Que l’on y porte de l’intérêt ou intérêt ?
Bonsoir,
convient-il mieux d’écrire : « Voilà une chaîne qui mérite que l’on y porte de l’intérêt ! » ou bien « que l’on y porte intérêt » ?
Bonsoir,
… de l’intérêt.
Voilà en effet une réponse excellente, étayée et construite !
Bonsoir,
Avec le terme intérêt, les deux constructions sont possibles, extrait du Tlfi :
b) [Le compl. d’obj. dir. au sing. est sans art. ni déterm. particularisant (sauf parfois grand)]
(souligné et graissé par moi.)
Oui, mais « que l’on y porte de l’intérêt » est mieux. C’est ce qu’elle demandait.
Mais sur quels critères te bases-tu pour décréter qu’une construction est meilleure que l’autre ?
Mary,
Voici ce que j’ai trouvé dans le CNRTL, qui vous prouve que « porter intérêt » ne convient pas dans votre phrase :
Porter intérêt. [En parlant d’un capital] Produire des intérêts. Ce prêt portait intérêt à six pour cent et cet intérêt était payable par trimestre .
L’Académie parle de « porter / accorder DE L’intérêt » ou encore « prêter attention / de l’attention » :
Porter son attention sur des détails. Je vous remercie d’avoir porté attention à ma lettre.
Mais votre tournure est incorrecte, on dit plutôt :
Voilà une chaîne qui mérite qu’on LUI porte de l’intérêt / qu’on LUI accorde de l’intérêt.
Vous pouvez aussi dire :
Elle mérite qu’on LUI prête / qu’on lui accorde de l’attention.
Cathy Lévy,
L’acception que vous rapportez est l’une des deux de porter intérêt, l’autre correspond à l’extrait que j’ai cité dans ma réponse. La voici :
1. Qqn porte qqc. (sentiment, attitude) à qqn/qqc.[Le compl. d’obj. dir. désigne un sentiment ouune attitude; le suj. désigne une pers.; le compl. introd. gén. par à désigne une pers. ou une chose et serait le compl. d’obj. dir. ou indir. du verbe corresp. au subst. compl. d’obj. dir. (lorsque ce verbe existe)] Éprouver, manifester tel sentiment ou telle attitude à l’égard de quelqu’un/quelque chose
(Souligné, graissé par moi.)
Comme vous le voyez, elle convient tout à fait à la phrase de MaryT.
Quant au pronom, dans la mesure où il reprend un inanimé (chaîne), y est plus approprié que lui.