qui ou qu’il
Bonsoir, il faut écrire : Les vingt euros qu’il me reste seront pour toi ou Les vingt euros qui me restent seront pour toi ?
Merci par avance. Bonne soirée.
On emploie QU’IL lorsque le verbe est ESSENTIELLEMENT impersonnel.
* Il faut CE QU’IL faut. Voilà CE QU’IL vous faut.
* Je ne sais pas CE QU’IL y a.
==>Il me reste vingt euros. On peut considérer que « il me reste » est une forme impersonnelle.
Les vingt euros qu’il me reste seront pour toi. CORRECT
Lorsque le verbe peut être personnel OU impersonnel, l’usage est fluctuant…
Citations de Grevisse :
* CE QU’IL restait de fromage. (A. Daudet)
* Le peu d’argent QUI lui restait. (Stendhal)
* Durant les trente années QU’IL lui restait à vivre. (Anatole France)
Les vingt euros qui me restent seront pour toi. Cette phrase peut être jugée comme CORRECTE car on peut considérer « qui » comme un pronom relatif se rapportant au groupe nominal « vingt euros » sujet de « restent ».
Le verbe « rester » peut avoir « vingt euros » comme sujet, et la tournure est donc « personnelle ».
Bonjour,
Voici ce que dit l’Académie:
Ce qui reste ou ce qu’il reste ? (sommaire)
Avec les verbes susceptibles d’être construits soit personnellement, soit impersonnellement, on utilise ce qui ou ce qu’il : qui est le sujet du verbe construit personnellement, qu’il apparaît dans la tournure impersonnelle. La nuance entre les deux possibilités est parfois indiscernable. Ainsi : ce qui restait d’élèves… (Pagnol) ; ce qui lui reste de sainteté (Maurois) ; ce qu’il lui restait à faire (R. Rolland) ; ce qu’il vous reste à découvrir (Duhamel).
On peut donc écrire aussi bien : nous verrons ce qui se passera ou ce qu’il se passera.