Quelles phrases sont correctes ou incorrectes et pourquoi (compléments et subordonnées) ?
Bonjour, je me demandais dans quelle mesure un complément peut se rapporter à sa subordonnée. Je donne une petite explication pour chaque exemple, afin que vous puissiez m’éclairer si possible, en conservant les numéros correspondants aux exemples. Vous pouvez bien sûr ne pas participer à tous les exemples, vu la longueur du sujet.
- Evadé ou libre, l’amitié est précieuse.
Un pronom est-il manquant pour lever l’ambiguïté et ne pas donner l’impression que c’est « l’amitié » qui est « évadé(e) ou libre », mais bien une personne ? - Seul, votre monde n’est rien sans les autres.
« Seul » peut-il se rapporter au pronom « votre » ou à « votre monde » ? - Seul, votre vie n’est rien sans les autres.
- Seule, votre vie n’est rien sans les autres.
Pour ces deux exemples même chose avec un sujet féminin « votre vie ». Doit-on accorder avec « votre vie » et donc écrire « seule » ou alors « seul » qui se rapporte uniquement au pronom « votre » dont on ne connait pas le sexe ? - Guidé par la lumière d’une foi en la persévérance, ne pas sombrer dans les profondeurs du désespoir et survivre en émergeant à la surface.
Il n’y a pas de sujet pour l’action de « ne pas sombrer » et de « survivre ». Est-ce que l’on peut donc rapporter « guidé » à une personne ou il manque un sujet/pronom ? - Détenus dans la pénombre d’une chambre, on ne demande qu’à retrouver la lumière du monde.
« Détenus » peut-il se rapporter au pronom « on » dans un contexte où je parle de 2 personnes, dont une masculine (film Room) ? Quand « on » est précédé par un mot se terminant par une voyelle, il est préférable d’écrire « l’on », mais j’imagine que la virgule annule la recommandation ? - S’évader à travers les livres, au-delà des barreaux, pour briser la routine pénitentiaire et espérer une amitié écrite à l’encre indélébile.
« S’évader » définit l’action, « à travers les livres » la manière, « au-delà des barreaux » le lieu » et « pour briser la routine pénitentiaire et espérer une amitié écrite à l’encre indélébile » les buts. L’exemple est-il correct en sens, sans que l’on ne fasse mention de personnes par un pronom ou des personnages concernant « une amitié » (film Les évadés, non je n’écris pas depuis une cellule :-D). - Chez FedEx, il faut aller très vite et on ne prend pas le temps d’aimer, puis on apprend la vie sur une île déserte, en parlant avec Wilson.
- Chez FedEx, il faut aller vite et l’on ne prend pas le temps d’aimer. Puis, on apprend la vie sur une île déserte, en parlant avec Wilson.
« il faut aller très vite et on ne prend pas le temps d’aimer » se rapporte à « Chez Fedex » alors que « on apprend la vie » à « sur une île déserte, en parlant avec Wilson ». Peut-on exprimer ces actions liées à leurs compléments dans une seule phrase ou faut-il en faire une seconde ? Ma crainte étant que la grammaire ne permette pas cette liberté en une seule phrase, il ne faut pas que « en parlant avec Wilson » puisse se rapporter à « il faut aller très vite on ne prend pas le temps d’aimer » ou que « on apprend la vie » se rapporte à « Chez Fedex ». Faire une seconde phrase enlève le rythme d’une succession chronologique et commencer une phrase par « Puis » me semble une mauvaise idée.
PS : J’écris des micros-critiques de films qui seront associées au contexte et à l’histoire du film, en respectant une contrainte de 140 caractères. Chaque phrase est donc un extrait d’une critique.
@Chambaron
Pas de soucis, et je comprends pour le temps, c’est juste que votre remarque semblait se rapportait à toutes les phrases, avec la précision sur la 5., je suis aidé et je peux l’améliorer.
J’ai bien compris votre première remarque, qui était aussi celle de jbambaggi, et même si certains comprennent aisément le sens, je dirais que parmi toutes les exemples, les phrases incorrectes ou ambigües sont 1. 3. 4., voire 2. 5. 7., mais je ne pense pas pour 6. 8. 9.
Sans détailler, si vous pouviez, éventuellement, juste m’écrire pour chaque numéro les propositions ci-après, cela me permettrait d’améliorer tout ça :
– correcte
– mots en début de phrase à rapporter au sujet du verbe
– utiliser un verbe conjugué avec une personne ou pronom en sujet
– faire une proposition séparée
— 1 à 4 : accorder l’apposition de début au sujet selon le sens (qui est seul ?) ;
— 5 : définir un sujet
— 6 : Détenu au singulier (se rapporte à on, impersonnel)
— 7 à 9 : syntaxiquement acceptables. La 9 est plus claire que la 8.
Bonjour, Chambaron.
Là, pour le coup vos réponses m’aident beaucoup. Pour la 2. c’est le personnage de Clint Eastwood dans Gran Torino qui est seul dans son monde (solitaire), afin de vous préciser le contexte. La 3. et 4. ne sont inventées que pour voir ce qu’aurait donné la 2. au féminin. La 5. je pense peut-être utiliser vous comme l’a proposé ChrisitianF. La 6. c’est bien détenus, car il y’ a un contexte de 2 personnages dont un masculin, c’est une micro-critique du film Room, qui sera associée à la fiche du film.
Merci pour vos réponses.
Bonjour, ChristianF, veso.
@veso Tout à fait, je suis preneur de ce type d’avis et j’avais d’ailleurs déjà remplacé « émergeant » par « demeurant » de mon côté.
@ChristianF
Ah d’accord, en fait pour le contexte c’est une micro-critique se rapportant au film All is lost. C’est l’histoire d’un navigateur solitaire dont le bateau va heurter, dès le début du film, un conteneur à la dérive. Le film retrace donc le naufrage sur plusieurs jours, avec un seul acteur porté à l’écran, Robert Redford.
J’ai donc ces 2 options :
– Guidé par la lumière d’une foi en la persévérance, ne sombrez pas dans les profondeurs du désespoir et survivez en demeurant à la surface.
L’avantage d’utiliser « vous » en sujet est de pouvoir placer le lecteur en pareille situation, puis la phrase marche aussi comme un conseil d’un point de vue général, finalement. Et « guidé » est rapporté facilement à « vous » comme vous me l’avez suggéré. Je ne sais pas si le lecteur va se reconnaître guidé par la lumière d’une foi en la persévérance, par contre.
– Guidé par la lumière d’une foi en la persévérance, ne pas sombrer dans les profondeurs du désespoir et survivre en demeurant à la surface.
Cette phrase se place du point de vue subjectif du personnage principal, c’est pour ça que j’utilisais la forme infinitive. Un peu comme si c’était son commandement pour s’en sortir.
Il est important de garder à l’esprit que comme l’on rattache nos phrases à des personnages de films, bien souvent, on ne sait pas toujours comment définir le sujet dans l’action.
Avec le contexte précis d’un micro-critique associée au film, la lecture devient plus évidente, surtout pour ceux qui ont vus le film et qui reconnaîtront les clins d’œil.