Quelques phrases / Accord du pronom « On » à la première personne du pluriel
Bonjour,
J’ai deux points à soumettre.
A. J’ai lu ces quatre phrases dans le livre « Tout le monde mérite d’être riche ». Dans chacune d’elle, j’ai relevé une faute. Pouvez-vous me dire si mes corrections sont correctes ?
– Les choses auront peut-être changées au moment où vous lisez ces lignes
(les choses auront changé quoi ? On ne sait pas donc « changé »)
– D’un autre côté, si vous n’avez emprunté que 50% du montant, l’intérêt de cette assurance est loin d’être avérée
(qu’est-ce qui avéré ? l’intérêt de cette assurance donc « avéré »)
– Payez-vous en premier, car si vous étiez amené à déposer le bilan, ce ne sont ni vos clients ni votre banquier qui viendront à votre secours
(Problème de concordance des temps. Imparfait = conditionnel donc « viendraient » et non pas « viendront »)
– Vous possédez des actions, donc une partie de l’entreprise sur laquelle vous avez misée
(on a misé sur quoi ? sur l’entreprise donc « misé »)
B. J’ai lu dans le Bon usage qu’au XVI siècle quand « on » signifiait « nous » le verbe se mettait à la première personne du pluriel « p438 H3 438 ».
– On ne l’avons pas aisément (sottie. Huguet)
De ce fait, il serait possible d’écrire cejourd’hui :
– On se sommes disputés
– On mangeons
– On étions tristes etc.
Qu’en pensez-vous ?
Merci pour vos réponses
Bonjour Tony,
A. Vos corrections sont justes et vos remarques sont exactes (vous devriez suggérer à l’éditeur de cet ouvrage de faire appel à un correcteur sérieux 😉 ). Pour la troisième (Payez en premier…), une autre possibilité est si vous êtes amenés à déposer le bilan, ce ne sont ni vos clients ni votre banquier qui viendront à votre secours.
B. Si cela a été en usage à une certaine époque, ça n’est plus le cas aujourd’hui, le pronom on, quel qu’en soit le sens, ne peut être suivi que d’un verbe à la troisième personne du singulier : on s’est disputé(s), on mange, on était triste(s), etc. Les adjectifs, participes passés, pronoms s’y rapportant se mettent eux au singulier si on représente une personne quelconque et au pluriel s’il est mis pour nous (on a pris nos affaires et on est partis).
Bonjour Christian,
En effet vous avez raison, je vais écrire à la maison d’édition car au total j’ai relevé 9 fautes sur 253 pages. Ça me semble beaucoup.
Quant au point B, vous avez raison bien évidemment. Cette question était surtout pour apporter un peu d’humour et pour enrichir la culture générale des contributeurs 🙂
J’avions ben compris… 😋
Notez par ailleurs que je n’utilise plus « aujourd’hui » mais « ce jourd’hui ou cejourd’hui ». Le mot « aujourd’hui » étant un pleonasme en lui-même, l’Académie recommande d’écrire « à ce jour » ou de recourir à l’ancienne formulation qui est « Cejourd’hui » 🙂