Qu’il n’a/n’ait jamais connu
Bonjour,
Je tique un peu sur cette phrase : Demain, tu assisteras au plus beau Triomphe que Rome n’ait jamais connu !
Ne faut-il pas plutôt dire : que Rome n’a jamais connu ?
Merci de vos conseils !
Au passé et au présent dans la principale , les formes au superlatif appellent le subjonctif dans la subordonnée. C’est ainsi, c’est idiomatique, c’est une affaire d’usage plus que de théorie :
– « C‘est le plus beau triomphe qui soit, que Rome ait connu depuis longtemps. »
– « Cela a (avait) été le plus beau triomphe que Rome eût connu. »
En revanche, au futur, comme il n’y a pas de temps du subjonctif associé, on repasse à l’indicatif :
– « Cela sera le plus beau triomphe que Rome aura connu. »
NB Le ne explétif est ici assez malvenu. Il vaut mieux le supprimer.
PS Je précise qu’il s’agit des formes du superlatif dit « absolu ». Les formes relatives (entre des éléments identifiés) impliquent en général l’indicatif.
A chaque fois que la question est posée, je me trouve en désaccord avec l’idée généralement reçue que seul convient le subjonctif dans ce cas.
Je suis donc allée consulter le Dictionnaire de l’Académie. Voici (je me suis permis de mettre en gras certains passages et en italiques les exemples, que personne ne s’en offusque) :