Que je me souvienne, que je m’en souvienne.

Bonjour,

« … Je vais vous parler d’eux et de leurs conditions de vie, du plus loin que je m’en souvienne. »
et
« … Je vais vous parler d’eux et de leurs conditions de vie, du plus loin que je me souvienne. »

Je « pense » que les deux formulations sont correctes. J’y vois cependant une « nuance » et j’aimerais avoir votre avis.

Que je m’en souvienne = que je me souvienne de ceci (ce que je viens d’évoquer)
Que je me souvienne = que je puisse, que je sois en capacité « moi » de me souvenir.

Je vous remercie pour vos retours.
Cocojade

Cocojade Grand maître Demandé 2 jours auparavant dans Question de langue

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2 réponse(s)
 

Bonjour Cocojade.

Que je me souvienne : « en » est sous-entendu, simplement. Ou alors, l’énonciateur évoque de façon générale ses souvenir et non spécifiquement « d’eux et de leu condition de vie ».

Tara Grand maître Répondu 2 jours auparavant

Bonjour Tara (heureuse de vous revoir… mon dernier post a été de l’ordre du cauchemar pour communiquer 😉 )

En fait, votre réponse semble correspondre à ce que je cherchais à différencier entre mes deux formulations.

Pour moi, quand je dis « que je m’en souvienne », je fais clairement référence à l’objet  de la discussion. « en » exprime le sujet qui a été évoqué. Quand je dis « que je me souvienne », je veux exprimer ma capacité à m’en rappeler. « me » fait référence à moi.

Ceci étant dit, je reconnais qu’au début, cela m’apparaissait limpide, mais que plus j’y réfléchis, plus je me mélange. En effet « que je m’en souvienne « peut aussi indiquer « autant que je puisse avoir la capacité de m’en souvenir » ? Auquel cas, « en » exprimerait là (peut-être) « autant que ma capacité à me rappeler du sujet me le permettra »

… je ne sais plus 😉

2 jours auparavant.

Le pronom « en » n’a rien à faire ici.

« Du plus loin que je me souvienne, je les ai toujours vues habillées en noir. »

On a ici un complément circonstanciel de phrase :
— Du plus loin que je me souvienne = aussi loin que remonte ma mémoire
Cette expression perd son sens si vous y ajoutez un complément concernant un élément particulier de la phrase :
— Du plus loin que je me souvienne de ces gens… du plus loin que je m’en souvienne… du plus loin que remonte ma mémoire de ces gens…

Ajoutons que pour la plupart des verbes, un indicatif serait carrément plus adapté pour un simple exposé de circonstances :
— Du plus loin que je me souviens…
— Du plus loin que je l’aperçus…
Et cette façon de parler est un peu ancienne, ne confondriez-vous pas avec une autre expression ?

Ne confondez pas avec une expression se rapportant à un antécédent :
— Pour autant que je m’en souvienne…
Il me semble que vous mélangez un peu les choses.

Depuis que je vous vois sur ce site, il y a une erreur que je vous vois faire presque en permanence, qui consiste à écrire n’importe quoi n’importe comment, pour des questions de sonorité, puis à vous demander ce que cela peut bien vouloir dire, puis à nous demander comment cela doit s’écrire.
En fait, vous devez d’abord réfléchir à ce que vous voulez dire, et le dire indépendamment de la sonorité ou de l’effet que ça fait. Si vous travaillez dans cet ordre, la question des nuances ne se posera plus, car vous direz d’emblée ce que que vous souhaitez dire. La nuance peut être quelque chose qu’on décide d’exposer, avant même de commencer à écrire une phrase. Mais la nuance ne doit jamais se constater après avoir écrit une phrase, et la nuance ne doit jamais s’imposer à nous.

Vous ne devez pas réquisitionner des expressions et tenter de leur faire dire ce que vous souhaitez dire. Vous devez seulement et simplement aligner des mots dans un ordre rigoureux pour dire ce que vous avez à dire, et, occasionnellement, quand vous n’aurez vraiment rien de personnel à dire, quand vous penserez comme la masse, vous pourrez employer une expression toute faite. Mais écrire avec des formules toutes faites pour faire plus littéraire ou pour tenter d’exprimer plus de choses, c’est nul, et vain.

CParlotte Grand maître Répondu 2 heures auparavant

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