Prud’hommes / Prud’homal
Bonjour,
Prud’hommes devient « prud’homal » en tant qu’adjectif. Il perd alors un m.
Pourquoi ?
Merci,
Bien cordialement,
Ici, vous trouverez une explication que je n’ai pas vérifiée, n’étant pas linguiste.
Le mot hom en ancien français (Robert), est dérivé du latin hominem (homo sapiens…). D’où les graphies multiples : homme, bonhomme, prud’homme / humain, bonhomie, prud’homal et même homoncule, et hominidé.
Les rectifications orthographiques de 1990 proposent bonhommie, prudhommie et prudhommal.
Prud’homal et prud’homie (mots issus de prud’homme) s’écrivent avec une apostrophe, mais ne prennent qu’un seul m, comme le mot latin homo (= homme) sur lequel ils ont été calqués.
Prud’homme est la fixation graphique au xviie siècle d’une série de formes présentes dès la Chanson de Roland : prozdome, puis preudome, preud’ome. Il est composé de preux, de de et de homme. Le développement sémantique a suivi l’évolution du sens de preux. Preudome désigne un homme vaillant, le type parfait du chevalier.
Puis il s’applique à un homme de mérite qui fait preuve de sentiments nobles et à un homme sage, avisé, d’expérience, reconnu compétent dans un domaine et pouvant être considéré comme expert à ce titre. Cette spécialisation professionnelle et ce statut juridique sont les seules valeurs du mot qui ont survécu, se retrouvant dans la fonction actuelle des conseils de prud’hommes chargés de régler les contentieux professionnels.
Les graphies prud’hommes et prud’homal constituent l’une des anomalies orthographiques relevées par le conseil supérieur de la langue française en 1990 et qui propose désormais l’orthographe prud’hommal.