes sont possibles.
* Volonté, objectif :
— Faites en sorte que le nœud tienne.
— Assurez-vous que le nœud tienne.
* Constat, vérification :
— Vérifiez que le nœud tient.
— Assurez-vous que le nœud tient.
Le verbe à suivre « s’agir » ne permet pas non plus de trancher.
* Volonté, objectif :
— Recrutez-les, mais assurez-vous qu’il s’agisse de personnes compétentes.
* Constat, vérification :
— Recrutez-les, mais assurez-vous qu’il s’agit bien des personnes que j’ai listées.
Dans votre phrase, ce n’est ni « s’assurer » ni « s’agir » qui sont déterminants, c’est le sens général. L’erreur de frappe ne peut pas être un objectif, qui le souhaiterait ? Rechercher une erreur de frappe, c’est bien la vérification d’une réalité. Indicatif.