« Qu’est-ce qui le… » ou « Que le… »
« Que le troublait-il à ce point ? »
Je reste perplexe devant cette construction sans comprendre ce qui la rend inconfortable à mon oreille.
L’idée étant de trouver une alternative à la formule habituelle et plus informelle :
« Qu’est-ce qui le troublait à ce point ? »
Merci de votre aide et bonne journée à tous
Que le trouble à ce point ? ==> non
Qu’est-ce qui le trouble à ce point ? oui
Par quoi est-il troublé à ce point ? oui
Bonjour,
« Qu’est-ce qui le troublait à ce point ? » n’est pas une tournure « informelle ».
Formellement, « qu’est-ce qui » est le seul pronom interrogatif pour questionner un sujet inanimé ; il n’y a pas d’alternative, excepté l’usage de la forme passive proposée par Joëlle.
Je vous remercie de vos réponses et vous souhaite une bonne journée
Bonsoir,
Le véritable pronom interrogatif qui correspond à votre exemple est Quoi ! Or, dans cette très bizarre langue qu’est le français, il ne faut pas dire : *Quoi le troublait à ce point ? alors que nos voisins n’ont aucune difficulté avec le pronom interrogatif sujet inanimé : What was troubling him so much? (anglais) Was beunruhigte ihn so sehr? (allemand) Co go tak niepokoiło? (polonais) Cosa lo preoccupava così tanto? (italien) ¿Qué le preocupaba tanto? (espagnol) !
Il faut donc ruser, soit employer une locution périphrastique : Qu’est ce qui le troublait à ce point ?, soit passer par le passif : Par quoi était-il troublé à ce point ? Ah si, il suffit d’intercaler un petit donc pour rendre la question audible : Quoi donc le troublait à ce point ? ou de faire chaperonner ce quoi par son cousin qui : Qui ou quoi le troublait à ce point ?
Bonjour Bruno,
Quelle est votre source pour la locution « quoi donc » comme sujet ?
Bonjour Ouatitm,
Le Bon usage 16e édition Grevisse et Goosse p.1026
« Quoi donc t’étonne ? » (Flaubert, Madame Bovary)
« Quoi donc a bien pu te séduire dans cette fille ? » (Giraudoux, Ondine) *etc.
Certes, on peut également trouver « quoi » comme sujet dans la production d’auteurs reconnus. Hors vous écrivez « qu’il ne faut pas le dire ».
« Pourquoi une vierge ne peut-elle enfanter ? Une poule ne fait-elle pas des oeufs sans coq ? quoi les distingue… » Pascal.Q
Je me demandais ce qui vous faisait écarter l’un et accepter l’autre.
Aucune logique ne justifie d’écarter la forme simple Quoi. En 1670, cela ne semblait d’ailleurs pas troubler les pensées de Pascal. Ce n’est que l’usage qui a effacé cet emploi au profit de la forme renforcée Qu’est ce qui.