« Que nous soyons noirs, blancs ou que sais-je encore »
Bonjour à tous,
Je me pose la question de savoir si l’on commet une faute d’orthographe si nous écrivons : » que nous soyons noir, blanc ou que sais-je encore » faut il accorder blanc et noir avec nous et donc mettre un « s » . Le fait de ne pas mettre de « s » me fait dire que cela donne un autre sens, c’est à dire chacun qui compose le « nous » individuellement. De même pourrions nous dire » que nous soyons juif ou musulman » ou doit-on écire » que nous soyons juifs, musulmans… » Oui, Non ? et pourquoi ? Merci !! Belle journée à tous.
Bonjour,
Je suppose déjà que nous est un collectif, et pas le pluriel de majesté (auquel cas il conviendrait, de mémoire, d’accorder l’adjectif au singulier).
Ensuite, je crois qu’il ne s’agit que d’une question de sémantique et du sens que vous souhaitez donner à votre phrase. Pluriel si vous considérez nous comme une entité homogène en terme de couleur, singulier si vous vous adressez à chacun dans son individualité.
Il est possible que certains souhaitent accorder selon la règle grammaticale, et non en syllepse… Toutefois, je pense que la grammaire doit parfois s’effacer au profit du sens.
J’espère que d’autres contributeurs feront connaître leurs avis sur votre question.
Je suis du même avis que vous Grinta.
On a souvent tendance à remplacer « nous » par « on » et ce n’est pas très heureux. La question de l’accord se pose souvent. Pour votre phrase, justement, si vous êtes dans un contexte de « généralisation » au sens de « chaque individu », l’homme en général, il faut peut-être faire l’inverse et substituer « on » à « nous », comme dans les maximes, les proverbes. Que l’on soit blanc ou noir, etc. Dans ce cas, on comprend que le pronom désigne, une personne fictive dans laquelle, tout le monde peut se reconnaître.
Je sais que ce n’est pas réellement votre question, mais c’est lié. De plus, le nous de majesté ou de modestie me paraît difficile à manier, l’accord se fait au singulier, bien sûr, mais il est réservé à des cas très spécifiques. Je pense que le sens est important. L’accord suit.
D’ailleurs, dans votre question, vous avez mêlé nous / on :
…la question de savoir si l’on commet une faute d’orthographe si nous écrivons
Merci à tous pour vos réponses.
Quel plaisir d’apprendre. De plus, je viens de découvrir grâce à vous l’accord par syllepse.
Comme vous vous en doutez, j’écarte l’utilisation du « nous » de Majesté.
Il aurait certainement été, comme vous le suggérez, bien « plus heureux » de dire « que l’on soit noir, blanc… » dans ce cas précis. Le texte qui m’a été donné de lire et de corriger étant formulé avec « nous », je vous avoue ne pas avoir songé à le modifier en ce sens. Les deux personnes que j’ai interrogées dans mon entourage sont unanimes sur l’utilisation du pluriel. Pour ma part, j’ai pensé que l’utilisation du « s » permettait de se sortir de l’impasse, si je puis dire et d’être certaine de ne pas faire de faute. Cependant, une partie de moi ne pouvait s’empêcher de penser que sans les « s », la phrase demeurait non seulement correcte mais qu’elle prenait un autre sens. Je vous remercie encore pour vos réponses. D’ailleurs, mêler le « nous » et le « on », est-ce correct, incorrect ou n’est-ce tout simplement pas très heureux ? 🙂 N’étant pas la championne de l’orthographe, la ponctuation ou de la grammaire, vous n’imaginez même pas la pression sur mes épaules de vous écrire ces quelques lignes mes chers « Maîtres » et « Érudits » ! Excusez-moi par avance, loin de moi l’idée de vouloir « massacrer » notre belle langue. A bientôt pour apprendre encore !
Je suis heureux d’avoir pu contribuer, avec Tara et Joelle, à votre « édification » 😉
Multiplier les pronoms personnels n’est jamais une bonne idée (surtout dans ce cas précis où nous et on désignent de fait les mêmes personnes), cela risque de désorienter certains lecteurs.
J’utilise parfois le terme de main courante pour expliquer cette idée d’accompagner le lecteur dans son entreprise, c’est assez explicite.