Puisse ou peut ?
De nouveau je viens à vous,
« Ils voulaient quelque chose de gros. (…) Quelque chose qui reste dans le temps. Qui puisse perdurer et affronter toutes les éventualités climatiques. »
Mon cher correcteur me dit de mettre le verbe à l’indicatif, mais je ne le « sens » pas comme ça. Et vous ?
Merci encore
Babe.
L’emploi du subjonctif présent et de l’indicatif présent sont à mon avis tous deux corrects. Le subjonctif convoie cependant une nuance de probabilité légèrement plus prononcée que l’indicatif présent.
En tant qu’amateur de la langue français mais non experte, je pencherais donc personnellement également pour « peut » puisque l’idée que vous semblez vouloir faire passer est une idée de quasi-certitude ou du moins de grande probabilité: s’ils ne pouvaient être complètement certains que ce qu’ils voulaient perdurerait (emploi du verbe pouvoir), ils tenaient cependant à trouver quelque chose de gros (pour lui donner les meilleures chances d’affronter les intempéries).
Cordialement.
Eh bien, j’aurais dit « pût » et non « puisse », puisque « voulaient » est à l’imparfait, un temps du passé.
« Ils voulaient (…) quelque chose qui pût »
Mais c’est probablement optionnel aujourd’hui.
Merci Azucena pour cette réponse, certes, un peu tardive, mais tout de même intéressante.
Babé
Aïe ! Vous me mettez dans le doute, mais je pense choisir « puisse » car ils sont dans l’ignorance du terrain et du climat, donc dans la méfiance. Ils veulent un bâtiment qui puisse résister.
Merci pour votre aide et votre temps.
Cordialement
Babé
Bonsoir Babe.
C’est comme si on avait :
Ils voulaient quelque chose […] qui puisse perdurer et affronter toutes les éventualités climatiques.
La question qui se pose alors est celle de l’emploi de l’indicatif (y compris du conditionnel) ou du subjonctif dans une proposition relative (introduite ici par le pronom relatif qui).
1. Il convient de noter tout d’abord que le verbe de la relative est le plus fréquemment au mode indicatif.
2. Toutefois, le subjonctif s’emploie, en général, « quand le locuteur ne s’engage pas sur la réalité du fait exprimé par la relative.
Il apparaît que votre énoncé se situe dans ce cas : non-engagement sur la réalité du fait exprimé par la relative + expression d’une volonté (cf. Ils voulaient). ==> qui puisse.
3. Cela dit, l’indicatif (en l’occurrence le condit.) conviendrait également, à mon sens. ==> qui pourrait.
Au demeurant,le Bon usage me paraît aller va dans ce sens.
Ma conclusion : J’écrirais de préférence : Ils voulaient quelque chose de gros. (…) Quelque chose qui reste dans le temps. Qui puisse perdurer et affronter toutes les éventualités climatiques.
Vous avez écrit :
Cela dit, l’indicatif (en l’occurrence le condit.) conviendrait également, à mon sens. ==> qui pourrait.
==> ne pas confondre indicatif et conditionnel, essayez de rectifier votre réponse.
Joëlle, vous m’avez écrit :
« Vous avez écrit :
Cela dit, l’indicatif (en l’occurrence le condit.) conviendrait également, à mon sens. ==> qui pourrait.
==> ne pas confondre indicatif et conditionnel, essayez de rectifier votre réponse. »
Je ne fais pas du tout cette confusion. En effet, « Cela dit l’indicatif (en l’occurrence le condit.) signifie : « Cela dit, l’indicatif (en la circonstance le condit.) » et non pas : « Cela dit, l’indicatif (c’est-à-dire le condit.) ». Cf. Dict. de l’Ac. fr. : « Aujourd’hui, ne s’emploie guère que dans l’expression En l’occurrence, en la circonstance. »
Je sais, comme vous, je pense, que le conditionnel n’est plus un mode mais fait partie de l’indicatif : cf. par ex. Le Bon usage, 2017, n° 768 (c’est moi qui ai graissé) :
« NB Le conditionnel a longtemps été considéré comme un mode (du moins pour certains de ses emplois, car on distinguait souvent un conditionnel-temps [de l’indic.] et un conditionnel-mode). Les linguistes s’accordent aujourd’hui pour le ranger parmi les temps de l’indicatif, comme un futur particulier, futur dans le passé ou futur hypothétique (postérieur ou du moins consécutif au fait exprimé, par ex., dans une proposition de condition). »
Je vous prie donc de bien vouloir supprimer le – 1 qui m’a été mis par erreur, puisque mon message n’est pas inutile et ne contient aucune inexactitude. Merci. Ensuite, j’écrirai, si vous y tenez et si cela est encore possible : l’indicatif (en la circonstance le condit.).
Merci, merci, merci ! Vous me réconciliez avec moi-même, si je puis dire, enfin, bref, la réponse me va parfaitement.
Révérence,
Babé
Le choix entre le subjonctif et l’indicatif dépend davantage du verbe introducteur que de la construction.
C’est le verbe principal qui impose les modes.
Je veux que mon fils soit honnête.
Je veux un fils qui soit honnête.
Après vouloir, c’est du subjonctif.
Les considération des autres contrbuteurs, envisageant l’indicatif, ne sont pas à considérer.
Vous n’avez pas le choix, il faut du subjonctif.
Votre correcteur a peut-être été abusé par votre phase commençant par un pronom relatif qu’il n’a pas su lier au verbe de la phrase précédente.
Merci aussi David, mais comme je l’ai dit, mon choix, après tt vos réponses, était « puisse » vous avez raison.
Cordialement,
Babé
Pour ma part, je trouve aujourd’hui : « C’était la seule chose qui pouvait convaincre l’animal de le suivre. »
Est-on, selon vous, face à une certitude ou y a-t-il un doute? Indicatif ou subjonctif ?
J’aurais mis un subjonctif, imparfait qui plus est. « C’était la seule chose qui pût convaincre l’animal de le suivre. »
Ai-je tort ?
Bonjour
Dans la suite de ce sujet, si l’on utilise la phrase :
« c est la plus grande carte que l on puisse / peut faire » : Les 2 temps sont possible, mais le présent indique une absolue certitude, c’est bien cela ?
Merci à vous