Que ou dont
Bonjour,
La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu dont chacun pourrait dire qu’il l’a vu passer ou perché sur la branche d’un arbre.
La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu que chacun pourrait dire avoir vu passer ou perché sur la branche d’un arbre.
Les deux phrases sont-elles correctes ?
« Perché » peut bien succéder à l’infinitif « passer », n’est-ce pas ?
Merci.
D’abord l’analyse des deux phrases :
1. La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu dont chacun pourrait dire qu’il l’a vu passer ou perché sur la branche d’un arbre.
– La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu
– chacun pourrait dire de cet oiseau qu’il l’a vu passer ou perché sur la branche d’un arbre.
2. La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu que chacun pourrait dire avoir vu passer ou perché sur la branche d’un arbre.
– La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu
– chacun pourrait dire avoir vu cet oiseau passer ou perché sur la branche d’un arbre.
Pour l’emploi de « dont » et de « que », tout va bien.
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Pour ce qui concerne « passer » et « passé » :
Une conjonction de coordination (ici « ou ») ne peut relier que des mots ou des éléments de même nature et de même fonction.
A première vue donc, on ne devrait pas accepter votre « passer ou perché ».
Mais :
On comprend dans votre phrase que « avoir vu » est sous-entendu devant le deuxième élément (avant » passé »).
Soit :
1.La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu dont chacun pourrait dire qu’il l’a vu passer ou qu’il l’a vu perché sur la branche d’un arbre.
2.La liberté n’est pas un oiseau migrateur connu que chacun pourrait dire avoir vu passer ou avoir vu perché sur la branche d’un arbre.
Et dans ce cas, la structure est acceptable puisque la conjonction relie deux verbes de même forme et de même fonction : deux infinitifs COD
Bonjour,
La non-répétition de qu’il a vu et de avoir vu sont de simples ellipses tout à fait admises par les grammairiens (Grevisse, Goosse…).
D’un arbre est inutile. En effet, dans ce contexte, la branche dont il s’agit ne peut être que celle d’un arbre !
Cf. Dictionnaire de l’Académie française, art. branche :
« I. BOTANIQUE. Partie ligneuse allongée qui pousse à partir du tronc d’un arbre. »
On se trouve avec le même cas que précédemment avec « de couleur bleue » ou « couleur » était dit inutile.
Certes.
Il n’empêche qu’on peut avoir « envie », « besoin » de le dire pour d’autres raisons que sémantique. Ce peut être, par exemple, une simple question de rythme.
Je pense qu’il faut laisser à celui qui écrit le soin de décider.
Sinon, il faudrait aussi se demander pourquoi avoir écrit « connu » et pourquoi « chacun » plutôt que « on » et même pourquoi cette comparaison, etc.