Quelle phrase choisir (« s’il en », « s’il » et « si l’on ») ?

1) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle s’il en devient prisonnier de ses actes.
2) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle s’il devient prisonnier de ses actes.
3) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle si l’on devient prisonnier de ses actes.

Pour la 1) et la 2), j’ai peur que « il » puisse se rapporter à « le jeu » et non à « un père », c’est pourquoi j’ai pensé à la 3) avec « on » qui se rapporte forcément à une personne.
Est-ce bien nécessaire, voire même fautif ?
Si la 1) et la 2) sont correctes, est-il préférable d’écrire « s’il en devient » ou « s’il devient » ? Quelle différence ?

Juliano Grand maître Demandé le 7 janvier 2019 dans Question de langue

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9 réponse(s)
 

Je vote pour la 1, et je ne cautionne pas la 3 : cela change le sens de la phrase, et de plus, qui peut imaginer que le jeu devienne prisonnier de ses actes ?

S’il EN devient : « En » précise les raisons pour lesquelles il est devenu prisonnier de ses actes.

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

En ce cas, si je puis me permettre une remarque, j’écrirais le jeu ne vaut pas la chandelle s’il en devient prisonnier… afin d’éviter une répétition d’en.
Mais, de toute manière, cette première proposition me gêne et me paraît lourde.

le 7 janvier 2019.

Bonjour Juliano,

Je suis d’accord avec vous, « il » ,même si on comprend que c’est le père dont il s’agit, est peut-être ambigu.
De même le « en » me paraît trop éloigné de sa cause ‘ »céder au mal ».
Et il y a trois « en ».

Si tu optes pour le « on » , cela donne un côté général à la question et ce n’est peut-être pas ce que vous souhaitez.

Je pense que cela serait plus vif si vous organisiez cela en 2 phrases.

« En cédant au mal » : Est-ce qu’il y a un côté diabolique là-dedans ? auquel cas je pense qu’il faut une majuscule.

Sylvamat Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Pour éviter cette répétition de en, il pourrait peut-être dire Un père à la recherche de sa fille s’égare s’il cède au mal.

le 7 janvier 2019.

Geronimo, cela transformerait mon complément circonstanciel de manière en une condition, or c’est avéré.

le 7 janvier 2019.

Cher Juliano,

« Le jeu n’en vaut pas la chandelle » est une expression figée et vous ne pouvez pas ôter le « en », auquel cas vous modifiez le sens de cette phrase.

À l’époque où l’on s’éclairait à la chandelle, les patrons des établissements où l’on jouait à des jeux d’argent mettaient à disposition des joueurs des chandelles, contre une participation financière.
Quand le gain était inférieur ou à peine supérieur à leur participation, les joueurs trouvaient alors que « le jeu n’en valait pas la chandelle ».

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Chère Cathy, j’ai trouvé les deux sur le wiktionnaire et plusieurs exemples également sur N gram viewer. Je suis quand même de votre avis.

le 7 janvier 2019.

J’exclurais la première; s’il en devient prisonnier de ses actes ne me semble pas correct.
À mon avis, tu peux choisir entre la deuxième & la troisième, selon ce que tu veux entendre:

    1. tu veux insister que le père risque de devenir prisonnier des ses propres actes, alors la numéro deux me semble appropriée.

 

    1. tu veux affirmer que quiconque, dans la situation du père, peut devenir prisonnier de ses actes, alors tu peux partir sur la troisième.

 

J’espère avoir aidé.

Geronimo_Banana Amateur éclairé Répondu le 7 janvier 2019

Bonsoir, Geronimo, Cathy.

N.B. : Cathy aura sûrement remarqué que j’ai relancé un sujet auquel je ne recevais plus de réponse, d’où ce nouveau.

Effectivement, à la relecture, la remarque de Cathy me semble pertinente, car rien ne dit que « on » se rapporte au père. Moi-même, j’étais plutôt convaincu de pouvoir utiliser « il », mais il y a tellement de petites règles en grammaire que j’hésite un peu trop parfois. Il est évident que le jeu ne peut pas être prisonnier de ses actes que c’est le sujet qui est repris.

Je serai plus partisan de la 1), mais effectivement la remarque de Geronimo est aussi pertinente pour le fait de supprimer le « en » et d’écrire « le jeu ne vaut pas la chandelle s’il en devient ».

Cela donne le choix suivant :
A) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle s’il en devient prisonnier de ses actes.
B) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu ne vaut pas la chandelle s’il en devient prisonnier de ses actes.
Je constate qu’au mot chandelle dans le dictionnaire de l’Académie française, l’édition 8 donne « le jeu ne vaut pas » alors que l’édition 9 donne « le jeu n’en vaut pas ». Les deux me semblent plus ou moins identiques.

Juliano Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Bonsoir, Sylvamat.

Effectivement, cela fait beaucoup de « en » tout ça. Pas spécialement diabolique non, juste le fait d’être prêt à céder à des actes malfaisants pour parvenir à retrouver sa fille. Le côté général peut s’appliquer dans le sens qu’il peut servir d’exemple à n’importe quelle personne qui se trouverait dans cette situation.
Je ne vois pas trop comment organiser cela en deux phrases, mais à voir.
B) Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal, mais le jeu ne vaut pas la chandelle s’il en devient prisonnier de ses actes.
Cette phrase vous semble ambiguë également ?

Juliano Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Bonsoir juliano,

Je ne savais pas qu’on pouvait dire « le jeu ne vaut pas … ». Je pensais plutôt à éliminer les autres « en » que celui-là.
je dirais comme geronimo que la phrase me paraît trop longue. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire !

Sylvamat Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Un père à la recherche de sa fille cède au mal et devient prisonnier de ses actes. Le jeu en vaut-il la chandelle
?

Sylvamat Grand maître Répondu le 7 janvier 2019

Merci pour la proposition, mais c’est une question rhétorique.

le 8 janvier 2019.

Bonjour, Sylvamat.

J’écris dans un format qui doit être inférieur à 140 caractères, ce sont ce que l’on appelle des micro-critiques de films.
J’aime bien utiliser entre 135 et 140 caractères, de manière à utiliser le nombre de caractères à disposition.

J’avoue qu’avec tous ces avis contraires, je n’y vois pas plus clair qu’avant. J’aimerais bien garder une seule phrase, mais cela semble difficile.

Je m’adresse à vous et à tous, que pensez-vous de ceci :
– Un père à la recherche de sa fille s’égare en cédant au mal. Si l’on devient prisonnier de ses actes, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
En deux phrases, la deuxième phrase reprenant la situation du père de la première phrase, tout en étant plus général.

Juliano Grand maître Répondu le 8 janvier 2019

Personnellement, je vous ai déjà dit ce que je pensais du « si l’on » qui, à mon sens, n’a rien à faire ici : alors que vous parlez du père, soudain vous faites intervenir le « on », ce qui risque fort d’égarer le lecteur.

Chacun vous a donné son avis, ses suggestions, plusieurs fois même. Maintenant, c’est vous l’auteur, et la décision vous revient.
N’hésitez pas à suivre votre instinct.

le 9 janvier 2019.

Tout à fait, mais entre votre opinion du « on », la répétition de « en »… je suis encore plus perdu qu’au départ 😀 Je vais bien finir par trancher. Merci en tout cas.

le 9 janvier 2019.

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